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Publié : 09 déc. 2008 08:34
par jacques 37
melano a écrit :là, je suis désolé de te dire que ce n'est pas le cas. Les mouches à truffes vont sur bien d'autres choses que les truffes.
Fred
Mon expérience des mouches a truffes est bien nulle.

Je pensais effectivement que pour ces mouches, la truffe était spécifiquement leur nourriture et leur lieu de ponte. Il n'en est donc rien. Et comme le dit Xavier, on a tendance a se focaliser sur ce qui nous intéresse, et ce qui nous arrange. Pourquoi ces mouches ne pourraient elles pas être attirées par d'autres sporophores ou carpophores, présents dans le milieu ou elles évoluent, d'ailleurs je ne sais pas quelle distance peut parcourir une mouche pour à la fois se se nourrir et pour se reproduire ?
Jacques 37
Publié : 09 déc. 2008 08:43
par jacques 37
xavier a écrit :Par contre, le potentiel de mycorhization (in fine de production) est plus fragile : les myco peuvent disparaitre et les spores ne sont pas non plus éternelles. Je pense que l'abondance des spores décroit jusqu'à un niveau résiduel fonction de la distance de la plus proche zone productrice.
C'est à mon avis la raison pour laquelle le nettoyage d'anciennes truffières donne si rarement les résultats attendus.
bon, toutes mes excuses Jacques, de casser le mythe avec mon esprit cartésien...
Non ne t'inquiètes pas Xavier, tu ne casses pas mon mythe, puisque justement aucun mythe à ce sujet. Mais je pense que certaines conditions, sans d'ailleurs savoir lesquelles, peuvent faire espérer garder le potentiel de mycorhization. Ce ne sont que des suppositions. Je pense que la mycorhize s'adapte à son milieu au fur et à mesure du temps qui passe et si aucune condition fatale ne vient perturber sa présence (par exemple concurrence d'un autre champignon), elle peut réapparaitre !!!!! Qu'en penses tu ?
Jacques 37
Publié : 09 déc. 2008 10:38
par xavier
A mon avis, la compétition naturelle est féroce. Il doit bien y avoir des quantités astronomiques de spores au contact des radicelles surtout dans les terrains non bouleversés comme une truffières en fin de vie.
Les radicelles ne survivent pas non plus éternellement. Le mycelium se maintient en colonisant progressivement les nouvelles radicelles. Au fur et à mesure que la zone se modifie, la compétitivité de melano baisse au profit d'autres mycos.
Par contre, il semble que le myco de melano se maintient aussi dans des stromas, genre d'amas myceliens englués dans les cicatrices des anciennes radicelles. Peut etre apporte il une latence plus longue au maintien de la melano et donc à sa capacité de recoloniser si le milieu s'ouvre à nouveau...
Publié : 09 déc. 2008 11:23
par melano
Oui, mais à quel point? Quand franchit-on le point de non retour?
Je vous avais parlé d'une zone qui après avoir produit brumale pendant de nombreuses années avait reproduit mélano après ouverture du miliieu. Une truffe mélano avait été trouvée il y a deux ans dans la portion réouverte.
Une nouvelle belle mélano a été trouvée cette année montrant une certaine réversibilité (même sur arbre réputé difficile car il s'agit de noisetier en l'occurrence).
L'espoir renait.
Fred
Publié : 09 déc. 2008 12:11
par stadnicki
J'ai un chêne truffier qui produit 2 type de truffes : plein sud de superbes mélano et nord ouest d'affreuses petites brumales. A svaoir qu'il y a un tout petit chêne de 50cm à 3 m du grand sinon pas d'autre végétation. Est-ce lui qui produit les brumales ou bien un chêne peut-il produire des variétés différentes?
Publié : 09 déc. 2008 14:39
par xavier
Un même chêne peut porter des mycorhizes de plusieurs espèces qui vont fructifier préférentiellement selon les micro biotopes qui entourent l'arbre (ombre, enherbement, taux de MO).
Le biotope nécessaire de la brumale n'est pas non plus si éloigné de celui de la melano. En ouvrant un peu le milieu, un peu plus de lumière et un peu moins de MO, et la melano peut fructifier de nouveau, à condition 1- qu'elle soit présente, 2- que la compétitivité de brumale régresse sufisamment
Par contre, quand la truffière est plus ancienne, qu'une couche d'humus se dépose, même si elle n'est pas complétement fermée en bois, ça devient bien plus aléatoire.
Mais on peut avoir des surprises. Un ami s'était lancé dans ce genre d'aventure, un peu illusoire vue que la truffière était complètement boisée depuis plusieurs décennies. Il a surtout fait du bois.
Mais l'année suivante, j'y ai trouvé un récolte phénoménale d'oronges (plusieurs paniers)...
Publié : 09 déc. 2008 14:49
par xavier
bon, il paraîtrait aussi que des elfes des forêts viennent la nuit déposer quelques graines magiques au pied des chênes du trufficulteur valeureux puis retournent avant l'aube dormir sous la mousse de leur royaume de pain d'épice.
alors...
Publié : 10 déc. 2008 05:27
par jacques 37
xavier a écrit :bon, il paraîtrait aussi que des elfes des forêts viennent la nuit déposer quelques graines magiques au pied des chênes du trufficulteur valeureux puis retournent avant l'aube dormir sous la mousse de leur royaume de pain d'épice.
alors...
Tu as tout a fait raison Xavier le rêve n'est il pas l'apanage de l'humain, encore que nos chiens nous amènent à penser qu'ils rêvent eux aussi, après leur ballade lorsqu'ils s'endorment au coin de la cheminée après avoir longuement cavé avec leur maitre :excl: !!!
Jacques 37