Houlà houlà, beau, structuré, peut-être mais le but premier d'une truffiere, c'est de faire des truffes. Et ça, on en est encore loin, très loin.
Męme s'ils poussent, les arbres ont une croissance modérée, le sol est très argileux, je suis en environnement boisé et je ne suis pas certain que le travail du sol soit si inoffensif que ça pour le champignon. Donc, plein de doutes subsistent.
Mais bon, la trufficulture traditionnelle à papa soit je plante et j'attends ou alors, je plante et je fais tout au tracteur a largement démontré ses limites en nous amenant directement là où nous en sommes aujourd'hui c'est à dire au fond du trou, donc j'essaie autre chose en me disant que ca pourra difficilement être pire que le modèle classique. Et si ça donne rien, j'aurai essayé. Place à la trufficulture moderne, avec des arbres travaillés à la main, ensemmencés tous les ans, arrosés si besoin, avec des pièges mais sans QRcode.
J'ai tout de même les trois quart des arbres dont la structure du sol n'a pas encore atteint l'optimum. J'ai un peu triché en choisissant les arbres les plus beaux qui sont comme par hasard ceux sous lesquels le sol a changé.
Olive, tu poses la bonne question : çomment figer? Cette question est d'autant plus pertinente que ma structure semoule est obtenue de maniere artificielle par le travail mécanique. Elle est donc par nature instable par rapport au top du top qui seraient des agrégats de complexes argilo-humiques formés par la faune du sol.
Sur certains arbres, je vais simplement continuer à travailler un minimum (sans doute un peu moins à partir du moment où la structure qui me semble bonne est atteinte). Sur d'autres, je vais tricher en figeant mécaniquement et chimiquement.
Et enfin, sur certains, je vais tenter d'obtenir le graal en relevant le défi des boulettes de bestioles. C'est le dêfi de toute la filière agricole d'ailleurs : remettre du Carbone dans les sols. En maraîchage type permaculture, beaucoup y arrivent très bien, mais voilà, la truffe ce n'est pas de la tomate... On a de sacrés contraintes au niveau de la matière organique qu'on peut utiliser. Du coup, je vais faire des série des tests pour faire venir les bestioles, leur donner à manger et les faire bosser comme l'indique avec malice Martindugard. Il détient la solution.
M'enfin, j'ai fini cette parcelle et c'est pas trop tôt.
Fred