J'avoue que je n'ai encore aucune idée de ce qui crée la bascule du développement végétatif du mycelium vers une reproduction sexuée. Tout ceci nous permet cependant de bien cogiter
Attention sur les conclusions concernant le sol : même si tout le carbone vient de l'arbre, le carbone n'est pas TOUTE la truffe. Il y a bien d'autres composants , dont les arômes qui font son interêt et sa qualité.
Seb
contrairement au doute, seule la certitude rend fou
pour moi ça ne change rien.... celà ne fait que confirmer que le sol est un lieu d'échanges et que c'est lui qui détermine le potentiel d'une truffière (ce qui ne veux pas dire qu'on ne peut rien faire pour améliorer les choses).
Il existait déjà des truffières qui produisaient 100 Kg/hectare au début du siècle dernier et celà sans rien faire.... c'est bien qu'il existait à ce moment la des conditions de milieu propices... elles sont liées à la nature du sol et aux précipitations naturelles.
Dans mon coin:
Que sait on sur les sols de cette époque glorieuse ?....déjà constitués d'une bonne proportion de sables au départ, pas de labour qui retourne les couches et enfouie la vie du sol à une profondeur ou elle ne peut survivre, pas de pesticides, pas de desherbants, donc des sols plus vivants et donc plus aérés et plus meubles, forcement plus riches en MO et donc assurant une plus grande rétention d'eau...
Que sait on des précipitations ? globalement les quantités sont restées les mêmes, par contre elles se sont décalées dans l'année.... si ça n'empèche pas les arbres de prospérer, biologie de l'arbre et du champignon se trouvent perturbés et ne coincident plus concernant la production de truffes....
Nous évoluons dans un cercle vicieux car sans un minimum d'humidité la vie du sol disparait.... combien d'année pour retrouver un sol "vivant" ???
Il me semble donc que plus que jamais c'est du sol qu'il faut s'occuper, on a planté des truffières n'importe ou !!!
sans se soucier des précédents culturaux et on en déduit que les plants mycos ne valent rien, que la trufficulture est aléatoire, enfin bref qu'il est impossible de maitriser.....
Planter sur de la vigne était une très bonne chose à l'époque ou le vignoble avait été dévasté par le phyloxéra (pas de retournement du sol, pas de pesticides, de la MO..).... mais aujourd'hui ?.... le sol de beaucoup de vignobles n'est plus qu'un support de culture totalement "mort" qui plus est lessivé par les pluies.... beaucoup de terres agricoles sont dans cet état là....
En conclusion je dirais qu'il est bon de "connaitre" et de "savoir", mais il faut relativiser.... limiter le potentiel d'une truffière à la texture de son sol est une erreur fondamentale, c'est la vie qui crée les échanges... il faut donc recréer la vie...... faire des apports de MO en sols sableux (pour ceux devenus "creux").... aérer les sols qui "serrent" un peu trop..... et bien sur des apports d''eau.... la nature fera le reste....
Ensuite on peu améliorer les choses au niveau de la taille, de l'irrigation, les deux étant liés.... bien sur .... mais avant toute chose LE SOL !!!!!!!!
OK OK, je suis allé un peu vite en besogne en mettant l'arbre au centre du système. Le sol bien évidemment a son importance. Pas au niveau de la nutrition carbonée mais pour d'autres paramètres.
Chez nous, des sols très argileux produisent aussi des truffes sans être travaillés. C'est du béton l'été, de la boue collante l'hiver à chaque pluie et pourtant, il y a des truffes... Donc, l'effet texture / structure est à relativiser mais sans plus. Je pense que ça doit fortement rassurer le trufficulteur d'avoir un sol favorable plus qu'autre chose.
C'est une étape importante qui vient d'être franchie, mais on n'a pas encore gagné la guerre. Ca donne de nouveaux axes de recherches dont si on essaie de faire la synthèse de vos remarques :
- relations entre arbre et truffe au moment des naissances
- induction du passage de la reproduction végétative à la reproduction sexuée (cas des truffières "stériles" où la production ne se déclenche pas)
-...
On va donc ouvrir d'autre posts sur ces sujets car du point de vu nutrition carbonée, la plupart des réponses sont apportées par systruffe.
Vous voulez qu'on attaque par quoi sur ces deux sujets à fouiner à droite à gauche pour voir ce qu'on trouve dans l'existant?
Quoi qu'il en soit, la route sera encore longue....
Pour moi cette histoire de nutrition carbonnée va influencer la facon et le moment de tailler :
=> grosse taille plutot en hiver (fin pour truffiere en production), ce qui n'élimine pas de feuillage direct.
=> le reste du temps de la taille "en vert" légère pour ramifier les rameaux trop longs et éliminer les jeunes feuilles (puits de cabone) en aout/septembre. Si je pouvais éliminer aussi tous les puits de carbones que sont noisettes et glands à ce moment là, je le ferais aussi.
Avant, je faisais tout en une fois au mois de juin.
Seb
contrairement au doute, seule la certitude rend fou
Je connais bien le soucis avec l'argile. Mon plus gros sauvage est dans ce cas. Récolte de 95% des truffes avant le nouvel an. Économiquement c'est avantageux mais coté qualité, il y a en effet du déchet.
tuber01
tout faire la taille au moi de juin !!! je pense pas que se soit top . Gros stress pour l'arbre m^me s'il n'est pas producteur.
Perso en février je taille les grosses branches qui montent et je coupe tout au-dessus de 1.7/1.8.et j'éclaircis et le dessous h = 0.60mhorizontal.
un peu au centre pour aérer la boule .surtout les montantes et laisser développer les horizontales .
