Nutrition carbonée de l'ascocarpe de truffe.

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melano
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Nutrition carbonée de l'ascocarpe de truffe.

Message par melano »

Bonjour,

en guise d'échauffement et de révision en vue de la conférence du 5 octobre prochain sur les sources carbonées de l'ascocarpe de truffe, par François le Tacon qui s'annonce très prometteuse, je vous propose deux pistes de réflexion qui semblent concordantes :

- un article de 2008 : Stratégie saprophyte ou symbiotique durant le développement d’ascocarpes de truffes dans une truffière à chêne vert. Une réponse basée sur l’abondance naturelle du 13C et du 15N

Résumé :

• Le développement des truffes dans le sol n’est pas encore bien compris. Les connaissances actuelles ne nous permettent pas de savoir s’il existe un transfert direct de sucres entre l’arbre hôte et les ascocarpes en développement via les structures ectomycorhiziennes, ou si les ascocarpes utilisent le carbone et l’azote directement issu de la matière organique du sol.• Nous avons mesuré l’abondance naturelle du 15N et du 13C dans le sol, les feuilles, les mycorhizes, le bois et les carpophores d’une truffière naturelle à chêne vert afin de déterminer la stratégie de la nutrition carbonée des ascocarpes.• Les processus d’allocation du carbone et de l’azote restent identiques pendant toute la phase de développement des ascocarpes de Tuber melanosporum. De ces mesures d’abondance naturelle du 15N et du 13C, il apparaît que T. melanosporum, T. brumale et T. rufum ne développent pas de stratégie saprophytique pendant le développement des ascocarpes, ce qui est en contradiction avec les idées habituellement véhiculées par les manuels de trufficulture

- une thèse remarquable sur les aspects physiologiques de la vie de noisetiers truffiers dans une truffière australienne (http://researchrepository.murdoch.edu.a ... 2Whole.pdf) qui met en évidence de manière assez claire que, comme par hasard, la période où les racines véhiculent dans le sol le plus de sucre via la sève élaborée est celle où l'ascocarpe grossit le plus.

Il semble apparaitre de plus en plus clairement que l'arbre nourrit directement la truffe.

Fred

PS : si certains ont la possibilité de récupérer la première publi, qu'ils n'hésitent pas.
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tuber01
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Re: Nutrition carbonée de l'ascocarpe de truffe.

Message par tuber01 »

En complément ensuite : la teneur en sucre des racines varie en fonction du rythme de croissance de la partie aérienne, et des opérations de taille qu'on peut faire sur celle ci.

- En mode normal, sans intervention, la teneur en sucre dans le racinaire est important quand la partie aérienne est au repos : notamment entre les pousses (flush) de la période végétative et entre les phases de développement des jeunes feuilles. Quand la partie aérienne est en action, c'est l'inverse, les flux de sucres vont vers celle ci.

- Si on supprime des feuilles matures, sources de carbone (et de photosythese), alors la teneur en sucre diminue fortement dans les apex le temps que l'équilibre se rétablisse. L'arbre mobilise ses sucres vers la partie aérienne.

- Si on supprime des jeunes feuilles en formation par contre, cela permet de maintenir le niveau de sucre dans le racinaire contrairement à ce qui se passerait si on laisse se développer ces jeunes feuilles.
Attention, car cette derniere opération pourrait aussi faire baisser la ramification (baisse de la teneur d'auxine), donc elle n'est peut être pas à pratiquer n'importe quand. Mais je vais bientôt arriver aux chapitres de l'étude qui concerne ceci, j'en saurais plus bientot j'espère :-)

Seb
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lefada
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Re: Nutrition carbonée de l'ascocarpe de truffe.

Message par lefada »

Bonjour Melano,

Pourrais tu m’indiquer le nom du premier auteur de l’article que tu recherches ? Cela m’aidera dans la recherche. Merci.

Lefada
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melano
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Re: Nutrition carbonée de l'ascocarpe de truffe.

Message par melano »

http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=24264457

C'est la page correspondante à l'article. L'auteur en premier c'est Zeller Bernt.

Bonne recherche.

Fred
jacques 37
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Re: Nutrition carbonée de l'ascocarpe de truffe.

