AG FFT 2023 à Pernes Les Fontaines

[bion]

Bonjour,

L'AG 2023 de la FFT se tiendra cette année à Pernes Les Fontaines les 14 et 15 septembre.

Jeudi 14 15h00 , tables rondes:
-Problématique de l'eau dans les Truffières

-Règlementation des marchés et identification des truffes.

Vendredi 15 9H30 AG

Je joins le bulletin au cas ou vous ne l'auriez pas eu (apparemment il n'est pas arrivé dans le 04 par exemple)

AG FFT 2023.jpg (223.55 Kio) Consulté 3603 fois

La date limite indiquée est au 01/09, mais je viens d'envoyer mon inscription, et j'ai reçu un message automatique m'indiquant que le secrétariat est fermé jusqu'au 04, vous avez donc je pense au moins jusqu'à cette date

Michel.

[melano]

Les attentes des trufficulteurs en matière d'eau dans les truffières : une borne d'arrosage dans chaque parcelle avec un accès à l'eau gratuit et illimité.

Que vouloir de plus ?

Après quand on voit les disparités dans l'accès à l'eau en fonction des régions et dans le traitement des sécheresses par l'administration, clairement on n'est pas tous sur le même pied d'égalité.

Rien que ça, remettre un peu d'ordre, ça doit pouvoir occuper le conseil d'administration un bon moment.

On compte sur toi pour nous faire un compte rendu détaillé des débats.

Fred

[bion]

Les attentes des trufficulteurs en matière d'eau dans les truffières : une borne d'arrosage dans chaque parcelle avec un accès à l'eau gratuit et illimité.

Ce pauvre monsieur Gratuit est décédé il y a bien longtemps

Ceux qui pensent qu'il est encore vivant croient aussi que les saucissons poussent sur les arbres

Ou que les truffes peuvent pousser sans eau

Michel.

[melano]

Oui, le diagnostic est bon. C'est un problème d'optimisation sous contrainte.

On n'a pas de vannes donc on est bien obligés de trouver des solutions.

Les riches débats lors de l'AG devraient apporter bien plus de solutions que moi. Que ce soit pour amener l'eau chez ceux qui n'en ont pas ou apprendre à faire avec moins chez ceux qui l'ont car le jour où il y aura un soucis ils ne seront pas prêts à faire sans.

J'aimerai bien les voir faire des truffes les champions de l'ouverture des vannes... sans vanne.

Fred

[monteilmaxime]

Logiquement on est dans un pays égalitaire soit disant donc pourquoi certains ont accès à l'eau et moi non. Par exemple au Maroc tu a une irrgation gratuite par mois et si t'en veux plus tu paye.
En gros le partage de l'eau est important, c une ressource collective, même moyennant un forfait financier annuel avec compteur comme sur les forages.
Je vois pas de quel droit untel vide les nappes pour arroser son maïs dans partager, qu'il revendent une partie de ces part d'eau. Eh oh on est pas au Far ouest ! L'eau est une ressource commune, personnes n'a le droit de s'acquaparer ce bien. Pis tiens tant qu'on y est je vais goutte des panneaux solaires sur le terrain du voisin ça lui fera de l'ombre

[melano]

avec 5.300.000 litres d'eau a h sur 8 mois les poteaux électriques font des truffes normalement

Nous n'avons pas la même définition de faire des truffes. Pour les espagnols faire des truffes c'est faire des pièges, les ouvrir, tout mettre dans un sac et vendre ça en gros.

Dans le sud est, ça ressemble aussi à ça sur le marché de Richerenches. Des sacs avec tout dedans et on cherche un courtier pour avaler.

Chez nous, à l'entrée de nos marchés de producteurs, on a un contrôle de la qualité des truffes. Un manque d'eau, un coup de chaud, un coup de gel et hop ==> poubelle.

