Travail du sol
Modérateurs : jacques 37, galistruffe, phil, uncinat55
salut Genevrier
Oui c'est clair sur le principe. Mais en pratique comment faire pour régénérer sans cesse le système racinaire tout en empêchant qu'il s'éloigne trop de l'arbre ?
Il y a la méthode préconisée par Jérome. Mais lui il a une certaine expérience et une maîtrise de sa technique et des terrains où il a planté.
De mon côté, j'ai quand même une certaine réticence à aller piocher profond des brûlés producteurs pour "casser les racines" car j'ai bien peur de faire de grosses con..ries et de tout gâcher. En plus, je ne connais personne d'autre que Jérome qui pratique de la sorte. Et puis sur les terrains très superficiels du Quercy - Périgord, je ne sais si c'est simplement transposable. Pas facile de trouver la bonne "façon" de faire.
A+
Oui c'est clair sur le principe. Mais en pratique comment faire pour régénérer sans cesse le système racinaire tout en empêchant qu'il s'éloigne trop de l'arbre ?
Il y a la méthode préconisée par Jérome. Mais lui il a une certaine expérience et une maîtrise de sa technique et des terrains où il a planté.
De mon côté, j'ai quand même une certaine réticence à aller piocher profond des brûlés producteurs pour "casser les racines" car j'ai bien peur de faire de grosses con..ries et de tout gâcher. En plus, je ne connais personne d'autre que Jérome qui pratique de la sorte. Et puis sur les terrains très superficiels du Quercy - Périgord, je ne sais si c'est simplement transposable. Pas facile de trouver la bonne "façon" de faire.
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phil
y a aussi les frères italiens qui font comme cela !phil a écrit :salut Genevrier
Oui c'est clair sur le principe. Mais en pratique comment faire pour régénérer sans cesse le système racinaire tout en empêchant qu'il s'éloigne trop de l'arbre ?
Il y a la méthode préconisée par Jérome. Mais lui il a une certaine expérience et une maîtrise de sa technique et des terrains où il a planté.
De mon côté, j'ai quand même une certaine réticence à aller piocher profond des brûlés producteurs pour "casser les racines" car j'ai bien peur de faire de grosses con..ries et de tout gâcher. En plus, je ne connais personne d'autre que Jérome qui pratique de la sorte. Et puis sur les terrains très superficiels du Quercy - Périgord, je ne sais si c'est simplement transposable. Pas facile de trouver la bonne "façon" de faire.
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et nos ancêtres du temps où la France dépassait les milles tonnes de truffes ,ils travaillaient les brulés si on regarde les cartes postales d'antan
ça donnait surement autant de travail qu'une vigne travaillée à la main ....
Bonjour,Si tu le fait maintenant, une fois que ça produit, tu détruiras tout...
c'est pas si évident que ça. Je connais quelqu'un qui le printemps dernier, sur un très vieil arbre producteur a travaillé le sol pour la première fois.
On y est allé voir il y a 15 jours, il y a des bosses partout. Dans la partie témoin pas travailllée et dans la partie travaillée. Donc, si c'est fait en douceur, à la main, je pense que ça ne risque pas grand chose.
Si Phil, dans ton coin, il y a des gens qui travaillent chaque arbre à la main et qui ont de bons résultats.En plus, je ne connais personne d'autre que Jérome qui pratique de la sorte. Et puis sur les terrains très superficiels du Quercy - Périgord, je ne sais si c'est simplement transposable.
Perso, sur le terrain que j'ai acheté, j'ai deux brulés producteurs sûrs sur 7 ou 8 potentiels. Je regarde de plus près cet hiver, mais je vais les traiter dès ce printemps. Travail du sol sur toute la surface pour les improductifs avec apport de scories et travail partiel sur les producteurs.
Faut pas avoir peur comme ça.
Fred
Salut
Je sais bien que les anciens et pas mal de personnes encore aujourd'hui travaillent leurs brûlés à la main ou de manière mécanique.
Quand je dit que je ne connais personne vers chez moi qui fasse le même travail que Jérome, je persiste et signe.