Message par jacques 37 »

Merci à vous pour votre mobilisation et surtout pour votre partage. :wink:
Jacques 37
joseph52
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Re: Nutrition carbonée de l'ascocarpe de truffe.

Message par joseph52 »

Bonjour Mélano,
je ne sais pas si Lefada t'a transmis l'article. Sinon je l'ai trouvé et posté sur le post actu scientifique.
Bonne journée

Joseph
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melano
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Re: Nutrition carbonée de l'ascocarpe de truffe.

Message par melano »

Bon, j'ai lu l'article sur les stratégies de nutrition de l'ascocarpe, c'est très astucieux comme démarche et intéressant comme résultats.

En fait, les auteurs ont mesuré les teneurs en C13 et N15 du milieu de vie de différentes espèces de champignons (sol, feuilles, racines, mycorhizes, bois mort...) dont des espèces saprophytiques, des espèces mycorhiziennes et trois espèces de truffes. Puis ils ont ensuite quantifié les quantités de C13 et N15 dans les deux groupes de champignons épigés (sapro et ecto) et ont comparé avec les truffes.

Ben les truffes sont clairement proches des espèces mycorhiziennes et éloignées des espèces saprophytiques. La conclusion est que la stratégie de fourniture en C et en N de la truffe est mycorhizienne et sans doute quasiment pas saprophytique.

Les auteurs pensent que durant tout son développement, la truffe est nourrie par l'arbre hôte soit directement via des sucres qui transiteraient par les mycorhizes (sans doute le plus probable pour la trufette) soit indirectement via les cellules mortes, les racines mortes, les écailles d'écorce...

Bref, cela sera sans doute confirmé lors de la conférence mais comme source de C, l'ascocarpe de truffe doit utiliser le :
- C fourni par la plante hôte plus ou moins directement (on tente un 85% à minima ?)
- C fourni par le sol (maxi 10% ?)
- C fourni par assimilation du CO2 (maxi 5%?)

Ce qui sera très intéressant à savoir, c'est si ces proportions purement spéculatives à la lecture de cet article varient dans le temps et combien de temps il s'écoule entre la fabrication d'une molécule carbonée dans une feuille de l'arbre et son arrivée dans l'ascocarpe.

Bref, vivement début octobre pour en savoir plus.

Fred
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tuber01
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Re: Nutrition carbonée de l'ascocarpe de truffe.

Message par tuber01 »

melano a écrit : soit indirectement via les cellules mortes, les racines mortes
Pourtant c'est bien la définition d'un caractère saprophyte, non ?
Je trouve qu'il manque encore une pièce au puzzle :|

Tout ca pourrait bien remettre en cause la période de taille et pourquoi pas de travail du sol.
Je vais attendre des confirmations quand même :wink:

Seb
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melano
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Re: Nutrition carbonée de l'ascocarpe de truffe.

Message par melano »

La chronologie des évênements est sans doute d'une grande importance. On a le départ et l'arrivée.

Au départ, on est quasiment certain que la truffette est en relation avec la myco et donc l'arbre. On peut donc penser qu'on va être à 100% de C donné par l'arbre directement sous forme de sucre simples.

A l'arrivée, on trouve une truffe, à proximité d'une racine dans une zone où il n'y a quasiment plus de mycos et où on a une racine à moitié bouffée pleine de cicatrices. Donc on doit finir à pas grand chose en nutrition carbonée directe (C sous forme de sucre simple passant de l'arbre à la truffe).

Il n'est pas exclu que jusqu'au dernier moment, la truffe suce la racine le maximum qu'elle peut, tant qu'il y a un peu de photosynthèse et de sucre qui passe dedans. Puis perdu pour perdu, elle va se mettre à manger ce qu'elle trouve dans son entourage (mycos, cellules de la racine à proximité... = nutrition carbonée indirecte depuis l'hôte). Tout va se jouer sur la date à laquelle la bascule se fait pour la taille des parties aériennes. Si la bascule se fait en décembre, c'est sûr qu'en taillant en août on n'est pas bon. Toutefois, il faut relativiser. Dans l'étude australienne, le mec plume ses noisetiers de 65% du feuillage. Il observe une dépression du taux de C soluble dans les racines pendant 15 jours puis l'arbre compense et les taux remontent à la valeur normale. Je ne connais personne qui massacre ses arbres comme ça en août. Tout au plus, on épointe les pousses. Donc le risque est vraiment minime qu'on fasse crever les truffes. Au pire, on aura des truffes moins grosses mais ce sont celles qui se vendent le mieux au détail. :twisted:

Pour le saprophytisme, dans l'article, ils mettent en évidence des valeurs de delta 13C et delta 15N significativement différentes entre bois mort et bois vivant.

