La passion de la truffe.

Dommage qu'il n'y ait pas, sur terre, une langue unique !

Concernant la question de BENJAMIN.
Moi aussi je me pose (à peu près) le même genre de question.
Comme disait Coluche dans l'un de ses sketchs : ".... génération spontanée !"
Blague mise-à-part, personne n'a de réponse pas de réponse ?
Une truffe peut-elle prendre 20, 50, 100 grammes en 1 ou 2 jours ?

joseph 52

je ne suis pas sur que les données de cet article permettent de répondre à cette question intéressante. Toujours est 'il qu'ils montrent que les racines d'un même arbre produisant de la mélano possédent des ECM de mélano avec de fortes variabilités génétiques, ce qui n'est pas surprenant. En tant que scientifique je dirais que ça ne peux pas faire de mal d'apporter des spores d'autres provenance dans le sens ou cela permet d'accroitre les recombinaisons possible et donc d'augmenter les possibilités de "survie". Peut être que des personnes de ce forum ont déjà essayé cela...

j'ai fait cela il y a deux ans et cette année j'ai récolté de belles truffes semblable à celle de l'époque qui provenaient de chez MR.Ribes , rapportées par un ami.
L'apport de spores ont été fait sur des arbres non producteurs à l'époque.
Merci d'avoir créer ce post fort sympa surtout pour les traductions encore merci .
JM

Bonjour à tous,

voici deux articles tout récents, l'un traite de l'évolution de la quantité de mycélium dans une truffière avec un suivi sur 20 ans: Pattern of Tuber melanosporum extramatrical mycelium expansion over a 20-year chronosequence in Quercus ilex-truffle orchards
le lien:
http://www.casimages.com/f.php?f=14021704180511767.pdf
Et un second article qui est un review sur l'analyse des communautés fongiques dans les truffières: Ectomycorrhizal fungus diversity and community structure with natural and cultivated truffle hosts: applying lessons learned to future truffle culture
le lien:
http://www.casimages.com/f.php?f=140217041343508980.pdf

bonne lecture

joseph

Merci Joseph,

Pas eu le temps aujourd'hui mais je regarde ça demain.

Fred

Restitution des travaux de systruf prévue le 4 avril à Nancy. Cinq chercheurs viendront livrer le fruit de leurs recherches.

Pour les deux nouvelles études, voici ce que je retiens :

1) étude de l'expansion du mycélium en truffière productive.

18 truffières de la région de Teruel. Arbres de trois, cinq, sept, dix, quatorze et vingt ans avec brûlé pour les jeunes et producteurs pour les autres.

Mycélium dosé à 40 cm, 1 m et 2 m de l'arbre.

Le max global de mycélium est atteint à 10 ans.

À 40 cm, max atteint à 3 ans et ça reste au max jusqu'à 20 ans à cette distance.

À 1 m max à 7 ans et ça reste.

À 2 m max quasi atteint à 10 ans même si ça augmente encore un peu jusqu'à 20 ans.

En 5 par 5 ou 6 par 6, les myceliums se chevauchent rapidement

2) compilation de 85 études sur la biodiversité des champignons dans les truffières.

La diversité et supérieure dans les truffières productives.

Rufum et boletales sont caractéristiques de truffières productives avec pour certains auteurs les pisolithes, le scléroderme et T woolhopeia = AD.

Hellébomes, lactaires, russules plutôt dans non productives.

Le diversité fongique augmente avec l'âge, la présence d'hôtes à croissance rapide, la productivité et un environnement forestier.

Brumale serait liée à une croissance rapide des arbres avec des pratiques culturales inadaptées aux jeunes stades.

T woolhopeia aimerait la MO, les sols légers et l'absence de taille.

Le travail du sol limiterait la présence de scleroderme. (?) Perso, j'en ai qui poussent sur les buttes calcaires travaillées.

Voili voilu.

Fred

Merci pour cette synthèse.

Michel.

Bonjour,

+1 avec Bion! merci
Bonnes truffes. JJR24

Merci fred
Didier

idem,merci à tous ;

Bonjour à tous,
voici deux nouveaux articles, l'un traitant des relations climat / production et le second faisant une petite synthèse sur les découvertes récentes:
Climatic variations explain annual fluctuations in French Périgord black truffle wholesale markets but do not explain the decrease in black truffle production over the last 48 years

Tuber 2013: scientific advances in sustainable truffle culture

voici les liens vers les pdf:

http://www.casimages.com/f.php?f=140512014840618151.pdf
http://www.casimages.com/f.php?f=140512014918894328.pdf

Bonne lecture à tous!

Joseph

Merci pour ces publis Joseph. J'ai imprimé et c'est en attente de lecture.

Par contre, tuber2013 à Teruel est une vraie mine d'or. On est passé à coté mais sur cette page, il y a les diaporamas présentés et les vidéos intégrales des journées de conférences. Comme si on y était.

http://www.tuber2013.com/content/sessions

De l'occupation pour les longues soirées d'hiver tant il y a de contenus. J'ai parcouru en diagonale quelques diaporamas et c'est très riche. L'article sur les truffes de Bourgogne en suisse est un vrai bonheur sans parler des comptes rendus des études espagnoles...

Fred

Bonjour,

Une thèse sur la réponse du CV au stress Hydrique:
http://www.supagro.fr/theses/extranet/0 ... MOUSIN.pdf

Rien qui ne concerne directement le champignon, mais quelques informations sur la production carbonée de l'arbre en fonction du stress hydrique.

Michel.

voici deux nouveaux articles, l'un traitant des relations climat / production et le second faisant une petite synthèse sur les découvertes récentes:
Climatic variations explain annual fluctuations in French Périgord black truffle wholesale markets but do not explain the decrease in black truffle production over the last 48 years

Bon, j'ai eu (enfin) le temps de lire ces deux articles. Le premier est une synthèse des travaux récents qu'on retrouve sur le site tuber2013 et le deuxième est un article de Le Tacon tentant d'expliquer les causes du déclin de la production en regard aux évolutions du climat.

Ses conclusions sont assez nettes :
- la météo influence directement le tonnage sur les marché de gros pour une année (pluie en janvier de l'hiver n-1, pluies entre mai et août et jours à -5°C en novembre décembre)
- les changements climatiques n'expliquent pas les changements dans le tonnage pour les 48 dernières années. La baisse des précipitations estivales est accompagnée d'une baisse du nombre de jour de gel qui semble compenser ses effets.
- les baisses ou la relative stabilité serait à expliquer par les changements dans la gestion des écosystèmes producteurs avec une diminution des surfaces des truffières, un moindre entretien des truffières vieillissantes et une augmentation des surfaces boisées.

Bref, les changements climatiques n'y seraient pour rien. On l'avait déjà évoqué dans un post sur la production dans le causse de Martel (46), les rendements de l'âge d'or n'avaient sans doute rien d’exceptionnels, les tonnages hallucinants de l'époque étaient surtout liés aux surfaces plantées bien plus importantes qu'aujourd'hui et aux soins apportés aux truffières à l'époque.

Bref, on n'a pas à faire de complexe aujourd'hui par rapport à hier et si on se rate, ce n'est pas à cause du climat qui est toujours propice à la production aujourd'hui.

C'est donc un message plein d'espoir.

Fred

La cause principale reste très clairement la disparition des paysans depuis les années 50.
Une armée de paysans entretenait des parcelles morcelées avec des haies ou arbres isolés multiples.

Seb