La truffe et ses besoins.

L'endroit pour discuter des qualités du sol idéal... Faune, flore, drainage, pédologie sont ici à leur place.

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OLIVE81
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La truffe et ses besoins.

Message par OLIVE81 »

Bonjour.

Une question qui me turlupine et qui concerne la nutrition de notre champignon préféré : faut-il (je pense que oui) différentier les besoins du mycelium et ceux de la truffe en elle même ?

La culture de la truffe évolue et il en va de même pour la sélection parcéllaire. Il fut un temps où l'on plantait les truffiers sur des terres "à rien" mais qui présentaient l'avantage de n'avoir pas été modifiées par des années de travaux agricoles (travail du sol, fertilisations, traitements,...). Aujourd'hui, on est déjà plus pressé et la truffe est parfois envisagée comme une culture à part entière et pas seuleument pour occuper les sols. De fait comme pour toute culture, on peut être amené à envisager une fertilisation, et là ça se complique un peu... car il faut dissocier les besoins du végétal de ceux du champignon, évaluer quels sont les besoins du champignon en fonction de son stade de développement... et reste aussi les amendements qui visent à agir sur la qualité du support : le sol lorsqu'on cherche notamment à en améliorer la structure.

Je souhaiterais synthétiser un peu tout ça et ça commence par une série d'interrogations. Venez nombreux, je pense qu'il y a matière à débattre ;-) !!

Tout commencerait par une évaluation des besoins Sol/végétal-champignon (forme végétative et "fruit") de nombreux éléments entrent en ligne de compte, je vais commencer par les premiers qui me viennent à l'esprit mais il y en a sûrement d'autre :

Prenons le cas du calcaire : pourquoi en amène t-on dans des sols qui en ont déjà quand on sait que la teneur favorable à la truffe va de 1 % à 70 % de calcaire total ?? Les amendement préférés sont des amendement grossier qui ont un effet structurant et une libération lente du Calcium... mais qu'en est-il de la fraction fine assimilable ?? elle est a priori essentielle ....

Le potassium, on sait qu'il entre dans la composition de la gleba, les sols carencés en potasse sont fréquents et M. Demerson en fait une des raison de l'arrêt de la production sans pour autant amener de solutions à ce problème.

Le phosphore : certains disent qu'il ne faut pas en tenir compte mais d'autres en font un critère de sélections des parcelles ... Mais au fait ...à quoi ça sert le phosphore ??... moi tout ce que je sais, c'est qu'en viticulture, on en utilisait sur les plantiers pour améliorer la reprise. De toute façon le dosage du phosphore dans les analyses conventionnelles (méthode Joret) n'est a priori pas adapté à la trufficulture.

L'azote : il favorise la croissance végétative.... oui si on en amène en mars... mais il rentre aussi en bonne part dans la composition de la gleba ... donc si on en amène en été quand l'ascocarpe est en pleine croissance ???

La matière organique : faut-il la combattre ?? Pas si sur. Tout dépend d'où l'on part. Pour aller dans un sens ou dans un autre il faut avoir une grande connaissance de son terrain. Et savoir que rien n'est jamais figé. Moi sur ma parcelle, de maintenant 1 ha, j'ai fait 5 bilans agro complets ce qui m'a permis de déterminer 4 zones bien distinctes sur lesquelles j'essaye de nuancer mon travail ... l'homogénéité des sols est une illusion !!

Je m'arrête là mais il y aura encore beaucoup d'autres questions. Si la truffe est une culture à part entière, la satisfaction de ses besoins nutritionnels aux divers stades de son évolution ne peut pas être une question laissée sans réponses ou avec des réponses approximatives ou incomplètes. Lorsqu'on fertilise un champ de blé on sait en général pour quoi on le fait... en trufficulture c'est pas toujours très évident.



Olive
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Re: La truffe et ses besoins.

Message par bion »

Bonjour,

Il manque à mon sens un élément essentiel à cette réflexion: L'arbre.
(si comme je l'ai compris, quand tu parles de végétal, c'est du mycélium qu'il s'agît).

Tout amendement mis à disposition du champignon le sera aussi pour l'arbre, c'est un élément dont il faut tenir compte.

Michel
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Re: La truffe et ses besoins.

