À la recherche du père de nos truffes.
Modérateurs : jacques 37, galistruffe, phil, uncinat55
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galistruffe
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Re: À la recherche du père de nos truffes.
anastomose??
jerome
jerome
Re: À la recherche du père de nos truffes.
Bonsoir, je pense que l'on va être nombreux à vouloir savoir ce que veux dire ce mot, moi c'est fait, je dormirai moins c-n ce soirgalistruffe a écrit :anastomose??
jerome
dan
Re: À la recherche du père de nos truffes.
Bonsoir Jérôme,
je comprends ce que tu veux dire mais j'ai un doute..... c'est pour cette raison que j'ai émis l'hypotèse d'un dévelloppement essentiellement végétatif pour le champignon.
De cette façon on peut faire un "chemin inverse logique"et tenter de remonter jusqu'à la truffette.....
Je reprends donc là ou je m'étais arrété:
Si les spores sont là pour assurer en germant un mycélium + ou - capable d'assurer une fécondation dans des zones de type bien défini, alors le mycélium colonise le sol et fait germer les spores avoisinantes....
Est il capable fe faire germer uniquement les spores de type père ? pas sur !!!
Que se passe t-il si seulement les pères germent ?
Des fragments de mycélium mère s'accouplent avec des pères et la truffette se trouve directement liée au mycélium mère.... elle peut se devellopper....
Que se passe t-il si les spores germent sans distinction de type ?
+ et - s'attirent, les mycéliums "mère" qui sont "puisants" ont toutes les chances d'arriver en premier à rejoindre un mycélium issu d'une spore "père".... la fécondation a lieu et la situation est la même que la situation précédente ....
Mais que se passe t-il pour les spores de type mère qui ont germé ? + et - s'attirent.... tous les filament père n'ont pas été rejoints par les filaments mère ?....OK.... alors les filaments de spores + et - suffisament proches se rejoignent mais la fécondation avorte faute d'un support nourrissier !!!
Voilà je pense que tu comprends ou je veux en venir.... tout me semble possible .... mais.....
joel
je comprends ce que tu veux dire mais j'ai un doute..... c'est pour cette raison que j'ai émis l'hypotèse d'un dévelloppement essentiellement végétatif pour le champignon.
De cette façon on peut faire un "chemin inverse logique"et tenter de remonter jusqu'à la truffette.....
Je reprends donc là ou je m'étais arrété:
Si les spores sont là pour assurer en germant un mycélium + ou - capable d'assurer une fécondation dans des zones de type bien défini, alors le mycélium colonise le sol et fait germer les spores avoisinantes....
Est il capable fe faire germer uniquement les spores de type père ? pas sur !!!
Que se passe t-il si seulement les pères germent ?
Des fragments de mycélium mère s'accouplent avec des pères et la truffette se trouve directement liée au mycélium mère.... elle peut se devellopper....
Que se passe t-il si les spores germent sans distinction de type ?
+ et - s'attirent, les mycéliums "mère" qui sont "puisants" ont toutes les chances d'arriver en premier à rejoindre un mycélium issu d'une spore "père".... la fécondation a lieu et la situation est la même que la situation précédente ....
Mais que se passe t-il pour les spores de type mère qui ont germé ? + et - s'attirent.... tous les filament père n'ont pas été rejoints par les filaments mère ?....OK.... alors les filaments de spores + et - suffisament proches se rejoignent mais la fécondation avorte faute d'un support nourrissier !!!
Voilà je pense que tu comprends ou je veux en venir.... tout me semble possible .... mais.....
joel
Re: À la recherche du père de nos truffes.
Pour observer Jérôme, pour observer.fred vous avez evoqué toutes les solutions dans le forum , tous a déja été dis , manque juste pour vous un peu d observation et une mise en ordre je dirais .
pourquoi chercher les truffettes ? quel interret ?
Là, c'est plus pour comprendre comment ça se passe et voir si dans la conduite des truffières il n'y a pas une étape primordiale qu'on ne doit absolument pas rater.pourquoi chercher le pere ou la mere de toute facon les + et les - s attirent toujours car la nature est bien faite et quelle pratique ainsi sans nous depuis des milliers d années .vous voulez toujours metre le dernier étage de la pyramide sans avoir consolidé les bases .