E juin , je raccourcis les horizontales qui s'allongent trop. et les montantes apicales .
15 août je taille au taille haie thermique pour raccourcir les branches horizontales et faire des boules ou des cônes renversés ou en sapins...et le dessus horizontalement.sur des arbres de 10/12 ans je reviens à la forme de l'année précédente. (case départ).
jm
VAUCLUSE PIEDS DU VENTOUX NORD
"quoique l'on dise ou que l'on fasse le cul du rabassier sentira toujours le thym"
A propos de taille, avez-vous essayer l'arcure? Sur des branches de charmes qui avaient tendance à "monter", j'ai accroché un lien plastique relié à une ficelle (sans blesser) en bout de branche, lestée de pierre; de façon à faire baisser cette branche en dessous de l'horizontale; plus ou moins 2 à 3 mois;
Ensuite j'enlève le tout, la branche reste à l'horizontale; le but "présumé" est que les racines latérales fassent de même? Je retrouve des racines latérales, mais je suis incapable de dire si ce sont celles -là
Merci de donner vos avis
Cordialement;JJR24
jjr24
ce que tu fait est bien quand avec la taille on ne peut y arriver .
C'est le but rechercher d'avoir des racines horizontales mais cela ne fait des la plantation du plant : défaire la motte et orienter les racines ...
On gagne du temps
jm
VAUCLUSE PIEDS DU VENTOUX NORD
"quoique l'on dise ou que l'on fasse le cul du rabassier sentira toujours le thym"
quand on plante maintenant ou au printemps le mycélium est en pleine activité, des mycorhyzes sont en formation.... il faut surtout ne pas toucher au racines pour ne pas casser l'équilibre du système en place, le godet qui se déplie est parfait pour ça, ensuite il faut bien arroser le trou de plantation pour lier la terre fine autour des racines du godet.... avec le temps qu'il fait les racines vont continuer à pousser et les mycos à se devellopper....
De toutes façons l'arbre vas planter ses pivots et ensuite lancer des latérales....
Idem qu'en apiculture, c'est à l'apiculteur de s'adapter à la biologie de l'abeille, vouloir influer sur celle ci ne fait que rompre des équilibres.... ne mêne à rien et en fin de compte fait perdre beaucoup de temps....
J'avoue y avoir pensé , écarter les racines au fond du trou de plantation , et puis au moment de planter je me suis dégonflé , j'ai fait confiance au godet anti-chignon , finalement ce que dit Joel me réconforte .
Bien sur David, tu peux mettre les racines comme tu veux et elles iront ou elles ont envie d'aller..... si en plus c'est pour perturber la myco qui se met en place ça devient la cata....
A l'époque ou on mettait des plants à racine nue c'était different, les racines étaient déjà grosses autant les répartir correctement.... mais on en est plus là....
De toutes façon ce n'est pas compliqué, déracine un plant de 2 ans et tu vas bien voir....
J Gravier
ma foi !
ceux que j'ai étalé sur la partie basse du plant, sont moins poussant et certains ont produit plus tôt. Mes plantations ont étaient réalisées en Février /mars.
sauf qq cistes dernièrement en automne .
jm
VAUCLUSE PIEDS DU VENTOUX NORD
"quoique l'on dise ou que l'on fasse le cul du rabassier sentira toujours le thym"
En février on est en repos végétatif... c'est moins génant.
Moins poussant ce serait normal, tout au moins dans un premier temps.... ils ont pris un stress....
Ensuite certains ont produit plus tôt, mais sur combien d'arbres ? à quel age ? quel pourcentage.... pour une même préparation du sol ? une même taille ? une même irrigation ?
Difficile de tirer des conclusions ... il y a beaucoup de paramètres...
J Gravier
oui bien sûr , j'en ai pas fait beaucoup sur une rangée un sur deux , mais on voit guère de différence sur la pousse car je taille et sur la production c'est qq arbres qui ont démarrer un peu plus tôt.
Comme tu dis on peut pas tirer de conclusion.
Et puis en étalant les racines horizontalement l'arbre végète au départ le temps que la pivotante se forme.
Depuis deux jours il est tombé 24.5 mm chez moi, dommage que se soit un peu tardif mais çà va faire du bien car çà commencer à être sec .
A+
jm
VAUCLUSE PIEDS DU VENTOUX NORD
"quoique l'on dise ou que l'on fasse le cul du rabassier sentira toujours le thym"
c est drole de lire vos reactions !!! une simple observation sur deux trois saisons permet de comprendre que la truffe a une relation avec l arbre , le plus dur est de comprendre comment et pourquoi ( pourquoi , pourquoi) .mais commencons par le commencement , la naissance de la truffette est elle induite directement par l arbre , cette derniere est elle avant sa naissance en contact avec l arbre ?pourquoi le champignon qui a une super capacitée a ce reproduire végétativement a t'il besoin de faire des ascocarpes?sans cela impossible de comprendre comment vie une truffe et a chaque nouvelle découverte tous le precédent modéle tombera en poussiere .jerome
Est-ce que l'arbre est à l'origine du déclenchement de la germination des spores et si oui par quel phénomène?
Les spores seraient-elles à l'origine du second mycélium nécessaire à la naissance de la truffette?
La truffette est-elle avant sa naissance en contact avec l'arbre par le biais des mycorhizes qui amèneraient le premier mycélium ?
Est-ce que le champignon malgré sa faculté à se développer végétativement a besoin d'une reproduction sexuée par le biais de l'ascocarpe contenant lui même les spores pour assurer la pérennité de l'espèce?
Alain