On va compter sur le civisme des grosses truffes mais je vais le laisser ouvert si jamais un des messages sur l'irrigation 2015 appelait des remarques nouvelles.
Sinon, pour l'irrigation, il va y avoir une étude espagnole hyper intéressante qui devrait être publiée cet automne d'après son auteur avec lequel j'ai pu discuter un peu hier lors d'une journée de restitution de travaux scientifiques à Montpellier.
En gros, sur les producteurs, il faut amener de l'eau pour avoir des truffes. Mais ce n'est pas une découverte pour nous.
bonjour fred,
certes ce n est pas une nouveauté, mais le debut des arrosages est certainement trop tardif pour moi et d autres surement .
le traditionnel gros arrosage du 14/07 voire un peu plus tot si le temps est tres chaud et sec comme l an dernier est surement bien trop tardif .
de même que l espacement pour moi, sans exagérer les conditions d humidité , je dois attendre que ca seche un peu trop a 10 cm de profondeur .
cette année, je vais essayer de declencher lorsque ce sera sec a 5/8cm, et m aider du thermometre avec un seuil a 28 °a 15 cm.
sauf si on a un été froid et humide !!!
trufou
trufou
C'est une des forces de cette étude qui a tout mesuré à l'aide de sonde de potentiel hydrique et on placé des seuils avec des valeurs comme le réclamait Trufalou.
De plus, ils ont bien différencié le stade installation des mycorhizes avec expériences au champ et en serre du stade production. En phase d'installation, la différence peut être énorme entre une irrigation adaptée ou pas. Le nombre de mycos peut varier du simple au triple.
Ils ont aussi mis en évidence qu'un seul passage en zone rouge au cours de l'année te flingue la production.
melano a écrit :On va compter sur le civisme des grosses truffes mais je vais le laisser ouvert si jamais un des messages sur l'irrigation 2015 appelait des remarques nouvelles.
Fred
Désolé Fred, j'ai clos le sujet hier soir, mais tu peux éventuellement le remettre en action, car effectivement quelques nouvelles remarques pourraient être apportées.
Mais je suis comme toi, je ne doute pas du civisme de nos membres qui sont souvent exemplaires pour la bonne tenue de notre forum ....
melano a écrit :C'est une des forces de cette étude qui a tout mesuré à l'aide de sonde de potentiel hydrique et on placé des seuils avec des valeurs comme le réclamait Trufalou.
De plus, ils ont bien différencié le stade installation des mycorhizes avec expériences au champ et en serre du stade production. En phase d'installation, la différence peut être énorme entre une irrigation adaptée ou pas. Le nombre de mycos peut varier du simple au triple.
Ils ont aussi mis en évidence qu'un seul passage en zone rouge au cours de l'année te flingue la production.
Fred
Bonjour Fred
Très intéressant ce que tu nous dis la !!!!
Peut on en savoir un peu plus notamment sur l'irrigation en phase d'installation ?
Je sais , je ne suis pas patient et l'automne c'est après l'été
Cdlt. Jcr
Si tes résultats ne sont pas à la hauteur de tes espérances dis toi que le grand chêne aussi, un jour a été un gland.
Oui, je peux t'en dire plus mais si tu n'as pas de sonde pour mesurer le potentiel hydrique de tes sols, ça va être compliqué. Mais si tu as suivi le post qui en parle, tu as les bases.
Par contre entre une irrigation maîtrisée et les autres, tu peux avoir 200 à 300 % de mycorhizes en plus.
melano a écrit :Oui, je peux t'en dire plus mais si tu n'as pas de sonde pour mesurer le potentiel hydrique de tes sols, ça va être compliqué. Mais si tu as suivi le post qui en parle, tu as les bases.
Par contre entre une irrigation maîtrisée et les autres, tu peux avoir 200 à 300 % de mycorhizes en plus.
Fred
Bon aller je me lance:
Je dirai , en phase d'installation des plants après reprise assurée il ne faut pas trop arroser pour favoriser la multiplication des mychorizes sur les racines . Phénomène provoqué par le besoin de l'arbre pour s'alimenter en eau.
Mais il reste à définir les besoins !
