C'est cette multitude d'insectes qui doit effectuer le travail que l'on tente de reproduire en remuant la terre autour de l'arbre.
Oui, des insectes, des myriapodes, des annélides etc... C'est pour cela qu'il faut un sol très très vivant. C'est aussi pour cela que si on ne peut pas travailler toute une plantation, le paillage plastique qui concentre les bestioles permet de faire travailler le sol sans se fatiguer. Les paillages de pierre, de branchages jouent aussi ce rôle. Je rentre d'une truffière où les sangliers ont sortis plusieurs truffes, ben là où ça a fait mouche, c'est exactement à l'endroit des paillons que j'avais mis du début juillet au 15/08.
Le travail manuel ne reproduit en rien ce travail des invertébrés. Il est fait pour aérer le sol au printemps pour que l'oxygène pénètre dans le sol car la truffette a de gros besoin en O2. Les invertébrés qui interviennent plus tard que notre pioche eux ont plusieurs rôles :
- mécanique (ils remuent le sol autour de la truffette lui apportant la nourriture, font des galeries qui permettent le drainage)
- chimiques (les fourmis remontent des particules calcaires qui recarbonatent les horizons de surface)
- nutritif en faisant des boulettes fécales, en mourant à proximité de la truffe.
D'où la nécessité de favoriser la vie dans ses sols. Même s'il y aura des endroits plus favorisés que d'autre de par leur structure car offrant des refuges estivaux aux bestioles.
J'ai fait examiner une analyse de terre avec un taux d'argile de 49 %
Ca peut sembler beaucoup en effet. Mais on est parfois surpris par les analyses de terre. A 400 m de chez moi, ils ont planté un hectare l'an dernier. Lorsqu'ils ont travaillé avant la plantation, c'était un peu collant mais jamais je n'imaginais ce taux. J'ai été stupéfait de l'analyse de terre. De tout temps, les vieux y trouvaient des truffes, perso, j'ai une place à mélano à 25 m du grillage et bien, le taux d'argile est proche de 50 % sur la fraction fine du sol. Les conseillés vendeurs de plants leur ont bien sûr conseillé de planter même si c'est limite limite. Alors, on me dira que là où il y a les mélano que je trouve, c'est un endroit particulier, que c'est hétérogène etc... mais j'en suis resté baba.
Bref, résultat dans 10 ans pour ce coin qui est très très riche en pierre. Car comme le dit César, 49% de la fraction fine avec des pierres partout, au final, ça fait pas 49% d'argile.
deuxième point il y a des resultats quand on sais que ces bois représente au moins 20.000 hectares et que l'on voit le tonnage de truffes aux environs de 2 tonnes
C'est un fait, mais pour moi, certaines plantations n'ont de truffières que le nom. Il ne suffit pas de planter et de passer un coup de cultivateur dans l'année pour avoir une truffière. Les friches qu'on voit dans la région de Lalbenque depuis la route en sont un bon exemple. Les arbres sont alignés certes, le cultivateur a été passé en avril OK mais sur la ligne, il y a plus de ronces que de pieds de fétuque...
De plus, la relance de la trufficulture dans le Lot date de près de 20 ans, époque où les plants étaient de mauvaise qualité.
J'espère que le sud-est, dont l'effort de plantation est plus récent prouvera cette année où il a un peu plus dans certains coins que les plants postérieurs à une douzaine d'année étaient de meilleure qualité.
Fred