une meilleure selection
Modérateurs : jacques 37, galistruffe, phil, uncinat55
une meilleure selection
Finalement on a déjà pas mal débattu de la plupart des sujets présentés lors de la restitution Systruff du 22/10. Cela a permis d'ailleurs de suivre les présentations avec les bases nécessaires.
Je ne pense pas que ce soit utile d'ouvrir un sujet sur les Méta transcryptomiques du génome de la truffe (je crois que c'est à ce moment-là que j'ai fini ma nuit).
Je vois par contre un autre sujet plus "concret" et qui a été abordé en une seule diapo tout à la fin : celui de la sélection des truffes pour faire les plants et pour réensemencer.
MA Selosse a pris l'exemple du pin et du blé pour exposer que si on utilise des petites truffes, des truffes pourries qui ne murissent pas ou mal, des truffes qui craignent le gel et qui sont ainsi abimées, etc.... , pour fabriquer les plants mycorhizés et/ou pour réensemencer des spores, alors on prend un risque éventuel qui est de faire disparaitre les "meilleures" truffes en les mangeant et de faire reproduire les "moins bonnes" en étant celles qu’on met dans le cycle de culture.
On ferait ainsi une sélection à l'envers de ce qu’il faudrait faire et de nos intérêts futurs en ayant des truffes de qualité de plus en plus médiocre.
J'avoue que ce point m'a fait douter sur le trajet de retour.
C'est peut-être la remarque de la journée qui pourrait voir une application pratique et rapide : fabriquer de plants sur contrat avec des belles truffes d’origine sélectionnées + idem pour les apports de spores.
Certains le pratiquent peut être déjà ?
Par contre, il y a certainement une grande difficulté pour en mesurer les effets concrets car il faut attendre la production, la quantifier précisément par rapport à des témoins, la juger qualitativement, ...
Une autre difficulté est de "récupérer" ces truffes qui économiquement et gustativement représentent le plus d'intérêt également...
Seb
Je ne pense pas que ce soit utile d'ouvrir un sujet sur les Méta transcryptomiques du génome de la truffe (je crois que c'est à ce moment-là que j'ai fini ma nuit).
Je vois par contre un autre sujet plus "concret" et qui a été abordé en une seule diapo tout à la fin : celui de la sélection des truffes pour faire les plants et pour réensemencer.
MA Selosse a pris l'exemple du pin et du blé pour exposer que si on utilise des petites truffes, des truffes pourries qui ne murissent pas ou mal, des truffes qui craignent le gel et qui sont ainsi abimées, etc.... , pour fabriquer les plants mycorhizés et/ou pour réensemencer des spores, alors on prend un risque éventuel qui est de faire disparaitre les "meilleures" truffes en les mangeant et de faire reproduire les "moins bonnes" en étant celles qu’on met dans le cycle de culture.
On ferait ainsi une sélection à l'envers de ce qu’il faudrait faire et de nos intérêts futurs en ayant des truffes de qualité de plus en plus médiocre.
J'avoue que ce point m'a fait douter sur le trajet de retour.
C'est peut-être la remarque de la journée qui pourrait voir une application pratique et rapide : fabriquer de plants sur contrat avec des belles truffes d’origine sélectionnées + idem pour les apports de spores.
Certains le pratiquent peut être déjà ?
Par contre, il y a certainement une grande difficulté pour en mesurer les effets concrets car il faut attendre la production, la quantifier précisément par rapport à des témoins, la juger qualitativement, ...
Une autre difficulté est de "récupérer" ces truffes qui économiquement et gustativement représentent le plus d'intérêt également...
Seb
contrairement au doute, seule la certitude rend fou
Re: une meilleure selection
Bonjour tuber 01,
Si ce que tu dis s'avère vrai, à partir d'aujourd'hui je vais commander uniquement des plants issus de truffes récolter une semaines avant la NOËL.....
Bon ok je sort
Si ce que tu dis s'avère vrai, à partir d'aujourd'hui je vais commander uniquement des plants issus de truffes récolter une semaines avant la NOËL.....

