phil a écrit :Et pour qu'une truffe naisse et se développe, il faut d'abord qu'il y ait fécondation ("accouplement") entre deux mycéliums différents.
Bonjour à tous
ce sujet avait déjà été discuté dans un post en début d'année.
Homothallisme et hétérothallisme sont plus ou moins l'équivallent de l'auto et l'interpollinisation chez les plantes.
Il n'y a pas de males et de femelles chez les champignons même si on peut abusivement employer ces termes pour faciliter la compréhension.
En effet, le grain de pollen ou le spermatozoide (males donc) transmettent presque exclusivement leur noyau avec ses chromosomes à l'ovule qui se charge du reste.
Chez les champignons, les 2 hyphes (qui peuvent être du même individu ou pas) fusionnent pour donner ensemble un nouvel hyphe généralement dicaryotique cad que les deux noyaux sont présents dans les cellulles sans avoir fusionné. La fusion des deux noyaux se réalisent en général plus tard, souvent juste avant la formation des spores par le phénomène de la meiose.
Jusqu'à présent on pensait que melano et magnatum étaient homothalliques car elles ont une trés faibles variabilités génétiques. Les dernieres recherches laisseraient penser qu'il y peut etre une part d'heterothallisme.
Pour les tuber, les spores sont haploides (nombre de chromosomes chez melano n = 4). L'hyphe qui en nait est donc haploide. Mais il semble qu'il fusionne rapidement - soit different "bras" du même hyphe (homothallisme) soit deux hyphes differents (heterothallisme)- pour former une hyphe dicaryotique.
L'hyphe de l'ascocarpe (la truffe) est dicaryotique et les noyaux des cellules sporigenes fusionnent juste avant la meiose qui donne naissance aux spores haploides
A noter donc que dans le cas de l'homothallisme, il n'est pas nécessaire d'avoir 2 mycéliums
differents pour la "fecondation".
xavier