La vie sexuelle des truffes révélée
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La vie sexuelle des truffes révélée
Ce titre n'est pas de moi mais d'un article qui vient de sortir :
N°838 Sciences et Avenir Décembre 2016
Des analyses génétiques sur ces champignons montrent des relations inattendues entre mâles et femelles.
Ces champignons aux vertus culinaires incomparables ? Les chercheurs savaient que le fruit rond d'un noir profond qui parfume de prestigieuses assiettes est le résultat des <( amours >> souterraines d'individus constitués d'un réseau de filaments. le mycélium
Mais l'équipe de Marc-,André Selosse, mycologue au Muséum national d'histoire naturelle de Paris, avec l'aide de chercheurs de l'université de Montpellier, vient d écarter un peu plus le rideau de l alcôve dans Molecular Ecology en détaillant ce phénomène.
Des travaux qui laissent espérer une amélioration d'une production nationale anémique : alors que plus de 1000 ha de truffières sont plantés tous les ans (pour une surface totale de 10 O0O ha), 40 à 1O0 tonnes de truffes seulement sortent de terre. Contre 1000 tonnes à la fin du xIx" siècle.
Hermaphrodite, ce champignon ne sautoféconde pas et a donc besoin d'une relation « mâle femelle » pour se reproduire, comme une partie des membres de ce règne à part, ni végétal ni animal. Mais, ici, la surprise vient de Ia grande différence entre ces individus. << Les analyses génétiques de 950 échantillons montrent que la truffe que nous consommons résulte de la fécondation d'une femelle d.e grande taille et d'un mâle de petite taille,explique Marc-André Selosse. La première couvre quelques mètres carrés de terrain, vivant plusieurs années dans le sol, alors que le second est petit et ne vit souvent qu'une année. » Associée aux racines des arbres voisins (chênes et noisetiers principalement), la " mère , a ainsi une taille suffisante pour contribuer à la fabrication des spores (équivalent des graines pour les champignons) et fournir la chair de la truffe qui les protège et les nourrit.
De constitution plus faible le mâle, lui ne contribue qu'à la formation des spores. Ce schéma permet d'expliquer la répartition des femelles et des mâles dans les truffières. « C'est une question de compétition, poursuit Marc-André Selosse. Quand une spore éclot à proximité d' un individu déjà installé, le nouveau mycélium ad.opte le sexe opposé pour avoir une chance de disperser son patrimoine génétique. >>
Un hermaphrodisme très rare chez les champignons
Cas très rare chez les champignons, Tuber sp. s adapte ainsi aux individus pour offrir le sexe opposé. De I'avantage d être hermaphrodite... Autre enseignement de ces analyses génétiques : les truffières plantées par I'homme comptent plus de mâles que les sites où le champignon vit à I état naturel. « Cela pourr ait être dû aux pratiques des trufficulteurs qui ont pris I'habitude d'épandre au pied des arbres des fragments de truffes non commercialisables », suppute Marc-André Selosse. Ce faisant, ils disséminent des spores supplémentaires qui produiront autant de mâles supplémentaires à proximité des grosses femelles déjà installées. De quoi songer à étudier ces pratiques sur lesquelles personne ne s'est encore penché.
Loïc Chauveau
N°838 Sciences et Avenir Décembre 2016
Des analyses génétiques sur ces champignons montrent des relations inattendues entre mâles et femelles.
Ces champignons aux vertus culinaires incomparables ? Les chercheurs savaient que le fruit rond d'un noir profond qui parfume de prestigieuses assiettes est le résultat des <( amours >> souterraines d'individus constitués d'un réseau de filaments. le mycélium
Mais l'équipe de Marc-,André Selosse, mycologue au Muséum national d'histoire naturelle de Paris, avec l'aide de chercheurs de l'université de Montpellier, vient d écarter un peu plus le rideau de l alcôve dans Molecular Ecology en détaillant ce phénomène.
Des travaux qui laissent espérer une amélioration d'une production nationale anémique : alors que plus de 1000 ha de truffières sont plantés tous les ans (pour une surface totale de 10 O0O ha), 40 à 1O0 tonnes de truffes seulement sortent de terre. Contre 1000 tonnes à la fin du xIx" siècle.
