Bonsoir, Joël;
Très pertinentes, tes remarques.
Néanmoins si on les prend au pied de la lettre, on remet tellement en cause les éléments du modèle élaboré depuis l'origine des études sur la truffe que l'on va manquer de bases de raisonnement :
Si on adopte le point de vue que tu proposes ( et je ne prétends pas qu'il soit erroné ) :
1°), la truffe et l'hôte ne forment plus une symbiose, ou du moins, s'il y a symbiose, c'en est une de type totalement différent de ce qui était admis jusqu'à maintenant, et qu'il faut re-découvrir et re-démontrer.
2°), la transmission de nutriments carbonés de l'arbre à la truffe se fait par un autre canal que la mycorhize : pourquoi pas, mais quel canal ? ça peut être diffusion dans le sol par les racines des substances qui seront absorbées par le mycélium, ou un autre canal à trouver ... Mais pourquoi la truffe ne se nourrit-elle pas des mêmes substances mises dans le sol par l'expérimentateur ?
Pour ma part, et peut-être par paresse intellectuelle, je préfère m'en tenir à ce qui m'a été appris par des gens qui ont sérieusement étudié la question, tant que l'on ne me démontre pas le contraire, avec des propositions crédibles de solutions alternatives : j'en reste à l'idée que la mycorhize est essentiellement l'organe commun à la truffe et à l'hôte qui leur permet l'échange de nutriments, même si elle peut avoir un autre rôle comme celui que tu suggères.
Je crains que l'avenir où l'on comprendra tout ou presque de la vie de la truffe soit à horizon trop éloigné pour me permettre d'en prendre connaissance ... c'est ça, le mystère ...
Bien cordialement,
MartinduGard