#etmaintenantonfaitquoi (concurrence européenne)

[pancho]

Mélano ( fred ),c 'est un post qui bat des records de visite en 5 jours , il en faudrait d 'autres comme celui ci ,mais vraiment décevant qu 'il n' y est pas plus de personnes qui y participent .
pancho

[melano]

Pancho, on l'a testé sur le forum mouche, très rapidement ça a tourné à l'acharnement et à stigmatisation de certains membres. Parfois sur le fond mais parfois simplement sur la forme, certains s'exprimant avec moins d'aisance que d'autres. Donc non, sur grossestruffes, il n'y aura pas de j'aime ou j'aime pas.

Ce qui risque se passer Pancho, c'est que quelques gros producteurs se regroupent fassent une structure commerciale privée avec un nom dédié. Je pense que c'est ce qu'a évoqué César. À combien sera le ticket d'entrée ? Quelle sera la couverture géographique ? Touchera-t-elle des fonds publics auquel cas n'importe quel citoyen serait en droit de demander des comptes? Comment sera assurée la traçabilité des truffes ? Comment être sûr qu'aucune truffe provenant d'un roi de la grelinette n'y entrera (non, là, je déconne ) ...

Bref plein de questions en suspens. On verra bien ce que nous réserve l'avenir. Mais réagir vite et fort face à ce qui arrive est une nécessité. Si la FFT ne bouge pas, d'autres le feront.

Ton constat est juste Renlo. Il faut déjà faire le bilan de ce qui existe et uniformiser au niveau national. Ça serait un pas de géant de fait. Si en plus, on pouvait sécuriser un statut pas contraignant pour les tous petits producteurs, ça serait génial (sorte de démarche déclarative sans rentrer dans les formalités administratives contraignantes en dessous d'un certain seuil).

Fred

[OLIVE81]

Pancho c'est déjà l'illustration de ce qu'est la trufficulture en France ... bon nombre de producteurs ou de planteurs (comme moi) sont des passionnés qui se sont lancés dans cette aventure sans espérer un rapport financier (du moins immédiat) donc passé un certain stade de discussions ces questions , à mon avis, ne concernent au final que peu de personnes : les vrais pros.... maintenant mon avis est que si la "profession" veut tenir compte de sa pluralité, c'est aux institutions existantes, en l'occurence les syndicats d'aller au devant des "petits" ou des neo-trufficulteurs : se fédérer pour mieux agir ensembles... Et peut-être qu'aborder les chose du point de vue du marché n'est pas la bonne solution car pour qu'il y ait un marché il faut qu'il y ait une production stable et de qualité or a ce jour et malgré les avancées techniques, force est de constater que les résultats sont rarement au rendez-vous. Donc peut-être qu'il faut aborder les choses sur le plan technique : un meilleur accompagnement pour une meilleure production et ainsi quand tous les trufficulteurs auront pléthore de truffes à vendre ils seront^peut-être plus enclins à se fédérer et à travailler ensembles.

Olive

[Charles37]

Bonsoir,
Il y avait jadis un syndicat des producteurs de truffes et il a fusionné avec la FFT. A ma connaissance je ne crois pas qu'il en soit sorti grand chose. Avant de monter des structures( qui marcheront peut-être, je le souhaite à ceux qui y participeront). Le gros problème est le sérieux du contrôle des truffes, il y a sur des marchés vraiment de la daube que seule ma poubelle aurait envie. Je puis vous assurer(mais vous devez le savoir) que certains retours de personnes ayant acheté des truffes ici ou là n'achèterons plus de truffes, le coupable ayant jeté la suspicion sur tous les rabassiers sérieux.

[galistruffe]

vous vous excitez pour rien , cela me rappelle votre fronde contre la truffe de chine ........
dans 15 jours les courtier se battrons pour acheter la truffe a plus de 500 euros et on entendra plus parlé de fédération , chacun dans son coin et que le meilleur gagne .
sinon moi je suis d accord pour professionnaliser la filiere , commençons donc par imposer les factures et règlement par cheque sur les marchés de gros .
jerome

[J Gravier]

Bonjour à tous,

j'ai moi aussi l'impression que ça part un peu en "live"....
Le statut du trufficulteur "Economiquement incitatif" existe, c'est cotisant solidaire MSA, environ 100€/hectare/an dans le Vaucluse.... "livré" avec ça: le pack N° de SIRET, possibilité de facturer et de vendre sur les marchés, simple cahier entrées/sorties pour la comptabilité, pas d'imposition avant la 15 ème année après plantation, exonération de la taxe foncière pour les planteurs pendant 50 ans, la base de calcul de l'impot sur le revenu se fait sur 13 % du CA (nouveau statut en cours de négociation)...... à ce jour on peut rester cotisant solidaire jusqu'à 7 hectares (Vaucluse), 15 hectares dans le 04.....
La FFT a réussi à faire reconnaître la truffe comme produit agricole depuis quelques mois, de fait nous sommes donc maintenant totalement intégrés aux instances agricoles.... il y aura une suite logique.... en cours......

Ok avec Jérôme, avec factures et paiement par chèques sur les marchés de gros, beaucoup de choses se réguleraient d'elle même..... comme expliqué précédemment le statut d'agriculteur n'est absolument pas adapté pour camoufler un "petit commerce", tant que c'est en espèce c'est OK, c'est "inconito" et ça fait le bonheur de "faux" "pros"..... avec paiement par chèque et facturation obligatoire ça change tout....
L'IGP peut venir tout naturellement ensuite..... mais en premier lieu "grand coup de balais" ....