Hermaphrodite, ce champignon ne sautoféconde pas et a donc besoin d'une relation « mâle femelle » pour se reproduire, comme une partie des membres de ce règne à part, ni végétal ni animal. Mais, ici, la surprise vient de Ia grande différence entre ces individus. << Les analyses génétiques de 950 échantillons montrent que la truffe que nous consommons résulte de la fécondation d'une femelle d.e grande taille et d'un mâle de petite taille,explique Marc-André Selosse. La première couvre quelques mètres carrés de terrain, vivant plusieurs années dans le sol, alors que le second est petit et ne vit souvent qu'une année. » Associée aux racines des arbres voisins (chênes et noisetiers principalement), la " mère , a ainsi une taille suffisante pour contribuer à la fabrication des spores (équivalent des graines pour les champignons) et fournir la chair de la truffe qui les protège et les nourrit.
De constitution plus faible le mâle, lui ne contribue qu'à la formation des spores. Ce schéma permet d'expliquer la répartition des femelles et des mâles dans les truffières. « C'est une question de compétition, poursuit Marc-André Selosse. Quand une spore éclot à proximité d' un individu déjà installé, le nouveau mycélium ad.opte le sexe opposé pour avoir une chance de disperser son patrimoine génétique. >>
Un hermaphrodisme très rare chez les champignons
Cas très rare chez les champignons, Tuber sp. s adapte ainsi aux individus pour offrir le sexe opposé. De I'avantage d être hermaphrodite... Autre enseignement de ces analyses génétiques : les truffières plantées par I'homme comptent plus de mâles que les sites où le champignon vit à I état naturel. « Cela pourr ait être dû aux pratiques des trufficulteurs qui ont pris I'habitude d'épandre au pied des arbres des fragments de truffes non commercialisables », suppute Marc-André Selosse. Ce faisant, ils disséminent des spores supplémentaires qui produiront autant de mâles supplémentaires à proximité des grosses femelles déjà installées. De quoi songer à étudier ces pratiques sur lesquelles personne ne s'est encore penché.
Loïc Chauveau
Jacques 37
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Re: La vie sexuelle des truffes révélée
jacques 37 a écrit :Hermaphrodite, ce champignon ne sautoféconde pas et a donc besoin d'une relation « mâle femelle » pour se reproduire,
Bonsoir ...
Jacques c'est la copie du texte de l'article que tu nous a mis là ???? Parce que cette phrase elle me trouble un peu ... y a pas une contradiction là ????
Olive
"Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer."
https://www.facebook.com/JDTrufficulteur/
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Re: La vie sexuelle des truffes révélée
Bonjour,
Hermaphrodite veut dire qu'un est individu est mâle et femelle en même temps, mais pas qu'il se reproduit seul... Un même escargot peut être mâle une année et femelle l'année d'après, voir les 2 en même temps pour certaines espèces : suite à l'accouplement les 2 individus vont faire des oeufs. lol
Bref je comprends pas ce qui est nouveau dans cet article, on sait que la mère peut être + ou - depuis longtemps. Et je comprends encore moins la conclusion sur le fait qu'il ne faudrait pas créer trop de père en faisant des apports de truffe... à suivre
Hermaphrodite veut dire qu'un est individu est mâle et femelle en même temps, mais pas qu'il se reproduit seul... Un même escargot peut être mâle une année et femelle l'année d'après, voir les 2 en même temps pour certaines espèces : suite à l'accouplement les 2 individus vont faire des oeufs. lol
Bref je comprends pas ce qui est nouveau dans cet article, on sait que la mère peut être + ou - depuis longtemps. Et je comprends encore moins la conclusion sur le fait qu'il ne faudrait pas créer trop de père en faisant des apports de truffe... à suivre
Dom
- OLIVE81
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Re: La vie sexuelle des truffes révélée
Bien vu Dom la nuance m'avait échappée ... merki
Olive
Olive
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Re: La vie sexuelle des truffes révélée
Cela pourrait être dû aux pratiques des trufficulteurs qui ont pris Habitude d'épandre au pied des arbres des fragments de truffes non commercialisables », suppute Marc-André Selosse. Ce faisant, ils disséminent des spores supplémentaires qui produiront autant de mâles supplémentaires à proximité des grosses femelles déjà installées. De quoi songer à étudier ces pratiques sur lesquelles personne ne s'est encore penché.
j aurai tendance a croire que cet étude est volontairement incomplète ou alors il est débile ce chercheur , mais quoi qu il en soit on nous dit pas tout......
truffadoux
j aurai tendance a croire que cet étude est volontairement incomplète ou alors il est débile ce chercheur , mais quoi qu il en soit on nous dit pas tout......
truffadoux
Re: La vie sexuelle des truffes révélée
Marc André S. débile. Il lit notre forum, tu vas lui faire sacrément plaisir en disant ça.