Ce que fait Jérome a un but précis : empêcher le système racinaire de s'étendre et casser les racines pour générer la formation de nouvelles radicelles en piochant de plus en plus profond vers l'extérieur du brûlé (qu'il me corrige si je me trompe). Et je pense que cela n'a pas grand chose à voir avec le travail des brûlés au sens où on l'entend en général. Vers chez moi par exemple, les gens qui travaillent leur truffière le fond de manière "légère", sans aller profond, juste pour aérer la terre sans que cela ait d'impact fort sur les racines. C'est assez différent de ce que fait Jérome il me semble.
A+
PS : Uncinat55 merci pour la photo c'est du bel ouvrage.
Je sais bien que les anciens et pas mal de personnes encore aujourd'hui travaillent leurs brûlés à la main ou de manière mécanique.
Quand je dit que je ne connais personne vers chez moi qui fasse le même travail que Jérome, je persiste et signe.
Ce que fait Jérome a un but précis : empêcher le système racinaire de s'étendre et casser les racines pour générer la formation de nouvelles radicelles en piochant de plus en plus profond vers l'extérieur du brûlé (qu'il me corrige si je me trompe). Et je pense que cela n'a pas grand chose à voir avec le travail des brûlés au sens où on l'entend en général. Vers chez moi par exemple, les gens qui travaillent leur truffière le fond de manière "légère", sans aller profond, juste pour aérer la terre sans que cela ait d'impact fort sur les racines. C'est assez différent de ce que fait Jérome il me semble.
A+
PS : Uncinat55 merci pour la photo c'est du bel ouvrage.
phil
Salut Genevrier
En effet attendons l'avis de Jérome sur ce point.
Mais quand même, je ne crois pas que travailler le sol à la main avec un bigot à dents sur une dizaine de cm de profondeur ait un grand impact pour "casser" le système racinaire (mais peut-être que je me trompe ...). Je dirais intuitivement que pour qu'il y ait un effet certain sur les racines, il faut descendre plus profond mais là aussi j'ai peut-être tout faux ... Jérome ton avis ?
A+
En effet attendons l'avis de Jérome sur ce point.
Mais quand même, je ne crois pas que travailler le sol à la main avec un bigot à dents sur une dizaine de cm de profondeur ait un grand impact pour "casser" le système racinaire (mais peut-être que je me trompe ...). Je dirais intuitivement que pour qu'il y ait un effet certain sur les racines, il faut descendre plus profond mais là aussi j'ai peut-être tout faux ... Jérome ton avis ?
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phil
NE CHERCHEZ PAS CHEZ LES AUTRES LA RéPONSE §Genévrier a écrit :Phil, quand tu dis de manière légère, ça veut dire à combien de profondeur ?
si vous avez mis du plastique ou un paillage ,ce ne sera pas à la même profondeur que sur un terrain profond ameublie fortement avant la plantation ,ni que sur terrain trés peu profond...
regardez sur un arbre moyen ,en suivant les racines du collet et en allant sur la périphérie comme pour un prélévement de racine pour connaitre votre réseau racinaire
la houe ne doit pas couper les racines horizontales ?sauf loin de l'arbre ?
le machin à trois dents doit surement atteindre le niveau des racines ?sans en casser un grand nombre ?
la grelinette peut passer plus bas ?
Dernière modification par Benoit le 21 oct. 2009 15:55, modifié 1 fois.
Et pourquoi un travail du sol à 10 ou 15 cm ne serait pas suffisant pour casser les racines qui sont à l'origine de la production de truffes? A quelle profondeur se forment la majorité des truffes? N'est-il pas usuel de trouver des racines lorsqu'on ramasse une truffe?
Pour moi, cela est suffisant et de toute façon, au bout de quelques années, la profondeur des racines s'adapte à la profondeur du travail. Le gars qui va travailler à la herse rotative à la garde avec des dents de 25 cm va à mon avis former un système racinaire profond. Celui qui gratte à 10 aura ses racines à ce niveau. C'est exactement comme lorsqu'on taille des branches. Lorsqu'on en coupe 50 cm, la frondaison recule d'autant. Mais si ce n'est que de 10 cm, ce n'est pas pareil.