Bon ok je sort
Re: une meilleure selection
On avait déjà parlé de son dernier papier sur la proto domestication de la truffe où il évoquait le sujet.
Parmi les pépis, on a de tout :
- ceux qui recherchent les truffes de début de saison en raison de leur prix avantageux et de leurs supposée aptitude à mieux mycorhizer
- ceux qui recherchent des truffes mûres de milieu de saison
- ceux qui mélangent des truffes de toute la période de production du début à sa fin
- ceux qui font des contrats dont certains sont avec des truffes spontanées de fin de saison.
Tous ont toutefois intérêt à prendre des grosses truffes car c'est moins de boulot pour les contrôler (et parfois moins cher auprès de l'organisme certificateur).
La logique actuelle dans ce typer de raisonnement voudrait donc que l'on choisisse des truffes bien mûres et de bonne taille.
Toutefois, il est loin d'être prouvé que ces caractères soient héréditaires. De plus, c'est sans tenir compte des besoins du marché qui veulent des truffes avant la Noel, bien rondes et de 50 grammes.
C'est en ce sens ou la remarque de MA Selosse est incomplète. Pour évoquer une domestication orientée (comme dans le cas du pin des Landes ou du blé), il faudrait définir un cahier des charges ( ce qu'il appelle prévoir l'imprévisible qui n'existe pas encore au début de la domestication) et travailler à y arriver.
Si on devait aller en ce sens, pas sûr qu'il faille prendre des grosses de début février pour y arriver.
Fred
Parmi les pépis, on a de tout :
- ceux qui recherchent les truffes de début de saison en raison de leur prix avantageux et de leurs supposée aptitude à mieux mycorhizer
- ceux qui recherchent des truffes mûres de milieu de saison
- ceux qui mélangent des truffes de toute la période de production du début à sa fin
- ceux qui font des contrats dont certains sont avec des truffes spontanées de fin de saison.
Tous ont toutefois intérêt à prendre des grosses truffes car c'est moins de boulot pour les contrôler (et parfois moins cher auprès de l'organisme certificateur).
La logique actuelle dans ce typer de raisonnement voudrait donc que l'on choisisse des truffes bien mûres et de bonne taille.
Toutefois, il est loin d'être prouvé que ces caractères soient héréditaires. De plus, c'est sans tenir compte des besoins du marché qui veulent des truffes avant la Noel, bien rondes et de 50 grammes.
C'est en ce sens ou la remarque de MA Selosse est incomplète. Pour évoquer une domestication orientée (comme dans le cas du pin des Landes ou du blé), il faudrait définir un cahier des charges ( ce qu'il appelle prévoir l'imprévisible qui n'existe pas encore au début de la domestication) et travailler à y arriver.
Si on devait aller en ce sens, pas sûr qu'il faille prendre des grosses de début février pour y arriver.
Fred
Re: une meilleure selection
Oui ca serait ca l'idée : prendre que des truffes rondes de 50g qui murissent avant Noel, et si possible résistantes aux premiers gels 
Mais le coût que représente l'expérimentation d'abord, puis son industrialisation ensuite si on arrive à en tirer des conclusions, serait important vu que ce sont les truffes les plus chères de la saison (surtout pour du réensemencement).
Mais après, le retour sur investissement peut être absolument énorme !
En reproduction sexuée, et avec tous les caractères qui nous intéressent : taille, odeur, résistance au gel et à l'environnement en général, date de murissement, .... , il y en a surement qui sont héréditaires là dedans et que l'on peut optimiser ou dégrader au fil des générations si la selection n'est pas faite dans le bon sens :
- la taille par exemple est souvent un caractère héréditaire
- l'odeur, qui a été développée par la truffe justement pour être dispersée, est probablement en partie héréditaire aussi
Bien sûr, pour chacun de ces exemples, l'environnement peut accentuer ou freiner l'expression de ce caractère et a son importance aussi. Mais encore faut il qu'au départ ce caractère existe dans les gènes si on veut arriver rapidement à une selection en culture.