Bien sûr que l'étude n'est pas terminée. Comme toujours en science, on pose une question, on lui trouve ou pas des réponses mais parfois, on trouve des choses qui aboutissent à de nouvelles questions.
C'est le cas ici. On ne connaissait rien il y a encore 5 ans de la reproduction de la truffe. On sait désormais qu'il y a des mâles et des femelles.
Mais on n'a pas encore étudié l'effet de l'ensemmencement. C'est pas qu'il n'y ont pas pensé c'est qu'il fait de gros moyens pour mettre en place ce genre de manip.
Fred
Bien sûr que l'étude n'est pas terminée. Comme toujours en science, on pose une question, on lui trouve ou pas des réponses mais parfois, on trouve des choses qui aboutissent à de nouvelles questions.
C'est le cas ici. On ne connaissait rien il y a encore 5 ans de la reproduction de la truffe. On sait désormais qu'il y a des mâles et des femelles.
Mais on n'a pas encore étudié l'effet de l'ensemmencement. C'est pas qu'il n'y ont pas pensé c'est qu'il fait de gros moyens pour mettre en place ce genre de manip.
Fred
Re: La vie sexuelle des truffes révélée
depuis le début certains pepis nous vendent que des pieds femelles et ca vient surement de leur procédés de mychorisation....
voila ce que je penses fred
voila ce que je penses fred
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Re: La vie sexuelle des truffes révélée
Désolé les gars j'arrive un peu après la bataille ...
Olive, j'ai reproduit textuellement l'article sans rien changer. Maintenant libre à chacun d'interpréter cette lecture et de nous faire part comme cela à débuter de sa compréhension, sans pour cela penser que l'auteur est atteint d'une forme de dégénérescence ...
Mais comme pour nous tous,
Il est dans la nature humaine de penser sagement et d'agir d'une façon absurde. Anatole FRANCE
Olive, j'ai reproduit textuellement l'article sans rien changer. Maintenant libre à chacun d'interpréter cette lecture et de nous faire part comme cela à débuter de sa compréhension, sans pour cela penser que l'auteur est atteint d'une forme de dégénérescence ...
Mais comme pour nous tous,
Il est dans la nature humaine de penser sagement et d'agir d'une façon absurde. Anatole FRANCE
Jacques 37
Non Arcadius, ils nous vendent des arbres mycorhizés.
Une truffe n'est ni mâle ni femelle. Elle peut être l'un ou l'autre en fonction des situations ou les deux.
C'est ce qu'explique cet article. Une même truffe peut-être femelle sous un arbre et aussi féconder une autre femelle de l'autre signe à plusieurs mètres de là. Donc, ton pépi t'auras vendu dans le même pot, une femelle et un mâle.
De plus, dans un pot, tu as des mycorhizes (donc femelles pour cet arbre mais éventuellement mâle pour un autre) mais tu as aussi des spores qui peuvent servir de père lorsqu'elles germeront.
Fred
Une truffe n'est ni mâle ni femelle. Elle peut être l'un ou l'autre en fonction des situations ou les deux.
C'est ce qu'explique cet article. Une même truffe peut-être femelle sous un arbre et aussi féconder une autre femelle de l'autre signe à plusieurs mètres de là. Donc, ton pépi t'auras vendu dans le même pot, une femelle et un mâle.
De plus, dans un pot, tu as des mycorhizes (donc femelles pour cet arbre mais éventuellement mâle pour un autre) mais tu as aussi des spores qui peuvent servir de père lorsqu'elles germeront.
Fred
Re: La vie sexuelle des truffes révélée
C'est un article grand public, celui du trufficulteur est plus détaillé et permet de clarifier certaines choses qui restent confuses pour beaucoup de trufficulteurs.
