Pastoralisme et biodiversité.

Le choix de l'essence, les techniques de plantation, la taille, le travail du sol, l'irrigarion , méthodes de rénovation...

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steph06
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Message par steph06 »

Attention aux tilleuls!!! ils leur faut beaucoup d'eau. ( mais vous en manquez pas dans le sud ouest).
Chez nous une grande partie des tilleuls (plantés) devant les vielles granges ou stagne un peu d'humidité produisent naturellement ou de la mélano ou de l'aestivum et ce son tous des arbres qui ont plus de 50 ans , par contre ils ont de l'espace.
J'en ai planté 2 de tois ans l'année derniere pour les infusions du soir ( myco bien sur) ils ont super bien repris en les arrosant abondemment toutes les semaines et je compte renouveller l'expérience sur un coin de parcelle naturellement humide ( source souterraine).
A priori tous les producteurs de plants truffiers proposent des tilleuls ( Rxxx, Axxx et autres ).

Je pense faire un petit coin à uncinatum dans une parcelle à l'ombre l'hiver et donc en partie gelée .
J'hésite entre le noisetier et le charme .
Quelles sont vos expériences sur le charme ?
Facilité de reprise, taille, besoin en eau ?

Steph
P.S. ce matin pluie et en plus de celle qui mouille....merci de nous en avoir envoyé un peu
Esperons que cela dure quelques heures...
Dernière modification par steph06 le 21 août 2007 07:27, modifié 1 fois.
jm16
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Message par jm16 »

jacques 37 a écrit :
galistruffe a écrit :c est tres difficile de suprimer des arbres dans ce type de plantation car quand la production va démarer ( je te le souhaite ) tu ne seras jamais quel est l arbre qui produit et donc bien du soucis pour en suprimer un .jerome
Oui, encore un bon conseil. Je pense que tu as tout a fait raison, identifier l'arbre producteur dans un espace aussi serré, c'est sans doute mission impossible.... Il ne me restera donc plus que la taille, en espèrant que cela suffise pour un résultat optimum pour une production et un rendement raisonnable.
salut jaques
Pourquoi a-tu opté pour une plantation en haie, la distance entre les plans me semble beaucoup trop près alors que ton terrain avec un bon PH serais plus favorable à une plantation plus espacée, apparemment vue la photo, tu ne manque pas de place. Si tu dit avoir trouvé des michoryses de brumale, je crains que ton mode de plantation ne favorise son dévelopement au dépend de la mélano qui réclame beaucoup d'ensoleillement. Personnelement, j'arracherais déja des abres pour les replanter cette année en faisant attention à la myco.
JM
Dernière modification par jm16 le 25 août 2007 08:04, modifié 1 fois.
jm16
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Message par jm16 »

melano a écrit :Salut Jacques,

tes tilleuls sont myco par la mélano? Ma femme me casse les pieds pour qu'on plante un ou deux tilleuls, j'ai accepté uniquement s'ils sont myco.

Tu sais si ton fournisseur en a régulièrement?

Sinon, ton terrain à l'air bien. Je vais aussi planté des haies de charmes chez moi. Principalement pour un coté esthétique. Mais tant qu'à faire, autant comme pour les tilleurs allier l'utile à l'agréable. Je les prendrais donc mycorhizés.

Fred
Salut Fred
Ta haie de charmes me semble trés appropriée pour une mycorhisation avec de l'uncinatum; pour les tilleuls, je pense aussi que l'aestivum ou uncinatum sont favorables, vu la taille imposante de l'arbre et la rapidité de son développement qui limite l'ensoleillement.
J'ai deux tilleuls de 18 ans chez moi non mychorizés malheureusement! mais je fais des essais sur les racines; le résultat des expériences sera à suivre.
JM
jacques 37
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Message par jacques 37 »