On a des taux de producteurs minables chez nous, il faut bien qu'on comprenne pourquoi.
Ben, on va chercher, lire, observer, réfléchir pour arriver à comprendre.je me repette mais quel est le role du brulé ??? que ce passe t il pendant cette periode tres courte ( 3 semaine maxi )qui, fait quoi , pourquoi, pour qui .jerome
Fred
Re: À la recherche du père de nos truffes.
le support nourricier, c est quoi ?J Gravier a écrit : Mais que se passe t-il pour les spores de type mère qui ont germé ? + et - s'attirent.... tous les filament père n'ont pas été rejoints par les filaments mère ?....OK.... alors les filaments de spores + et - suffisament proches se rejoignent mais la fécondation avorte faute d'un support nourrissier !!!
joel
la nouvelle racine fine qui explore la couche travaillée quelques semaines auparavant ?
trufou
Re: À la recherche du père de nos truffes.
Bonjour truffou,
si deux spores + et - germent à proximité l'une de l'autre et se fécondent .... que se passe t'il ?
Entre la fécondation et la truffette il n'y a que quelques jours, or on assiste en un rien de temps à une multiplication de poids et de volume monumentale.... il faut bien un support pour nourrir tout ça, il faut que dès la fécondation une racine soit à proximité et que du mycélium allimente tout ça d'une façon ou d'une autre.....
Si par contre c'est du mycélium "mère"(présent sur les racines) qui s'accouple avec un mycélium "père" issus de la germinaison d'une spore, alors le support est tout trouvé.... un lien capable d'allimenter la truffette pré-existe....
joel
si deux spores + et - germent à proximité l'une de l'autre et se fécondent .... que se passe t'il ?
Entre la fécondation et la truffette il n'y a que quelques jours, or on assiste en un rien de temps à une multiplication de poids et de volume monumentale.... il faut bien un support pour nourrir tout ça, il faut que dès la fécondation une racine soit à proximité et que du mycélium allimente tout ça d'une façon ou d'une autre.....
Si par contre c'est du mycélium "mère"(présent sur les racines) qui s'accouple avec un mycélium "père" issus de la germinaison d'une spore, alors le support est tout trouvé.... un lien capable d'allimenter la truffette pré-existe....
joel
Re: À la recherche du père de nos truffes.
Ok .....pardon truffou, je n'ai pas répondu à ta question.....
Pour moi au stade le la fécondation une racine ne peut pas "nourrir" une truffette sans l'intermédiaire de mycélium.... il faut absolument un réseau mycélien...
Le mycélium prospecte le sol beaucoup plus vite que les racines au printemps, il est certain que les spores germent en dehors de la présence des racines.... les racines arrivent plus tard.... la fécondation ayant eu lieu il lui faut se nourrir pour atteindre le stade truffette, le mycélium est tout indiqué pour ça...
Quand la racine arrivera jusqu'à la truffette alors une autre phase de develloppement pourra commencer.....
joel
Pour moi au stade le la fécondation une racine ne peut pas "nourrir" une truffette sans l'intermédiaire de mycélium.... il faut absolument un réseau mycélien...
Le mycélium prospecte le sol beaucoup plus vite que les racines au printemps, il est certain que les spores germent en dehors de la présence des racines.... les racines arrivent plus tard.... la fécondation ayant eu lieu il lui faut se nourrir pour atteindre le stade truffette, le mycélium est tout indiqué pour ça...
Quand la racine arrivera jusqu'à la truffette alors une autre phase de develloppement pourra commencer.....
joel
Re: À la recherche du père de nos truffes.
j'ai essayé de replacer le rôle des uns et des autres dans le contexte du brûlé et de la période clé de la formation des truffettes.je me repette mais quel est le role du brulé ??? que ce passe t il pendant cette periode tres courte ( 3 semaine maxi )qui, fait quoi , pourquoi, pour qui .jerome
Une certitude : la racine a besoin du champignon et le champignon a besoin de la racine. Il faut donc qu'ils se trouvent pour faire les mycorhizes.
