tonte et pelouse calcicole

[tuber01]

Je n'avais pas participé au débat à l'époque , ma proposition serait la suivante :

- Pas d'herbe dans l'environnement de l'arbre, que ce soit pour le développement de l'arbre ou pour un arbre en production. Pour moi l'herbe est un concurrent trop important pour les minéraux et l'eau pour le développement du racinaire de l'arbre. Bien sûr, il serait envisageable de sélectionner les herbes les moins concurrentes, mais alors il faudrait connaitre le spectre de consommation de chacune de ces herbes et aussi celui de l'arbre et de la truffe pour bien selectionner. Pour moi, au stade de mes connaissances et de mes pratiques, c'est encore trop complexe à mettre en oeuvre donc j'élimine tout (manuellement).

- Et bien sûr avoir de l'herbe entre les rangs et entre les arbres, le plus possible.
Ces zones là sont les refuges à toute la faune qui va ensuite graviter vers mes sites (vers, vers blancs, mulots, fourmis, ...). Et là je dirai qu'il faut tondre le moins souvent possible : c'est la météo et le matériel dont tu disposes pour le faire qui doivent te guider en te mettant "aux limites".

Seb

[tuber11]

Pour ma part c'est ma pratique: travail du brûlé sur 3 m à 3.5 m de diamètre environ le reste en non culture totale avec seulement élimination des plantes indésirables au coup par coup.
J'ai une flore et une faune très importante en variété et en quantité.
Mon seul soucis est la crainte d'un incendie. Il faudra que j'élargisse le diamètre par un coup de débroussailleuse sur une couronne de 1.5 m de plus autour des brûlés.
Alain

[tuber01]

l'action du brûlé sur l'herbe est de faciliter l'absorption de la MO par le champignon

Idée très interessante qui me plairait de creuser.

Jusqu'ici je ne voyais que l'aspect concurrentiel pour l'accès aux autres ressources nutritives de base (eau et minéraux), et donc on pouvait généraliser sur tout type de sol le besoin de supprimer l'herbe.

Mais si la donnée que tu proposes entre en jeu, alors c'est un autre "dosage" qu'il faut effectuer en fonction des régions.
J'avais plutot dans l'idée que la truffe saprophyte se nourrissaient des racines & exsudats de l'arbre lui même mais c'est à affiner.

Seb

[melano]

Je pense que César est dans le vrai. Les études des racines des plantes trouvées sur le brûlé montrent qu'elles sont colonisées et partiellement consommées par la truffe. Elles servent donc de nourriture au champignon. Une thèse sur les plantes compagne est en cours. On en saura plus dans qques années.

Du coup, perso, même si la tentation de tout enlever est grande, je laisse pousser qques herbes sur le brûlé. De même, les plantes à racines plongeantes (style ronce, composées...) pourraient permettre la remontée d'eau profonde et donc être bénéfique à la truffe.

D'ailleurs, qui n'a pas trouvé de truffe dans les racines même d'un pied de fétuque, sous un pied de ronce ou d'un prunelier. Il n'est pas exclu non plus que ces plantes nourrissent elles même via leurs propres exsudats racinaires la truffe.

Concrètement, ça pourrait donner le travail du sol une fois l'an en mars et ensuite, on touche plus à rien. Les adventices poussent librement et le brûlé s'en occupe pour en faire ce qu'il veut.

Fred