Une cellule de racine immédiatement digérée juste après sa mort comme cela pourrait être le cas avec la truffe en décembre lorsqu'elle ne peut plus trouver de sucres via la sève doit à mon avis avoir des taux de 13C et de 15N quasi identique à des cellules de bois vivantes. On pourrait parler de pseudo saprophystisme.

Les champignons saprophytes étudiés eux doivent vivre sur du bois mort depuis longtemps (vrai saprophytisme).

Fred
jean-jacques
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Re: Nutrition carbonée de l'ascocarpe de truffe.

Message par jean-jacques »

Bonsoir
à l'assamblée générale PACA samedi dernier,
il s'est dit que des informations importantes vont être données au congrés de la FFT,
de ce que j'ai compris, il va se parler des truffettes et de leur lien avec l'arbre, donc en plein dans le sujet de ce post.
Sincères salutations
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tuber01
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Re: Nutrition carbonée de l'ascocarpe de truffe.

Message par tuber01 »

Il me semble que je trouve quand même beaucoup ( 8) ) de truffes sans racines au contact...
Intuitivement, dans la nature, tous les fruits que je connais se "détachent" de leur parent quand ils sont arrivés à maturité, et sont nourris par lui jusqu'à ce moment là.
Serait il possible que ce soit simplement pareil pour la truffe et que le lien entre la racine et le fruit soit toujours du mycelium qui traine dans les parages, qui a naturellement une interface d'échange avec la truffe, et qui véhicule les sucres vers celle ci ?
A moins qu'elle se nourrisse directement des racines fines en décomposition qui trainent un peu de partout...

Seb
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Re: Nutrition carbonée de l'ascocarpe de truffe.

Message par melano »

Serait il possible que ce soit simplement pareil pour la truffe et que le lien entre la racine et le fruit soit toujours du mycelium qui traine dans les parages, qui a naturellement une interface d'échange avec la truffe, et qui véhicule les sucres vers celle ci ?


Salut,

la truffe est un champignon. Et l'immense majorité des fructifications des champignons reste en effet en contact avec le mycélium du sol qui les nourrit. Mais en général, le cycle est très court. Il est de quelques jours ou semaines tout au plus pour la plupart des champignons cultivés, les cèpes, les girolles...

Pour la truffe, cela nécessiterait un lien entre la racine, la mycorhize, le mycélium et l'ascocarpe pendant 8 mois dont trois mois d'été. Cela serait un vrai miracle si ça fonctionnait durant toute cette période. Mais bon, chaque truffe est peut-être un miracle?

Perso, mais ce n'est que pure supposition, je pense que dans les jeunes stades, la truffette est reliée à la myco. Mais à moment donné et vraisemblablement à un stade précoce, la truffette devient indépendante du mycélium et donc de la mycorhize. Par contre, elle continue à recevoir des sucres simples de la racine. Comment? Par les exsudats racinaires? Par une structure temporaire qui reste à découvrir? Cela voudrait dire que des filaments mycéliens auraient accès à la sève élaborée. Donc que des filaments mycéliens passent l'endoderme ce qui n'a jamais été encore trouvé. Mais on a surtout étudié la structure de la mycorhize (où ça ne se produit pas).

Mais passer l'endoderme ne doit pas être une partie de plaisir. Sauf si la truffe se branche directement sur les racines latérales fines et arrive à les digérer sans les tuer totalement pour avoir accès à la sève élaborée. On peut donc imaginer un système de ponction, de dérivation de sève à partir de racines fines détournées au profit de la truffe.