Toutefois, les conclusions de MAS divergent un peu de celles de l'équipe de Claude Murat, d'où, peut-être, cet empressement à communiquer...
Enfin, selon moi, c'est un travail incomplet, non qu'il a été mal fait mais parce que c'est long, compliqué et onéreux.
Renlo
Toutefois, les conclusions de MAS divergent un peu de celles de l'équipe de Claude Murat, d'où, peut-être, cet empressement à communiquer...
Enfin, selon moi, c'est un travail incomplet, non qu'il a été mal fait mais parce que c'est long, compliqué et onéreux.
Renlo
Re: La vie sexuelle des truffes révélée
la phrase source qui entraine ensuite toutes les conjectures sur l'effet des apports ou des plants myco ou autre est celle ci :
"les truffières plantées par I'homme comptent plus de mâles que les sites où le champignon vit à I état naturel"
j'ai du mal à comprendre pourquoi et comment on distingue male de femelle vu qu'on a que des hermaphrodites et qu'au final on appelle femelle l'individu producteur principal
Seb
"les truffières plantées par I'homme comptent plus de mâles que les sites où le champignon vit à I état naturel"
j'ai du mal à comprendre pourquoi et comment on distingue male de femelle vu qu'on a que des hermaphrodites et qu'au final on appelle femelle l'individu producteur principal
Seb
contrairement au doute, seule la certitude rend fou
Re: La vie sexuelle des truffes révélée
Le scientifique doit : la diversité génétique des pères est supérieure en truffière plantée qu'en naturel et le journaliste traduit... mal.
Et ça donne ta phrase.
Fred
Et ça donne ta phrase.
Fred
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Re: La vie sexuelle des truffes révélée
Bonjour à tous
Ok le nombre important de pères en truffieres plantées doit venir de l'apport de truffe par le trufficulteur.
Mais la vrai question est de savoir si c'est négatif au bon fonctionnement de la truffière?
Et pour cela je pose quelques questions aux caveurs en sauvage :
Sur une Truffiere sauvage ( bien sûr avec une saison favorable à la production)
Y a t'il plus de truffes que sur une plantée? En nombre ou en poid.
La durée de cavage est elle plus étendue sur la période ?
La qualité gustative est elle bien meilleure ?
Une Truffiere naturelle a t'elle une longévité plus importante ?
Je suis bien conscient que répondre à ces questions n'est pas une science exacte mais si on rapproche toutes vos nombreuses expériences en cavage sur truffières naturelles , ce serait déjà un bon début de réflexion.
Cdlt. Jcr
Ok le nombre important de pères en truffieres plantées doit venir de l'apport de truffe par le trufficulteur.
Mais la vrai question est de savoir si c'est négatif au bon fonctionnement de la truffière?
Et pour cela je pose quelques questions aux caveurs en sauvage :
Sur une Truffiere sauvage ( bien sûr avec une saison favorable à la production)
Y a t'il plus de truffes que sur une plantée? En nombre ou en poid.
La durée de cavage est elle plus étendue sur la période ?
La qualité gustative est elle bien meilleure ?
Une Truffiere naturelle a t'elle une longévité plus importante ?
Je suis bien conscient que répondre à ces questions n'est pas une science exacte mais si on rapproche toutes vos nombreuses expériences en cavage sur truffières naturelles , ce serait déjà un bon début de réflexion.
Cdlt. Jcr
Si tes résultats ne sont pas à la hauteur de tes espérances dis toi que le grand chêne aussi, un jour a été un gland.
Re: La vie sexuelle des truffes révélée
Bonjour fred
J ai pas dit qu il n etait pas mycos mais que leur procedes aux pepis etait propice a un seul sex et pas les deux...
C est ce que je voulais clarifier dans mes propos ...
C est d ailleur pour ca que je ne crois q u un arbre peut etre les deux en meme temps...
Truffadoux..
J ai pas dit qu il n etait pas mycos mais que leur procedes aux pepis etait propice a un seul sex et pas les deux...
C est ce que je voulais clarifier dans mes propos ...
C est d ailleur pour ca que je ne crois q u un arbre peut etre les deux en meme temps...
Truffadoux..