Message par tuber01 »

Je me déclare totalement incompétent sur le sujet mais je lirai attentivement vos débats à suivre :)

Seb
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OLIVE81
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Re: La truffe et ses besoins.

Message par OLIVE81 »

Perdu Michel ;-) Je parlais bien du végétal avec des feuilles et des racines et j'ai précisé ensuite pour le champignon forme végétative (mycelium) et fruit (l'ascocarpe). Mais peu importe. Là où je te rejoins c'est que l'arbre, s'il n'est pas le but final de la culture, en est en tout cas le point de départ. Sans arbres pas de truffes or de nombreux paramètres peuvent avoir des incidences sur son développement, sa reprise. Ce qui nous donne une équation avec de très nombreuses inconnues. Surtout si l'on intègre à ça qu'en agissant dans un but précis : par exemple pour traiter une maladie où une carence dont peut souffrir l'arbre ça peut avoir un effet sur le champignon (cas du cuivre ou du fer par exemple).

Si on met tout bout à bout ça devient vraiment très compliqué. Pourtant, il me semble primordial d'arriver à trouver des réponses à ces interrogations. Peut-être déjà en dissociant l'essentiel du superflu.

Seb : personne n'est compétent. Les seuls qui pourraient éventuellement l'être sont ceux qui produisent en quantité et depuis longtemps et encore ... car ce qui est valable chez l'un ne l'est pas forcément chez l'autre. Pourtant, je reste persuadé que la connaissance des besoins du champignon est une des clés de la réussite car elle permet de piloter sa truffière sans laisser place au hasard.

Si la façon de gérer les différents apports varie d'une truffière à une autre, les besoins de la truffes, eux, sont communs à tous. C'est donc par là qu'il faudrait commencer.

Olive
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Re: La truffe et ses besoins.

Message par bion »

Vaste sujet, avec des avis qui divergent....

Suite aux analyses et aux conseils du labo (apport de phosphore et de potassium), j'avais posé la question sur le forum, certains étaient pour la correction, d'autres contre, sans que cela soit départagé.
D'après les témoignages (tu as du les lire aussi), parfois la production est améliorée par l'amendement, parfois elle s’arrête :roll:

J'ai choisi la solution la plus simple: je n'ai rien apporté (je suis fainéant :mrgreen: ), en dehors d'un peu de cendre aux endroits ou j'ai brulé.
Sans les répartir. Cela me donnera peut être une indication dans quelques années si j'ai une correspondance entre production et zone de brulage.

Michel.
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Re: La truffe et ses besoins.

Message par OLIVE81 »

On est pile poil dans le cas de figure que je décris ci dessus : l'approximation, le doute, et donc derrière logiquement : l'inaction et/ou l'erreur.

C'est fastidieux mais il faudrait d'abord dresser l'inventaire des éléments qui sont susceptible d'influer sur le développement de l'ascocarpe qui est le but final (ce que nous recherchons tous).

Prenons le cas du plus simple : l'Azote. Il a été démontré que l'apport d'azote en début de printemps était néfaste à la production et certains en ont peut-être rapidement conclut que les fertilisant azotés étaient à bannir. Depuis les connaissances ont progressé et l'on sait à présent que l'azote disponible en début de printemps favorise la croissance du mycelium qui, maintenu dans un certain confort, rechigne à opter pour un autre mode de reproduction (à quoi bon puisqu'il est bien comme il est ;-)) Or nous ce qui nous intéresse c'est la truffe issue de la reproduction sexuée. Donc il est clair qu'en amenant de l'azote au printemps on ne met pas toutes les chances de notre côté. Pour autant, l'analyse des constituant de la gleba de la truffe montre que l'azote y figure en bonne part, ce qui laisse donc à penser qu'elle en a besoin pour se développer. Facile donc de conclure qu'une carence en azote pourrait donc avoir une incidence sur la bonne croissance des ascocarpes. Pourquoi selon-vous, de façon empirique, les anciens avaient remarqués que les orages, les pâtures estivales, avaient un impact favorable sur la production ?? Tout simplement parcequ'il constituaient des apports occasionnels d'azote "au bon moment". Conclusion, dans le cas de l'azote, si apport il doit y avoir, il faut qu'il se fasse au moment où le "fruit" du mycelium en a le plus besoin... je dirais pour faire simple : juillet/Août.