Joel

[melano]

Salut,

c'est une bonne nouvelle si l'exonération de 15 ans est toujours en vigueur. C'est déjà une bonne sécurité en cas de contrôle pour les petits qui débutent. C'est pas faux que le statut de cotisant solidaire offre une très bonne solution pour être en règle. Et même avant d'arriver à la limite inférieure de cotisant solidaire, pour les toutes petites surfaces, on peut avoir le SIRET sans avoir à cotiser à la MSA.

Mais il faudrait que les différents seuils de surface appliqués à la trufficulture soient connus dans tous les départements. Chez nous, on pose les questions en personne ne nous répond clairement. Mais c'est un autre problème.

A l'heure actuelle, le cours de la truffe est au plus bas. Mais de quelle truffe on parle? Sur un lot, il y a toujours des belles qui sont facilement valorisables. Après, c'est sûr que si on porte les fins de lots au marché de gros, elles ne vaudront pas bien cher. Mais au final, sur l'intégralité de la récolte, le cours moyen est plus élevé que le cours plancher des marchés de gros qui sont biaisés par le tri. On a trop tendance à l'oublier. Les prix des marchés de gros ne sont donc pas des références absolues en terme de prix de truffe.

Sinon, rien n'empêche certains producteurs de se grouper, de déposer une marque et de foncer. Il y a de beaux exemples de réussite dans le domaine agricole dont voici un exemple pris au hasard : http://www.larattedutouquet.com/categor ... oducteurs/

Fred

[jjr24]

Bonjour,

OK! perso: d'accord pour "cotisant solidaire", d'après mes souvenirs; pour m'être renseigné: 600€/an m'était demandé (y compris assurance "pro"); je ne me souviens plus de la superficie?
je me souviens aussi que des discussions entre MSA/FDT (et fisc) n'ont pas donné du concret applicable; la MSA "lorgne" sur cette manne!! Nous savons qu'un jour ou l'autre cela se fera!?
Sans garanties fermes, même imposé, ce statut ne passera pas! d'aucuns parlent de ne plus planter!
Des dérives en tout genre verraient le jour!
Cordialement. JJR24

[J Gravier]

Bonjour à tous,

Ok fred, un exemple à suivre....

Joel

[bion]

Bonjour,

A propos de produits transformés et de concurrence européenne, voila ce que l'on peut trouver en hypermarché (C.......R):

DSC00077huiletruffe.jpg (197.48 Kio) Consulté 4632 fois

On voit mal l'étiquette, c'est "made in Italy".
"Contient 1% de truffe d'été (aestivum)Origine en Italie"
Arome
Pour 8.5€ les 250 ml.

C'est très parfumé, je manque de point de comparaison, n'ayant pour expérience gastronomique que la mélano et la brumale, et je pense que ce serait meilleur avec l'huile que j'utilise habituellement, il y a une saveur âpre due je pense à l'huile.

Michel.

[pancho]

Bonjour Bion et tous les autres ,a cela rien d 'étonnant !!! comme tout le reste , nous avons le même produit en France et je dirais même en Espagne .l 'Europe ces produits et ses dérives !!!!
pancho

[melano]

Un article sur l'historique de la truffe dans la région de Sarrion.

http://kiosque.leditiondusoir.fr/data/4 ... 48/page/10

Fred

[OLIVE81]

Bonjour,

un article qui résume bien la situation. Ils sont à "leur" âge d'Or alors que Français et italiens se sont un peu "endormis sur leurs lauriers" mais la trufficulture en tant que culture à part entière est jeune en Espagne et ils connaîtrons eux aussi leurs problèmes, je pense notamment au climat et il a été évoqué ici même la question de la ressource en eau.... Je dirais que de la même façon que eux ont appris des français et des italiens pour démarrer vite et fort, il faut que nous aussi sachions retenir de leurs expériences ce qui fonctionne afin d'évoluer dans le bon sens pour les décennies à venir... Les trufficulteurs professionnels l'ont je pense et je l'espère compris pour les ammateurs c'est plus délicat pour des raisons d'accès à l'information, de temps et de budget à consacrer à leur passion.

Olive

[melano]

Leur erreur actuelle à mon avis, c'est le gigantisme. Lorsqu'on voit le boulot que demande un hectare pour s'en occuper comme il faut, passer de 9 à 59 hectares d'un coup, ça risque d'étre compliqué. Ils ne feront pas de gros rendements, méme en ayant appris de nos erreurs, je n'y crois pas.

Par contre, le jour où ils vont comprendre qu'une truffiére, ça peut faire du 100 kilo hectare, là, on risque d'être mal.

Fred

[Mister T]

Sans parler de technique cultural, climat ... etc

Pour moi un des problèmes majeurs viens de la commercialisation.

Avec 80 à 90 % des truffes espagnoles vendu en France ils ne se sont pas trop bougé pour trouver des débouchés chez eux...

C'est un travail de longue haleine qui a été fait pas la trufficulture française et les espagnols en profitent aisément. On ne peux que souhaiter qu'ils en fassent de même chez eux ce serait valorisant pour eux qui pourrait limiter la casse chez nous dans l'avenir.

En ce qui concerne la trufficulture en France, une truffe de qualité vendu 500 € le kg plutôt qu'à 800 € devrait avoir bien plus d'acheteurs potentiel. Qu'en pensez vous très cher courtiers ?

Avec un potentiel de 750 millions d'Européen on est pas prêt saturer le marché. Imaginons une production annuelle de 150 tonnes en Europe, cela signifie qu'environ 15 millions d'européen ont eu la chance de manger 10 grammes de truffes cette année. Ça fais pas beaucoup de truffe par personne mais ça fait minimum 735 millions d'européen qui ne connaissent pas la truffe autrement que ce que leur racontent les média avec son lot de clichés. Bref il est grand temps de se bouger.

Ceci est juste mon avis..