Publié : 19 déc. 2010 11:33
Bonjour,
J'ai du mal a y croire....et cela me laisse sceptique. Et ci c'était vrai, fini le mystère, le charme, l'imprévu de la truffe.
Ci dessous présentation de la société Azratruf:
Azratruf : l’innovation au service
d’un produit de luxe, la truffe noire
En créant, à 48 ans, une entreprise spécialisée dans la production des truffes noires, hors du milieu naturel grâce
à un procédé biotechnologique, Mohammed Benaissa, ancien enseignant-chercheur de l’Université de Poitiers,
innove dans le monde des trufficulteurs. Son objectif : produire, d’ici trois ans, plus de 5 tonnes de ce champignon
de luxe.
Mohammed Benaissa a ouvert une brèche dans
un filon qui risque de lui assurer la réussite de
son entreprise. En effet, depuis des décennies, des
hommes s’efforcent de découvrir le secret de la
truffe noire, produit de luxe s’il en est, afin de maîtriser
sa reproduction et sa croissance. Et bien, au
fond de son garage et après 9 ans de travaux de recherche,
Mohammed Benaissa est celui qui a percé
ce secret. Une découverte que l’on pourrait qualifier
de planétaire : il est le seul aujourd’hui au monde à
connaître la formule.
Ce champignon, produit pour les deux tiers en
France (elle fournit 50 tonnes pour un marché
mondial qui en représente 70), est très prisé dans
l’hexagone comme à l’étranger. Un véritable atout,
dans un marché de niche, qui a motivé cet heureux
chercheur à se lancer dans l’aventure de la création.
Son entreprise dénommée Azratruf est née officiellement
en juillet dernier. Son but : produire de façon
contrôlée la truffe pour une commercialisation
à plus ou moins grande échelle.
Cette découverte n’est pas le fruit d’un hasard. Mohammed
a un parcours scientifique de plus de 28
ans dans la microbiologie, sur des domaines très
divers. En effet, après un doctorat de microbiologie-
biochimie, il a travaillé comme enseignant
chercheur à la Faculté des sciences de Poitiers,
avant de monter son entreprise spécialisée dans le
traitement de la pollution des sols. Un drame familial
l’obligera à stopper cette activité.
Sa passion pour la truffe est née de son amour de la
cuisine. Il fait d’ailleurs partie de l’association des
trufficulteurs de la Vienne. Mais, pour bien comprendre
la nature de sa découverte, quelques explications
s’imposent même si l’on ne dévoile pas ici le
secret (un dépôt de brevet est en cours ) : « la truffe
est un champignon hypogé (vivant sous terre)
qui a besoin d’un arbre hôte pour se développer
(chêne, charme, tilleul…). Les filaments (mycélium)
du champignon s’insinuent entre les cellules
des racines de l’arbre desquelles ils fructifient et
se transforment en truffette. Six mois sont ensuite
nécessaires pour qu’elle devienne une truffe ». Avec
le procédé de Mohammed, plus besoin de truffière
et ses hectares d’arbres. « En effet, à partir d’une
truffe, je reproduis le mycélium que j’implante au
sein d’un contenant de 10 cm2. La technologie
s’appuie ensuite sur des activateurs qui stimulent
la transformation en truffette et favorisent son
grossissement et sa maturation. Le résultat donne
la même qualité à la truffe, en terme gustatif, que
celle qui a grossi naturellement, car nous reproduisons
dans ces 10 cm2 toutes les spécificités du sol
naturel nécessaires à la truffe. Ce qui offre l’avantage
de ne pas être dépendant du climat (première
cause de la baisse de la production) et de pouvoir
orienter la qualité selon la demande du client.»
L’accueil côté des trufficulteurs ? « Cela fait 9 ans
que je travaille avec eux. Certains sont un peu inquiets,
mais mon intérêt n’est pas de produire une
quantité qui ferait baisser le prix de vente. La truffe
doit rester un produit de luxe. De plus, le marché
est loin d’être saturé. Il peut absorber une vingtaine
de fois la production actuelle. Il y a donc de la place
pour tout le monde ».
Mohammed souhaite toutefois faire les choses en
grand. Cette année, qui est une année pilote, ne
portera que sur 20 kg de truffes, mais dès l’année
prochaine, celui-ci compte atteindre 1 tonne et 5
tonnes en 2011. D’où des besoins de financement
importants, « non pas en investissement de matériel,
mais en coût de personnel. Pour une telle production,
il me faut 6 personnes, à terme ». Du côté
des démarches administratives pour la création de
son entreprise, il n’a pas eu de problème, il avait
l’expérience de sa première société. C’est au niveau
de l’obtention des financements que les choses risquent
d’être plus compliquées. Mais Mohammed
reste confiant : « le fait d’avoir eu la bourse Tremplin
(3000 €), par le biais de l’Atelier de la Création
de l’Université va, je pense, m’ouvrir des portes ».
C’est la reconnaissance de plusieurs institutions,
dont le Conseil Régional, de la viabilité de son projet.
C’est aussi une bonne façon de prendre un peu
de recul par rapport à son projet, en étant aidé par
les animateurs de l’Atelier, afin de mieux identifier
les points d’achoppement. Mohammed Benaissa
espère également obtenir la bourse OSEO d’aide à
l’innovation.
Les premières truffes produites « indoor » devraient
être commercialisées pour Noël prochain.
Mohammed Banaissa
Sa passion pour la truffe est née
de son amour de la cuisine. Il fait
d’ailleur partie de l’association
des trufficulteurs de la Vienne.