jm16 a écrit :
jacques 37 a écrit :
galistruffe a écrit :c est tres difficile de suprimer des arbres dans ce type de plantation car quand la production va démarer ( je te le souhaite ) tu ne seras jamais quel est l arbre qui produit et donc bien du soucis pour en suprimer un .jerome
Oui, encore un bon conseil. Je pense que tu as tout a fait raison, identifier l'arbre producteur dans un espace aussi serré, c'est sans doute mission impossible.... Il ne me restera donc plus que la taille, en espèrant que cela suffise pour un résultat optimum pour une production et un rendement raisonnable.
salut jaques
Pourquoi a-tu opté pour une plantation en haie, la distance entre les plans me semble beaucoup trop près alors que ton terrain avec un bon PH serais plus favorable à une plantation plus espacée, apparemment vue la photo, tu ne manque pas de place. Si tu dit avoir trouvé des michoryses de brumale, je crains que ton mode de plantation ne favorise son dévelopement au dépend de la mélano qui réclame beaucoup d'ensoleillement. Personnelement, j'arracherais déja des abres pour les replanter cette année en faisant attention à la myco.
JM
Mes premières plantations sont en fait des essais sur ce terrain qui semble être favorable à la truffe, découvert d'ailleurs, après la première année de plantation. Il est vrai que le fait d'avoir planté en haie et à distance minimum peut laisser croire à une implantation plus rapide de la truffe... Après avoir participé à une semaine de stage au Montat avec Pierre Sourzat, j'ai pu mieux appréhender les phénomènes truffiers. De là à en maitriser les toutes premières notions, il faudra encore sans doute beaucoup de temps et encore si j'arrive à pouvoir comprendre et pouvoir expliquer certains résultats positifs ou bien négatifs. C'est tout le charme de cette passion qui nous anime. Concernant la fermeture du milieu, j'espère pouvoir le maitriser avec la taille.... Si cela s'avère possible. J'ai quand même la crainte de la brumale qui peut éventuellement conquérir le site en lieu et place de la mélano. Et là malheureusement, je crains qu'il n'y ait pas grand chose à faire. Mais je suis bien évidemment preneur de nouvelles idées. La suite viendra et j'espère pouvoir vous faire partager les résultats quels qu'ils soient. A suivre donc.
Jacques 37
echo
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Message par echo »

bonjour

J'ai également opté il y 2ans pour une plantation en haie autour des parcelles, en partant du principe que puisque je souhaitais réaliser une haie en arriére de ma cloture, pourquoi ne pas réaliser celle-ci avec des arbres mycorhisés mélanos?.Pour avoir une haie d'ici quelques année, j'ai planté en quinconce tous les 1.5ml. ce qui avec les espaces necessaires pour l'entretien m'a neutraliser une superficie de 4a que j'aurai pu planter de façon traditionnel (c'est le point négatif).Cette haie est bien trop jeune pour que je puisse avoir des élements sur son devenir,mais cela ne m'inquiéte pas car je ne prends pas plus de risque de contamination que si j'avais planter des arbres "traditionnels".J'ai pris l'option de ne pas travailler ces zones et de me contenter du couvert végétale local avec broyage une ou 2 fois dans l'année (plutôt une fois pour le gibier).
bonne journée
filipe

Message par filipe »

Quand il y avait les troupeaux avant, c'était plein de truffes, maintenant on à plus les troupeaux et plus de truffes !!!
Chercher ou est l'erreur .
Nettoyage,aération des parcelles et apport de matière organique, à mon avis la meilleure qui soit . Et on cherche encore comment avoir des truffes, César c'est toi qua la solution . C'est une parcelle que tu prévoits de planter ?
filipe
filipe

Message par filipe »

c'est une prairie ou les troupeaux on l'habitude de venir paître ou c'est occasionnel ?
filipe
filipe

Message par filipe »

je reste persuadé (à tort ou à raison ? ) que l'explication des bonnes "récoltes" de truffes étaient dues en grande partie aux troupeaux .
filipe
jacques 37
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Message par jacques 37 »

Bonjour à vous tous
Le pastoralisme. Il serait bien nécessaire qu'il retrouve sa place pour beaucoup de raisons. On peut citer le débroussaillage naturel, avec une régression de ces produits chimiques utilisés à l'excès. Le recul des feux de broussaille. Et sans doute pour la truffe ce "peut être constat" du retour de la truffe au naturel.
J'avais écrit sur le blog l'introduction de moutons d'Ouessant sur ma plantation. Je pense aujourd'hui qu'il n'est sans doute pas très prudent de laisser les bêtes à demeure sur une plantation. J'en ai fait l'expérience. Mais une fois les arbres développés, pouvoir introduire un troupeau durant quelques jours sur la plantation, doit être bénéfique et pratique. Faut il encore avoir le troupeau à disposition!!!!
Peut être un nouveau créneau de développement :+
Jacques 37
Jacques 37
steph06
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Message par steph06 »

Salut,

On en a déjà largement débatu mais : pas de pastoralisme : pas de truffes .....
Toutes les truffières natuelles que je connais sont sur des parcours à moutons .
Le plus beau quartier ert de paturage à un vieux berger qui tous les jours promene ses 20 chevres sur une cinquantaine d'hectares.(de plus sa tomme de chevre est super bonne)
Mais attention à ne pas les laisser trop longtemps il faut qu'ils passent et non pas qu'ils stagnent sinon gare au tassement.
Sur les plantations je suis tenté depuis quelque temps de mettre une ou deux vieilles brebis et quelques agneaux pour me remplacer avantageusement la débroussailleuse.
Steph
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phil
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Message par phil »