Seb

Mais le coût que représente l'expérimentation d'abord, puis son industrialisation ensuite si on arrive à en tirer des conclusions, serait important vu que ce sont les truffes les plus chères de la saison (surtout pour du réensemencement).
Mais après, le retour sur investissement peut être absolument énorme !
En reproduction sexuée, et avec tous les caractères qui nous intéressent : taille, odeur, résistance au gel et à l'environnement en général, date de murissement, .... , il y en a surement qui sont héréditaires là dedans et que l'on peut optimiser ou dégrader au fil des générations si la selection n'est pas faite dans le bon sens :
- la taille par exemple est souvent un caractère héréditaire
- l'odeur, qui a été développée par la truffe justement pour être dispersée, est probablement en partie héréditaire aussi
Bien sûr, pour chacun de ces exemples, l'environnement peut accentuer ou freiner l'expression de ce caractère et a son importance aussi. Mais encore faut il qu'au départ ce caractère existe dans les gènes si on veut arriver rapidement à une selection en culture.
Seb
contrairement au doute, seule la certitude rend fou
Re: une meilleure selection
Oui et puis faudrait les prendre aprés une semaine à -10 pour savoir si elles étaient vraiment résistante au gel!.
Tout ça pour dire que c'est plus les vers de terre, les liodes, les limaces et les aléas climatiques qui décident de qui sera (ou pas)une bonne truffe.
Didier
Tout ça pour dire que c'est plus les vers de terre, les liodes, les limaces et les aléas climatiques qui décident de qui sera (ou pas)une bonne truffe.
Didier
Re: une meilleure selection
L'utilisation de truffes abimés pour apporter des spores sous nos arbres, influence qu'à 50% ces gènes comme il s'agit d'une reproduction sexué. De plus il n'est pas rare qu'un pépi soit votre client lorsque vous avez une très grosse truffe à vendre. Mais c'est sur qu'il faut l'avoir à l'esprit.
AVANT de penser à faire de la sélection génétique, il faudrait que le cycle soit parfaitement connu.
Et la il y a encore du boulot. Mais c'est aussi se qui nourrit notre passion.
Didier
AVANT de penser à faire de la sélection génétique, il faudrait que le cycle soit parfaitement connu.
Et la il y a encore du boulot. Mais c'est aussi se qui nourrit notre passion.
Didier
Re: une meilleure selection
Je suis agréablement surpris d' apprendre que certaines mélanos résistent à des gélées.
Cela fait quelques années que j' avais remarqué le phénomène, il me semble en avoir parlé sur notre forum.
J' ai décidé il y a environ trois ans de ne plus consommer les truffes indigènes, elles sont réservées à la mycorhization, quelques fois j' en profite tout de même : je parfume les oeufs simplement.
Cela fait quelques années que j' avais remarqué le phénomène, il me semble en avoir parlé sur notre forum.
J' ai décidé il y a environ trois ans de ne plus consommer les truffes indigènes, elles sont réservées à la mycorhization, quelques fois j' en profite tout de même : je parfume les oeufs simplement.
Dans la vie tout n'est qu'une histoire de dosage , encore faut-il avoir le courage d'oser doser !
Re: une meilleure selection
Je ne sais pas si c'est rigoureusement démontré. En tous cas, ca ne l'a pas été lors de systruff. Ils démarrent toutes sortes d'analyses sur les caractères du génome qui pourraient déboucher sur des conclusions de ce type.bernard a écrit :Je suis agréablement surpris d' apprendre que certaines mélanos résistent à des gélées.
De facon purement terre à terre, l'eau gèlera toujours à 0°C
Mais il se peut que certains composés présents dans certaines truffes pourraient abaisser ce point de gelée (ex avec l'alcool). Si en plus ce sont les mêmes composés qui apportent les meilleures saveurs à notre champignon, alors on a tout intéret à sélectionner et monter en gamme le produit.
Seb
contrairement au doute, seule la certitude rend fou