Vous me suivez ? Voilà ce qu'il conviendrait de faire pour chaque élément essentiel.

Olive
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Re: La truffe et ses besoins.

Message par bion »

Pourquoi ne pas étendre ton raisonnement aux autres amendements "nutritionnels"? (par oppositions aux amendements "structurants")

Ce qui est valable pour l'azote l'est pour tous les autres besoins (hypothèse ):

Si on fait un apport au printemps, on favorise le développement végétatif du mycélium au détriment du sexué, il faut donc attendre le début de l'été.

C'est déjà ce qui est pratiqué pour l'eau par certains.

Reste à régler le problème de l'arbre: s'il y a des carences, il faut bien choisir la fenêtre, trop tard, il sera en repos végétatif estival, trop tôt, le mycélium risque de trop profiter.


Michel.
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Re: La truffe et ses besoins.

Message par OLIVE81 »

J'y ai pensé et ça serait en effet le plus simple... ne resterait alors qu'à définir les amendements les mieux adaptés ainsi que leurs doses. Le problème est que ce qui est valable pour l'azote, où l'on peu se contenter d'amener de l'eau de pluie pour reproduire un orage ou bien du fumier de cheval par exemple en petits tas à droite à gauche, ne l'est pas forcément pour la potasse ou le phosphore que je me vois mal amener sans un travail d'enfouissement. Or à cette période tout travail du sol sur la zone de production est à bannir... à moins que l'on ne fasse une croix sur tout ce qu'il y a dans les 10 ou 15 premiers centimètres. Maintenant, il n'est pas évident que la potasse ait un effet quelconque sur le développement du mycelium ... je n'en ai aucune idée et c'est bien ça le problème. Si ça n'a pas d'impact, pas de soucis on fait l'apport au moment du travail du sol ...

Concernant l'arbre, je suis d'accord. Reste à définir ces fenêtres ...

Olive
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Re: La truffe et ses besoins.

Message par melano »

Perso, vu que tous ceux qui ont déjà fait ce raisonnement de chercher l'amendement miracle se sont plantés, je suis parti dans un raisonnement inverse.

Quoi qu'il arrive, avec ou sans truffe et sur n'importe quel sol, l'arbre est programmé pour pousser et avec ou sans truffe, il poussera. C'est juste un élément de l'écosystème truffier.

La base des bases des réseaux trophiques dans le sol c'est quoi ? Comment ensuite se construit la pyramide ?

La truffe est un maillon du système. Quelle est sa place ? Comment la rendre indispensable alors que le système peut très bien fonctionner sans ?

Le gars qui aura les réponses à ces questions il n'aura pas besoin d'engrais.

Fred
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Re: La truffe et ses besoins.

Message par OLIVE81 »

Bonjour Fred.

La truffe trouve sa place dans le système parce qu'elle y trouve ce dont elle a besoin. Je suis d'accord avec toi pour dire que tout ne se joue pas sur les éléments nutritifs. Mais comme pour tout être vivant ils font partie intégrante de l'équation. Cerner les besoins de la truffes pour sa croissance c'est pouvoir faire de bons apports au bons moments pour corriger tel ou tel paramètre. Le tout est de savoir si l'on veut maîtriser le champignon ou se laisser mener par lui.

Pour ce qui est de "l'engrais miracle" il ne s'agit pas du tout de ça. Mais simplement de cerner des besoins et de voir comment y répondre. Accessoirement, il y a des alternatives aux engrais chimiques. Il y a des engrais organiques, plus ou moins sains, il y a des cultures intercalaires...

Tu parles de réseau trophique ? Eh bien justement un réseau trophique est un ensemble de chaînes alimentaires et qui dit chaîne alimentaire dit que tous ses acteurs ont des besoins. Reste à savoir lesquels pour pouvoir agir efficacement. c'est le but de ma question.

Olive
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Re: La truffe et ses besoins.

Message par truffadoux »

Alors on y vient
Tu te souviens d un de mes ancien message
(C est pas l homme qui domestique mais la truffe qui nous domestique)...
A mediter olive
:mrgreen:
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Re: La truffe et ses besoins.

