truf36 a écrit :J'ai repris une truffière dont les arbres ont été plantés il y a maintenant 3 ans.
Je suis très très débutante, et j'aimerai avoir votre avis. En effet, en parcourant les différentes discussions, on s'aperçoit vite que ce n'est pas une science exacte, mais je trouve ça très intéressant.
J'envisage de continuer à planter. J'ai lu sur le forum qu'il n'était pas forcément conseillé de planter en bordure de bois.
Or mon terrain se situe à proximité d'un bois de chênes pubescents. Est-ce que je dois éviter de planter, ou bien à quelle distance je peux le faire.
Précision, ce bois se situe à l'est et au sud de mon terrain.
J'ai éventuellement la possibilité de faire une coupe de bois de chauffage dans ce bois. Est-ce que j'ai intérêt à le faire ? En effet, cela réduirait la zone d'ombrage, mais par contre ce bois protège peut être un peu en cas de gel.
Par avance merci de vos conseils.
Bonjour truf36 et vous tous
Concernant tes interrogations, tout dépend de ta surface disponible. De la hauteur des arbres du bois de chênes, pour éviter comme le dit phil les zones d'ombre qui handicapent forcément suivant l'exposition. Ensuite concernant les risques de proximité des chênes déjà en place, les risques sont présents tant que tu n'auras pas mesuré la pénétration racinaires de ces arbres sur ton lieu d'introduction de tes nouveaux plants. Si tu as la place et que tu veux prendre le moins de risque possible, sans pour cela pouvoir éradiquer tous les risques, tu introduis tes plants le plus loin possible.
Question, ces chênes en bordure présentent ils des brûlés ?
Pour la protection du bois contre le gel, essaies de mesurer les températures, le moment est idéal pour pouvoir observer les différences de températures d'un endroit à l'autre suivant les différentes expositions des terrains.
Outre les risques que font courir les racines, les risques de contaminations par ces grand arbres sont immenses sans parler des quintaux de matière organique qu'ils relargueront tous les ans sur tes jeunes plants.
Donc pour moi si tu cumules :
- les risques de contamination par des champignons sur les racines de ces arbres
- la concurence pour les ressources alimentaires
- la contamination parasitaire (chenilles, oidium)
- l'ombre
- les kilos de feuilles qu'ils vont t'envoyer tous les automnes...
Pour moi, pas de pitié, fait tomber ce bois. La truffe est un champignon de milieu ouvert.
Merci de vos conseils. Je pensais effectivement les couper pour réduire la zone d'ombrage, mais je préférais avoir différents avis.
phil a écrit :Certains préconisent également de passer un coup de sous-soleuse en bordure de bois pour casser les racines "contaminantes" provenant des vieux arbres du bois.
Je n'ai pas se sous soleuse. Est-ce qu'un ou plusieurs coups de chiesel peuvent l'affaire ou pas du tout ?
phil a écrit :D'autres installent en bordure de bois (première ligne de plantation) ce que l'on appelle des "plants pièges" (souvent des noisetiers) qui vont servir en quelque sorte d'écran entre le bois et la plantation.
Je vais peut être écrire une bêtise, mais je pensais que les noisetiers pouvaient favoriser l'implantation de la brumale au détriment de la mélano, donc je ne voudrais pas installer des pièges "trop dangereux".
Quels autres types de plants pièges peuvent être envisagés en bordure de ma plantation, pour limiter le risque de contamination avec le bois voisin.
Par avance merci de vos avis.
Ces forums sont très instructifs.
Je n'ai pas se sous soleuse. Est-ce qu'un ou plusieurs coups de chiesel peuvent l'affaire ou pas du tout ?
Oui mais si tu coupes tes arbres, les racines ne vont pas aimer.
Quels autres types de plants pièges peuvent être envisagés en bordure de ma plantation,
Ben si tu plantes assez loin, ta première rangée de plants mélano se chargeront de jouer le rôle de plants piège si de vilaines méchantes sportes trainent dans le coin.
Donc selon toi Melano, si je coupe les grands arbres en bordure de ma plantation je n'ai pas besoin de couper leur racines qui sont potentiellement contaminantes pour ma plantation
truf36 a écrit :Donc selon toi Melano, si je coupe les grands arbres en bordure de ma plantation je n'ai pas besoin de couper leur racines qui sont potentiellement contaminantes pour ma plantation
Bonjour truf36 et vous tous
Je ne pense pas que Mélano est interprété cela.
Si tu coupes tes arbres, leurs racines ne vont pas apprécier, mais elles seront toujours dans le sol et encore actives. Il n'y aura plus d'échanges entre l'arbre, puisqu'il aura été coupé et les racines restantes. Par contre, il restera s'ils elles existaient avant, la présence de spores dans le sol. Donc ton premier rang pourra servir de piège a ces spores qui pourront être captés par les racines de ces premiers arbres plantés. Comme tu n'as pas la possibilité de couper toutes les racines, c'est un autre moyen de permettre un barrage qui peut être efficace, mais sans engagement formel d'un résultat 100%, bien évidemment.
Voila, j'espère que je ne trahie pas trop les propos de Mélano.
Couper les arbres ne t'empêchera pas de passer le chisel. Cela décompactera le sol, fera remonter des racines en surface que tu pourras sortir, favorisera le drainage... Si tu veux limiter les risques avec la brumale, ait la main lourde en apport de calcaire. Si tu fait remonter assez ton pH, tu limiteras bien la casse.
L'idéal serait à mon avis :
- cette année tu coupes, tu passes le chiesel et tu enherbes (si ce n'est pas le cas).
- apport de calcaire.
- tu prépares le reste de ta plantation et tu plantes les autres rangs.
- pour le rang de bordure, tu attends deux ou trois ans avant de le planter.
Tu as raison Benoit, c'est pour cela que je préconise de planter en retard un rang normal après une attende de trois ans pour favoriser une décontamination du milieu.
Le rang piège ne peut en effet que constituer un amplificateur de la présence de brumale. Les racines sont infectées, la brumale y prolifère voire fructifie.
A la rigueur, il faudrait planter des noisetiers "piège" et les arracher rapidement avant que la brumale ne se développe. Là, ils auraient piégé les spores en les faisant germer.
A l'arrachage, une analyse des mycos pourraient aussi renseigner sur le cortège fongique présent à ce niveau. Si ça se trouve, on retrouverait mélano en bonne place.