Bonjour à tous

Je ne partage pas forcément votre avis sur l'équation "mouton = truffe" car j'ai un contre-exemple. Je connais assez bien les environs de Gramat dans le Lot où il y a encore aujourd'hui pas mal d'élevages de brebis. Et bien malgré les effets visibles de la présence des moutons (débrouissaillage, sous bois propres, milieu très ouvert par endroit), la truffe a quasi totalement disparu. Les anciens disent : "là il y avait des truffes, ici aussi, là-bas également" et aujourd'hui que dalle et c'est pas parce que le milieu s'est fermé car il reste des zones qui me semblent très propices et pourtant il n'y a plus rien. Peut-être que les méthodes d'élevage ont changé (produits phyto ?), je ne sais pas.

A+
Dernière modification par phil le 14 nov. 2008 00:31, modifié 1 fois.
phil
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Message par phil »

Salut César

Le changement climatique, pourquoi pas mais ce qui est surprenant, c'est que 50 km plus au sud avec le même climat (un tantinet plus chaud) ou plus à l'ouest en Dordogne (même climat) ou un peu plus au nord sur le causse de Martel et en Corrèze, la truffe est toujours là dans des zones où il n'y a pas ou peu de brebis.

A+
phil
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Message par phil »

salut César

Oui c'est vrai. Encore un sujet (le pastoralisme) sur lequel on peut dire une chose et son contraire. Dans certains coins la présence de brebis apparait comme bénéfique et dans d'autre endroits cela semble défavorable ou sans effet.
Du coup, on peut peut-être en conclure que le pastoralisme n'est pas un facteur déterminant dans la production de truffe.

A+
phil
xavier
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Message par xavier »

comparez des photos des collines de provence ou des causses d'aujourd'hui et d'il y a 80/100 ans : les zones aujourd'hui couvertes de forêts étaient autrefois quasi nues : mise en culture de parcelles inexploitables de nos jours, pastoralisme itinérant, utilisation du bois pour le chauffage etc. Les surfaces propices à la mélano étaient peut être 100 fois plus importantes qu'aujourd'hui. + un travail manuel, pas de boulversement du sol, de pesticides ni engrais.
Je pense que le pastoralisme n'était qu'un des facteurs favorisant les melano.

Ajourd'hui, en tout cas chez moi, les moutons ne transitent d'une zone à une autre que pour être parqués sur des parcelles avec clotures électriques. Le berger qui vit avec son troupeau appartient à une autre époque. Le berger doit travailler à côté (transformation, autre activité agricole, touristique etc. ) et donc avoir un troupeu le plus autonome possible. Faire brouter les troupeaux dans les broussailles n'est pas rentable parce que l'engraissement n'est pas assez performant, à moins de mettre le feu régulièrement pour avoir une herbe plus appétante (ex. la corse)

De toute façon, il faudra faire une croix sur ce genre d'élevage extensif. De toutes les activités agricoles, c'est celle qui génère le plus faible revenu d'exploitation, tout en étant celle dont le chiffre d'affaire est le plus fortement dépendant des subventions : de 50 à 70 % du CA est issu de subventions directes et indirectes.

En fait si on veut garder du pastoralisme pour des raisons culturelles, environnementales, sociales, gastronomiques etc., il faut en faire des agents publics, ce qui est de fait presque le cas aujourd'hui. J'imagine les réactions des fnsea, confed, lassalle et autres flingueurs d'ours et de loups...
cm
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Message par cm »

xavier a écrit :à moins de mettre le feu régulièrement pour avoir une herbe plus appétante (ex. la corse)

De toute façon, il faudra faire une croix sur ce genre d'élevage extensif. De toutes les activités agricoles, c'est celle qui génère le plus faible revenu d'exploitation, tout en étant celle dont le chiffre d'affaire est le plus fortement dépendant des subventions : de 50 à 70 % du CA est issu de subventions directes et indirectes.

.
Bjr,
Ici aussi les bergers mettent le feu.
Maintenant pour ce qui est des subventions n'oubliez pas que les DDA et Chambre d'Agriculture en gardent une bonne partie, là aussi ayant été longtemps à leur contact j'ai pu voir comment fonctionner ces organismes, et ne parlons pas de L'INRA à qui on a payé une bonne partie de matériel pour faire de la recherche sur la truffe, petit ex. pour un appareil pour les sondes relevant l'humidité du sol et de plus très mal utilisé on a versé 15.000 euros à l'INRA et puis tout le reste. Alors quand on vient me faire des remarques sur ma position envers les scientifiques je suis en droit d'attendre de *veritables resultats* pas de la diversion.CM
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