Message par melano »

On va rapidement tomber dans un débat quasi philosophique sur l'agriculture. Il y aura les partisans des apports considérant le sol comme un support de culture qu'on amende à loisir en fonction de la culture et les partisans de l'optimisation des capacités du système.

Dans le sol, la truffe est en compétition avec des milliers d'autres champignons dont on connaît mal les besoins.

Bien malin qui pourrait dire si les apports que tu vas faire ne sont pas plus bénéfiques à une de ces espèces qu'à la truffe.

Je préfère jouer sur la matière organique, l'aération du sol, l'aide que peut m'apporter la faune et surtout le taux d'humidité que de chercher la solution minérale à apporter pour la truffe.

Bon courage pour ta quête.

Fred
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Re: La truffe et ses besoins.

Message par OLIVE81 »

truffadoux a écrit :Alors on y vient
Tu te souviens d un de mes ancien message
(C est pas l homme qui domestique mais la truffe qui nous domestique)...
A mediter olive
:mrgreen:
Oui je m'en souviens ... et tu reliras ce que je t'ai répondu :
Re: De la qualité de l'apport sporal ....

Messagepar OLIVE81 » 14 Nov 2014 10:42



truffadoux a écrit:Ce n est pas l homme qui s offre a la truffe seulement la truffe qui domestique l homme.




Mmmm ... je ne suis pas tout à fait d'accord avec ça .... dans trufficulture il y a "culture" ... La truffe est un produit cultivable .... que ça soit plus compliqué que des fraises ça c'est certain ... maintenant en France et ailleurs des gens en Vivent et je ne pense pas que l'on puisse vivre d'une culture en se laissant "domestiquer" par elle. Par contre il y a des gens compétents et d'autres moins et je te rassures je me mets d'amblée dans la catégorie des "moins" ... pour l'instant ... :twisted:

Olive
Fred :
melano a écrit :On va rapidement tomber dans un débat quasi philosophique sur l'agriculture. Il y aura les partisans des apports considérant le sol comme un support de culture qu'on amende à loisir en fonction de la culture et les partisans de l'optimisation des capacités du système.
Mais ne pourrait-il pas y avoir une troisième voie qui consisterait à intervenir sur les deux premières ?

Tu as plus d'expérience que moi et aussi plus de résultats qui te permettent certainement d'opter pour une voie plutôt qu'une autre. Moi je n'ai aucune certitude.. rien que des questions auxquelles je m'efforce d'amener des réponses. Je m'appuie pour cela sur les discussions que nous pouvons avoir ici même, sur la littérature existante et sur ma propre expérience ... c'est passionnant !

Olive
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Re: La truffe et ses besoins.

Message par melano »

Les gens qui produisent tôt et beaucoup n'utilisent à ma connaissance aucun produit miracle. Ils ont juste compris que la mélano se plaît à un stade de l'évolution d'un peuplement d'arbres.

Ils font tout pour l'atteindre vite puis le garder le plus longtemps possible.

Le reste...

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Re: La truffe et ses besoins.

Message par OLIVE81 »

Travailler sur la structure du sol, la figer pour maintenir un bon niveau d'aération du sol car la truffe a besoin d'oxygène .. je pense que c'est clair pour tout le monde. Que pour se faire on ait recours à des amendements calcaires et/ou organique je pense que c'est clair aussi... chacun choisissant ses amendements en fonction du résultat souhaité et de la situation de départ.

Mais dans une optique de travail intégral, annuel du brûlé, qui implique de mon point de vue, une maîtrise de l'espace de conquête, on pousse la truffe à rester à la même place, forçant le champignon à trouver ses ressources toujours dans le même espace. Dans ces conditions, difficile pour moi de ne pas envisager un appauvrissement du milieu et de réfléchir, de fait, à des corrections. Mais il est aussi possible que les apports qui se font naturellement par la pluie, la mort des organismes du sol, le renouvellement racinaire, les feuilles et résidus de taille, ou que sais-je encore, suffisent aux besoins de la truffe... besoins que je ne maîtrise pas. Encore faut-il que tous ces éléments organiques soient rendus accessibles au champignon en croissance puisqu'il semble que la truffette s'affranchisse très vite de son reseau mycélien et doive assurer seule sa survie dans le milieu.

olive
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