Suis je dans le vrai ?
Cdlt. Jcr
Si tes résultats ne sont pas à la hauteur de tes espérances dis toi que le grand chêne aussi, un jour a été un gland.
L'arrosage optimum est pour la mélano celui qui ménage des alternances d'épisodes secs et humides mais sans excès.
Les études espagnoles montrent que pour les jeunes plants, il faut apporter 50% de l 'évapotranspiration par période de trois semaines pour obtenir un maximum de mycorhizes.
Si tu dépasses cette dose tu en auras moins.
Après au stade pré-production et production, la problématique est différente.
Fred
Voilà ce que tu nous disais en mai 2014
S'agit il de la même étude ?
Jcr
Si tes résultats ne sont pas à la hauteur de tes espérances dis toi que le grand chêne aussi, un jour a été un gland.
Oui, c'est celle là. Et arrivé à ce stade, au bout de 4 ans, le chercheur c'est dit : on est au champ, il y a trop de facteurs qui varient, il faut une meilleur contrôle des paramètres et il passe en serre pour discriminer ce qui relève de l'influence du stress hydrique et de l'influence de la température.
Donc, il plante des arbres en pot, qu'il met à différentes températures, et qu'il soumet à différents stress hydriques. Je te la fais courte, à base température, le sec fait plus de mycos que l'arrosé. Et à hautes températures, tu peux arroser, tu n'auras pas plus de mycos.
Bref pour résumer pour optimiser l'installation des mycos, il faut de mai à juillet apporter 50 % de l'Etp, puis soumettre les arbres à un léger stress hydrique jusqu'au retour des pluies automnales habituelles. Si les pluies n'arrivent pas à la date habituelle, il faut reprendre l'arrosage car il ne faut pas soumettre les jeunes arbres à un stress prolongé.
J'ai les valeurs du potentiel hydrique mais comme personne n'a de sonde, ça ne servirait pas à grand chose.
Mais il faut du sec surtout pour virer les concurrents. Donc, attention aux paillages qui maintiennent une humidité permanente. Ceux qui étaient aussi à Montpellier pourront compléter mes propos.
Une valeur proche de 3,5 pour le potentiel hydrique pour T.melano ?
Ce serait quand même sympa d'en parler même si personne n'a de sondes ^^ ça reste toujours intéressant
Le projet CulturTruf a pour but d'étudier ces paramètres, la collaboration chercheurs-trufficulteurs est sur la bonne voie
Ce qui m'intéresserait aussi ce serait le comportement de T.aesti/unci par rapport à ce fameux potentiel hydrique.
A en croire ce que l'on raconte la "variété" T.unci préférerai les sols humides, dans le Nord. Seulement on retrouve la "variété" T.aesti dans le Sud dans les truffières à Melano (en fin de vie.... donc ?) Comment réagit cette truffe du coup, plus tolérante ?
Moi ce que j'ai toujours eu du mal à comprendre c'est pourquoi on cherche à planter plus dense en Aesti/Unci pour faire de l'ombre et ainsi garder de l'humidité, alors que si l'on augmente la densité on augmente la vitesse d'épuisement de la réserve utile du sol. Un arbre ça pompe plus d'eau par évapotranspiration, que la perte d'eau occasionnée par évaporation du sol si le feuillage ne fait pas asses d'ombre. Si tu plantes peu dense, tu dois apporter de l'eau, si tu plantes plus dense, encore plus ! Par contre en effet, le sol se réchauffe moins vite, donc le couple température/humidité une nouvelle fois.
Ce qui m'intéresserait aussi ce serait le comportement de T.aesti/unci par rapport à ce fameux potentiel hydrique.
A en croire ce que l'on raconte la "variété" T.unci préférerai les sols humides, dans le Nord. Seulement on retrouve la "variété" T.aesti dans le Sud dans les truffières à Melano (en fin de vie.... donc ?) Comment réagit cette truffe du coup, plus tolérante ?
L'uncinatum n'aime pas spécialement l'humidité, elle redoute surtout les périodes sèches, nuance.
Dans la vie tout n'est qu'une histoire de dosage , encore faut-il avoir le courage d'oser doser !