On attend bien sûr l'avis éclairé de Jérôme.
Pour Genévrier, j'aurai tendance à te dire oui pour la taille de toutes les essences sauf pour le noisetier auquel il faudrait enlever périodiquement de la masse racinaire. Je pense qu'il faudrait de temps en temps le massacrer et sortir les racines du sol. Mais bon, plus facile à dire qu'à faire.
Fred
Pour moi, cela est suffisant et de toute façon, au bout de quelques années, la profondeur des racines s'adapte à la profondeur du travail. Le gars qui va travailler à la herse rotative à la garde avec des dents de 25 cm va à mon avis former un système racinaire profond. Celui qui gratte à 10 aura ses racines à ce niveau. C'est exactement comme lorsqu'on taille des branches. Lorsqu'on en coupe 50 cm, la frondaison recule d'autant. Mais si ce n'est que de 10 cm, ce n'est pas pareil.
On attend bien sûr l'avis éclairé de Jérôme.
Pour Genévrier, j'aurai tendance à te dire oui pour la taille de toutes les essences sauf pour le noisetier auquel il faudrait enlever périodiquement de la masse racinaire. Je pense qu'il faudrait de temps en temps le massacrer et sortir les racines du sol. Mais bon, plus facile à dire qu'à faire.
Fred
Salut
Et ben voilà. On revient au point de départ. Si l'arbre adapte la profondeur de ses racines en fonction de la profondeur du travail du sol, on perd l'effet bénéfique escompté. Ce que l'on cherche à faire c'est "RÉGÉNÉRER LE SYSTÈME RACINAIRE" comme l'a dit Genevrier. Et pour cela il faut casser des racines pour générer de nouvelles radicelles. Or si l'arbre adapte la profondeur de ses racines en fonction de la profondeur du travail du sol, au bout d'un moment il n'y a plus de racines dans la couche de terre travaillée et donc plus rien à casser. Le travail du sol a alors pour seul effet d'aérer la terre sans qu'il y ait d'impact sur le racinaire.
A+
Et ben voilà. On revient au point de départ. Si l'arbre adapte la profondeur de ses racines en fonction de la profondeur du travail du sol, on perd l'effet bénéfique escompté. Ce que l'on cherche à faire c'est "RÉGÉNÉRER LE SYSTÈME RACINAIRE" comme l'a dit Genevrier. Et pour cela il faut casser des racines pour générer de nouvelles radicelles. Or si l'arbre adapte la profondeur de ses racines en fonction de la profondeur du travail du sol, au bout d'un moment il n'y a plus de racines dans la couche de terre travaillée et donc plus rien à casser. Le travail du sol a alors pour seul effet d'aérer la terre sans qu'il y ait d'impact sur le racinaire.
A+
phil
Salut Phil,
si tu travailles à 10 cm, les racines horizontales vont se mettre dessous certes. Mais tous les ans, de nouvelles racines vont avoir tendance à coloniser ta couche de terre travaillée, meuble et arrosée. C'est là tout le challenge, créer un piège à racines superficielles. Puis lors du travail en fin de saison, tu les casses et entretiens les conditions de repousse pour de nouvelles. Comme tu as laissé pourrir quelques truffes ou que tu en amènes, elles se colonisent avec les filaments mycéliens.
Fred
si tu travailles à 10 cm, les racines horizontales vont se mettre dessous certes. Mais tous les ans, de nouvelles racines vont avoir tendance à coloniser ta couche de terre travaillée, meuble et arrosée. C'est là tout le challenge, créer un piège à racines superficielles. Puis lors du travail en fin de saison, tu les casses et entretiens les conditions de repousse pour de nouvelles. Comme tu as laissé pourrir quelques truffes ou que tu en amènes, elles se colonisent avec les filaments mycéliens.
Fred
Salut melano
D'accord, je veux bien admettre qu'un piochage superficiel (10 à 15 cm) bien réalisé peut avoir un effet sur la régénération de petites racines verticales (issues des traçantes) dans la couche de terre travaillée.