Ça c'est le premier point qui fait que nous avons une contrainte qui est une obligation de qualité sachant en plus que la deuxième catégorie se vend quand même mal.

Deuxième contrainte l'irrégularité des précipitations et les vagues de chaleurs. L'an dernier avec seulement deux pluies significatives de plus de 5 mm entre le premier juillet et le 11 novembre, canicule sur canicule et interdiction d'arroser au 11 août ; les poteaux de téléphone, ils ont pas été bousculés par les truffes. pourtant il a bien fallu faire des truffes sans vannes. D'où notre besoin d'optimisation sous contrainte.

Alors cette année, vu de loin ça semble rigoler. Mais j'ai plus d'un tiers de mes arbres dans un territoire en crise sècheresse sans réserve sur place donc impossibles à arroser et les autres deux tiers en alerte mais avec une petite réserve en eau. Donc oui il a plu mais compliqué de faire le joint lorsqu'il en manque un peu.

Quand aux vagues de chaleur, il nous en arrive une belle. Et vu l'état de développement des truffes espérons qu'elle ne dure pas trop longtemps car ça va écailler sévère. Ça risque de sentir le cuir au fond des paniers car ça va pas faire semblant de boiser les truffes.

Je vous souhaite de riches débats sur comment arriver à trouver de l'eau pour tous les trufficulteurs. Pour moi avec l'eau à volonté même les poteaux de téléphone pourraient avoir des truffes.

Après la question aurait pu être formulée autrement à savoir comment produire des truffes avec des contraintes sur la ressource en eau. Mais le thème est sans doute moins vendeur.

Fred

[melano]

Et c'est pas prêt de s'arranger vu la baisse des débits du Rhône actuelle et à venir de par la disparition des glaciers alpins.

https://reporterre.net/D-ici-2055-le-de ... -son-debit

Fred

[melano]

Oui quand on se regarde le nombril on voit... son nombril.

IMG_20230831_15202.jpg (53.51 Kio) Consulté 3386 fois

En regardant la nouvelle carte, je viens de m'apercevoir que 100 % de mes parcelles sont sur des territoires en crise. Donc je n'ai plus le droit de prélever de l'eau pour arroser.

Heureusement que les poteaux de téléphone auront quelques truffes cette année pour sauver ma saison.

Et vivement que l'eau du barrage de Serre Ponçon desservent le sud ouest parce que je vois quand même beaucoup de rouge sur la carte. Encore un coup des écolos sans doute.

Fred

[melano]

Très bien Inoculum, vous avez l'eau tant mieux pour vous.

Mais 1) où sont les truffes? L'an dernier il y a eu plus de truffes à Sainte Alvere qu'à Carpentras. Va falloir vous réveiller un jour.

Et 2) ce n'est pas une raison pour se moquer des milliers de trufficulteurs du sud ouest qui galèrent sans eau d'irrigation, qui font avec les moyens du bord et qui développent des techniques de production très économes assez inventives. Certains, vu leur niveau d'expertise acquis en galérant tous les ans, donne leur rien que la moitié de l'eau que vous utilisez et vous en verrez des pleins paniers de truffes.

J'aimerai bien t'y voir en cet moment avec des arrêtés d'interdiction d'arrosage sur tes parcelles. Je te garantis, tu dors pas bien la nuit.

Fred

[bion]

Bonjour,

Si la fédération arrive à démontrer aux pouvoirs publics que la trufficulture est une culture relativement économe en eau, et que le défaut d'irrigation est catastrophique pour la production, il serait peut-être possible d'obtenir des dérogations soit pour pouvoir arroser malgré les situations de crise, soit d'au moins avoir l'autorisation de constituer des réserves sur les parcelles.

Ce sera difficile, mais si l'on jette l'éponge avant de monter sur le ring, on est sur d'être battu......

Michel.