Donc, de son coté, la racine pousse, elle émet des substances qui vont attirer le mycélium (en plus de stimuler la vie bactérienne dans la rhizosphère). Le mycélium qui est dans le sol comme le dit Joël quand à lui sécrète tout un tas de composés dont des hormones végétales qui vont avoir pour conséquence une ramification de la racine et la formation de racines courtes faciles à colloniser.
On se retrouve dans la zone avec des structures qui sécrètent des composés organiques volatiles (mycélium et bactéries du sol) dont certains ont une action sur la végétation présente sur le brûlé. Certains composés ont une action phytotoxique, d’autres inhibent la germination des graines. Les conséquences sont que la végétation concurrente dépérit, utilise moins d'eau (?), ce qui est favorable au mycélium. De plus, le mycélium libre pourrait se nourrir de cette matière organique (phase libre saprophyte observée en labo mais pas sur le terrain ?). Parallèlement, les champignons concurrents sont eux aussi éliminés par les VOC's. Cela crée un milieu de vie très favorable au champignon sur cette période de quelques semaines où tout se joue.
Parmi les produits sécrétés par la racine, certains composés doivent aussi stimuler la germination des spores. On se retrouve donc au moment de la formation du brûlé avec une densité très importante de structure fongiques (mycélium libre saprophyte ? + mycélium issu de la germination + mycélium associé aux racines ?). Des rencontres entre filaments de signe opposés ont lieu. Il se forme des pelotes de mycélium qui évolueront en truffette. Le mycélium libre a faim. La racine a besoin de lui. Les deux se rencontrent pour faire de nouvelles mycorhizes.
Donc, les racines sécrètent des substances en direction du champignon (mycélium libre et spores) et des bactéries.
Le champignon sécrète des substances en direction de la racine, de la végétation concurrente et des champignons concurrents.
Les bactéries sécrètent des substances en direction de la végétation concurrente.
Le but (s'il y en a un) est de créer l'espace de quelques jours un milieu de vie très favorable au champignon pour favoriser le développement puis la rencontre des filaments pour la fécondation.
Nickel, le champignon attire le champignon pour la fécondation. Des millions de truffettes se forment sous l'arbre.
La racine et le champignon s'attirent. Ils s'associent pour faire des mycos. S'il y a eu fécondation de l'autre coté du mycélium et que le trufficulteur fait bien son boulot, il pourra récolter une truffe. Si la pelote / truffette n'est pas prise en charge par une racine ==> elle disparaît comme le suggère Joël.
J'ai bien réfléchi Jérôme?
Fred
PS : on pourrait aussi évoquer bien d'autres phénomènes pour expliquer la disparition des truffettes. Je propose d'en discuter dans un autre fil de discussion à venir.
- jeanmidu24
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Re: À la recherche du père de nos truffes.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Anastomose_(mycologie)galistruffe a écrit :anastomose??
jerome
Je comprends pas tout mais si ça peut faire avancer le chmiliblick
jean-mi,
Jeanmi,
Re: À la recherche du père de nos truffes.
C'est juste que des filaments mycéliens peuvent fusionner pour former des structures complexes comme une truffette par exemple...
Lors de la conférence à Sorges, on nous a montrer des petites pézizes reliées à un réseau de filaments formant des anastomoses relié à la racine.
Fred
Lors de la conférence à Sorges, on nous a montrer des petites pézizes reliées à un réseau de filaments formant des anastomoses relié à la racine.
Fred
Re: À la recherche du père de nos truffes.
Je partage complètement l'avis de Jérôme. La truffe n'a pas attendu Le Tacon ou Selosse pour se reproduire et continuera à le faire bien après eux... Vous consacrez beaucoup de temps à formuler et étayer des hypothèses qui elles mêmes s'appuient sur des hypothèses : les bases du raisonnement sont très fragiles pour ne pas dire absentes. N'oubliez pas que les trufficulteurs qui réussissent sont ceux qui agissent.
Toutes ces discussions occupent l'esprit et le divertissent mais je peux vous assurer qu'elles ne vous amènerons pas une truffe de plus. Comme vous pourrez chercher les truffettes pendant 15 ans sans avancer d'un mm.
Plantez les bons arbres dans le bon endroit, travaillez et vous aurez des truffes. C'est trop réducteur comme message pour satisfaire bien des trufficulteurs mais c'est et cela restera la seule recette pour réussir.