Mais bon (corrigez moi si je me trompe) en général les radicelles se forment sur des racines assez jeunes c'est à dire plutôt en périphérie de la zone racinaire de l'arbre. Donc le travail du sol pour booster la formation de nouvelles radicelles est surtout bénéfique en périphérie du brûlé et pas vraiment près du tronc. Où alors il faut faire comme Jérome qui contient la progression des brûlés en maintenant le système racinaire dans une zone définie mais là il faut bien casser les traçantes et donc piocher profond en bordure du brûlé sinon le racinaire progresse et s'éloigne (peut-être que les apports en eau dans une zone bien délimitée peuvent aussi freiner l'extension racinaire au delà mais j'en doute). C'est aussi à ce niveau là que j'ai du mal à envisager la meilleure façon de faire car piocher profond en périphérie du brûlé, dans la zone la plus productrice, j'ai vraiment la crainte de tout bouziller.
D'ailleurs l'idée d'empêcher la progression d'un brûlé m'a toujours paru surprenante dans la mesure où on observe souvent un forte progression des brûlés sur les bons arbres producteurs.
A+
D'accord, je veux bien admettre qu'un piochage superficiel (10 à 15 cm) bien réalisé peut avoir un effet sur la régénération de petites racines verticales (issues des traçantes) dans la couche de terre travaillée.
Mais bon (corrigez moi si je me trompe) en général les radicelles se forment sur des racines assez jeunes c'est à dire plutôt en périphérie de la zone racinaire de l'arbre. Donc le travail du sol pour booster la formation de nouvelles radicelles est surtout bénéfique en périphérie du brûlé et pas vraiment près du tronc. Où alors il faut faire comme Jérome qui contient la progression des brûlés en maintenant le système racinaire dans une zone définie mais là il faut bien casser les traçantes et donc piocher profond en bordure du brûlé sinon le racinaire progresse et s'éloigne (peut-être que les apports en eau dans une zone bien délimitée peuvent aussi freiner l'extension racinaire au delà mais j'en doute). C'est aussi à ce niveau là que j'ai du mal à envisager la meilleure façon de faire car piocher profond en périphérie du brûlé, dans la zone la plus productrice, j'ai vraiment la crainte de tout bouziller.
D'ailleurs l'idée d'empêcher la progression d'un brûlé m'a toujours paru surprenante dans la mesure où on observe souvent un forte progression des brûlés sur les bons arbres producteurs.
A+
phil
Phil, la taille de ton arbre doit déjà permettre de limiter la progression des racines traçantes qui s'éloignent de l'arbre par le rétablissement de l'équilibre qui existe entre partie aérienne d'un arbre et partie souterraine.
Ensuite Jérôme a bien expliqué qu'il n'hésitait pas à couper les traçantes (à la pelle bêche sur ces pubescents de 4 ans à 1.5 Rf si mes souvenirs sont bons).
Bon, c'est clair que sur un arbre centenaire, il faut accompagner la progression du brulé avec son travail du sol. Mais sur de jeunes arbres, ce système de gestion me semble cohérent.
Fred
Ensuite Jérôme a bien expliqué qu'il n'hésitait pas à couper les traçantes (à la pelle bêche sur ces pubescents de 4 ans à 1.5 Rf si mes souvenirs sont bons).
Bon, c'est clair que sur un arbre centenaire, il faut accompagner la progression du brulé avec son travail du sol. Mais sur de jeunes arbres, ce système de gestion me semble cohérent.
Fred
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jacques 37
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- Inscription : 03 août 2007 16:24
- Localisation : Nord Touraine
Bonsoir SébastienGenévrier a écrit :1,5 Rf ???? traduction stp Fred, merci pour ta réponse sur les autres essences .
On voit que tu n'est pas passé entre mes mains de P..... S.....t !!!!
Tu n'as pas fait l'acquisition de son bouquin : Questions d'écologie appliquées à la trufficulture ?
Tu as entre autre page 5 à 9 quelques explications sur l'indice de virulence avec les schémas et les photos associés. Et bien d'autres choses encore sur les rayons des brûlés, les rayons de frondaison et les progression annuelles des brûlés, les analyses des comportements des racinaires, etc, etc ...
C'est à lire.
Jacques 37