[bion]

Les vrais trufficulteur il y déjà quelques temps qu'ils ne vont plus aux marchés de Carpentras et Richerenches alors il n'y a plus de statistiques valable du moins pour la région

S'ils sont vraiment pro, ils doivent avoir une comptabilité au réel, et leur déclaration de résultats permet d'établir une variation de production due à la sècheresse.
On voit régulièrement à la TV lors des interviews d'agriculteur suite à des catastrophes naturelles déclarant "j'ai perdu XX% de production".

S'il n'y a pas de déclaration, ce n'est pas "pro", et on ne peut demander des mesures particulières.....De même si d'après les chiffres déclarés, il n'y a pas d'années avec production......

Une activité ne dégageant pas de TVA, ni de revenus, ne peut pas prétendre à bénéficier de mesures particulières de l'état.

Michel.

[melano]

Je ne me moque pas de vous, je vous fais surtout remarquer votre déni face à la gravité des conséquences du changement climatique.

Développer l'irrigation par la construction de barrages sur les rivières, de bassines qui pompent dans les nappes est assez unanimement reconnu par la communauté scientifique comme de la mal adaptation au réchauffement. Exactement comme la climatisation.

On améliore la situation localement pour quelques uns mais on accentue globalement la dégradation de la situation des autres.

On ne pourra s'en sortir qu'en trouvant des solutions d'économie d'eau pour pouvoir continuer à avoir un peu d'eau car la trufficulture est loin d'être une culture vivrière fondamentale.

Fred

[bion]

On ne pourra s'en sortir qu'en trouvant des solutions d'économie d'eau pour pouvoir continuer à avoir un peu d'eau car la trufficulture est loin d'être une culture vivrière fondamentale.

S'il faut s'en tenir aux cultures vivrières fondamentales, il y a beaucoup de choses à supprimer. A commencer par le vin, on peut vivre sans.....

Et ne parlons pas de tous les biens d'équipements "indispensables" tv, téléphone, voitures.....Mon grand-père n'en avait pas, et a vécu toute sa vie sans.
Par contre, il se débarrassait des doryphores sur ses patates avec du DDT

Michel.

[monteilmaxime]

Ça sert à rien de s'etriper les amis. Mieux vaut trouver des solutions adaptées ensemble. L'important c d'avancer ensemble dans des solutions concrètes en fonction de nos régions. Bref du productif, le reste savoir qui a raison ou a la plus grosse, on s'en fou. Déjà chez nous on peut se dire qu'avec du paillage et qq citerne ça peut le faire.
Après faut déterminer pour nos collègues plus au sud les besoins en eau a l'ha. Et le débat va avancer

[melano]

Il y a pas de déni, on sait tous qu'on a pris 1,5°c en 60 ans

Si si, je répète ce que je dis.

je vous fais surtout remarquer votre déni face à la gravité des conséquences du changement climatique

La question n'est plus de nier les faits concernant la hausse effective des températures, tout le monde ou presque est d'accord.

Le sujet, c'est le déni face à notre vulnérabilité vis à vis des conséquences du réchauffement climatique. Le climatoscepticisme évolue. Il s'est déplacé de la négation de l'évolution du climat vers la minimisation des conséquences.

On minimise, on dit qu'on trouvera bien des solutions techniques, que le barrage est plein, que c'est pas si grave que ça, qu'en 1911, que Louis Floc..., que l'eau du Rhône etc etc...

Mais en attendant on ne fait rien pour résoudre les causes du problème : nos rejets massifs de gaz à effet de serre. Et on enchaine les canicules/sécheresses comme jamais.

Les conséquences pour la trufficulture sont pourtant monstrueuses. Avec des limites biologiques dépassées niveau température pour notre champignon, des restrictions/interdictions d'irrigation récurrentes qui concernent de nombreuses régions trufficoles, une production à la ramasse et une filière à l'agonie.

Mais non, tout va très bien Madame la Marquise, c'est la faute au écolos.

Si c'est pas du déni, je ne m'y connais pas.

Fred