Renlo
Toutes ces discussions occupent l'esprit et le divertissent mais je peux vous assurer qu'elles ne vous amènerons pas une truffe de plus. Comme vous pourrez chercher les truffettes pendant 15 ans sans avancer d'un mm.
Plantez les bons arbres dans le bon endroit, travaillez et vous aurez des truffes. C'est trop réducteur comme message pour satisfaire bien des trufficulteurs mais c'est et cela restera la seule recette pour réussir.
Renlo
Re: À la recherche du père de nos truffes.
Salut Renlo,Plantez les bons arbres dans le bon endroit, travaillez et vous aurez des truffes.
100% d'accord avec toi. Et cela fait 35 ans, depuis que les arbres mycos existent qu'on le répète. Le résultat fait peur cependant.
En Dordogne, on ne plante que des plants très bien myco. On a des stages tous les ans pour former nos trufficulteurs aux différents travaux (de la plantation avec surmyco, au travail du sol, à la taille), toutes les parcelles sont expertisées par les techniciens avant qu'on nous distribue un dossier d'aide à la plantation.
Donc, on ne peut pas dire qu'on n'utilise pas des bons arbres, qu'on plante n'importe où et que les gens ne savent pas travailler. Bilan : des rendements à l'hectare minables, un pourcentage d'arbres producteurs à se suicider et une production qui décolle pas.
Pourquoi? Tout simplement parce que les gens ne COMPRENNENT pas ce qu'ils font ni ce qu'on leur demande de faire. Ils ne voient pas pourquoi il faut le faire.
C'est juste une question de CONNAISSANCES.
Les meilleurs dans tous les domaines, ils font des trucs mais surtout ils comprennent ce qu'ils font. Ils maîtrisent tout, ils ont du recul dans ce qu'ils entreprennent. Ils savent exactement le pourquoi de tout ce qu'ils font.
Donc oui, en appliquant les méthodes recommandées sur le forum, on fait de la truffe. Ca en est même presque trop facile car tout ce passe comme les pros de la truffe le décrivent. Et ça, au détail de la taille des feuilles près. Mais cela ne me suffit pas, je veux tout COMPRENDRE pour encore aller plus loin.
Perfectionnisme quand tu nous tiens.
Fred
Re: À la recherche du père de nos truffes.
Fred,
Si t'as que ton panier de connaissances à porter au marché...
Renlo
Si t'as que ton panier de connaissances à porter au marché...
Renlo
Re: À la recherche du père de nos truffes.
Oui, mais elles seront lavées, canifées et contrôlées.
T'inquiètes, à mon modeste niveau, j'ai réalisé une très bonne année. Et elle n'est pas encore finie.
Fred
T'inquiètes, à mon modeste niveau, j'ai réalisé une très bonne année. Et elle n'est pas encore finie.
Fred
Re: À la recherche du père de nos truffes.
Je me demande quand même si on ne peut pas le dire un petit peu.melano a écrit :Donc, on ne peut pas dire qu'on n'utilise pas des bons arbres, qu'on plante n'importe où
J'ai peur qu'on n'ait pas toujours les meilleurs arbres, et croyant les avoir, on n'ait pas planté dans les meilleurs terrains.
D'où à l'arrivée le % minable que tu évoques.
Suite à cette histoire de fécondation du mycelium par les spores déjà en terre, l'intérêt principal n'est peut être pas d'avoir un plant "hyper mycorhizé" au départ. Mychorizes qui ne passent certainement pas l'hiver la plupart du temps.
Il vaudrait mieux :
- avoir un plant d'un futur arbre "puissant", c'est à dire un arbre qui ne végètera pas, et qui ne vient pas d'un gland quelconque élevé en pépinière (gland qui aurait avorté naturellement si il était resté dans la nature)
- mettre ce plant dans une terre très bien sporée au départ (spores qui sont naturellement disseminés dans la nature loin de leur mycelium parent avec comme objectif d'étendre le rayon d'action initial du champignon vers d'autres régions et arbres pas encore "mycorhizés")
=> et alors ca doit tout simplement produire. Notre culture visant à favoriser cet état et à l'entretenir dans le temps.
Seb
contrairement au doute, seule la certitude rend fou