Puis ensuite, lorsque ce système ne marche plus (manque de sucre dans le phloème), à mon avis, la truffe fait le vide sur les structures vivantes qu'elle trouve à proximité (mycos, racines...). Du coup, la truffe en détruisant les structures qui lui ont permis de se nourrir masque ses méfaits et plonge Seb dans la perplexité car il trouve des truffes sans racines à proximité. :mrgreen:

Mais je le répète, ce n'est que pure supposition de ma part.
il s'est dit que des informations importantes vont être données au congrés de la FFT,
de ce que j'ai compris, il va se parler des truffettes et de leur lien avec l'arbre, donc en plein dans le sujet de ce post.
Vi, c'est pour ça que j'ai ouvert cette discussion. Pour que tout le monde soit chaud et au top pour poser des questions. :wink:

Fred
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tuber01
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Re: Nutrition carbonée de l'ascocarpe de truffe.

Message par tuber01 »

Ca n'était qu'une idée, mais quand je disais du "mycelium dans les parages", je ne pensais pas forcément à celui qui a donné naissance, mais à du mycelium qui repousse dans l'environnement de la truffe quand l'humidité et la chaleur d'aout reviennent.
Il pourrait alors très probablement être en contact à nouveau avec le champignon et arriver à s'y interfacer.
Ca me parait plus compliqué que, du côté racine, les filaments myceliens arrivent à traverser l'endoderme pour sucer la sève.
Mais bon, tout ceci ne sont que des suppositions...

Seb
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Re: Nutrition carbonée de l'ascocarpe de truffe.

Message par melano »

Tu as raison Truffalou, le mycélium doit avoir une activité à l'automne et je pense durant tout l'été aussi (d'où la discussion "arroser pour le mycélium").

Tu as aussi raison de dire que la vie de la truffe n'est pas un long fleuve tranquille... Elle doit en permanence flirter avec le manque d'eau, les prédateurs, le manque de nourriture c'est à dire directement avec la mort. A priori, il nait des milliers de truffettes mais il n'en survit que quelques unes sur chaque brûlé. Il y a une mortalité extraordinaire. Cette espèce a clairement adopté une stratégie adaptée aux milieux instables : la stratégie démographique dite r.

La reproduction donne lieu à l'émission de nombreux "oeufs" dont peu arrivent à maturité si les conditions du milieux sont défavorables (cas des grenouilles dont les marais s'assèchent par exemple).
Mais la reproduction peut aussi très bien fonctionner si les conditions du milieu sont bonnes.

Et c'est là notre boulot de trufficulteur : placer les truffettes dans les meilleures conditions pour qu'un max survive et arrive à maturité. D'où l'intérêt de savoir ce qu'elles mangent. Si c'est l'arbre qui les nourrit, il suffira d'avoir des arbres en bonne santé (ce que beaucoup de gens savent faire) et le tour sera gagné. Mais c'est un peu trop simpliste comme vision pour être suffisant. :mrgreen:

Fred
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Re: Nutrition carbonée de l'ascocarpe de truffe.

Message par melano »

mais à du mycelium qui repousse dans l'environnement de la truffe quand l'humidité et la chaleur d'aout reviennent.
Il pourrait alors très probablement être en contact à nouveau avec le champignon et arriver à s'y interfacer.
Ca me parait plus compliqué que, du côté racine, les filaments myceliens arrivent à traverser l'endoderme pour sucer la sève.
Salut,

ça me travaillait cette histoire alors j'ai repris les classiques et dans le Ricard p 45 on peut lire :

" Dans les mycorhizes vieillissantes, la partie apicale contient de nombreuses cellules mortes mais aussi des hyphes vivantes. Ces hyphes correspondent à des hyphes latentes riches en réserve.
Il est remarquable de noter qu'au niveau de ces vieilles mycorhizes, ces hyphes peuvent être retrouvées plus profondément au coeur de la racine, jusque dans le cylindre central, au voisinage des éléments conducteurs de sève."


C'était devant nos yeux mais on ne le voyait pas : l'endoderme est passé à la fin de la vie annuelle des mycorhizes. C'est clairement mis en évidence par les scientifiques. Cela pourrait signifier une stratégie commune entre les mycos et la fructification en cas de nouveau contact ascocarpe / myco à l'automne (ou si le contact n'a jamais été rompu). Les filaments mycéliens forment des mycos, qui jeunes servent de surface d'échange arbre / champignon ==> trufette. Puis lorsque la myco vieillit, le mycélium devient plus agressif et rentre dans la racine jusqu'au niveau du cylindre central. Et là, comme une bonne vieille tique, il a tout le loisir de sucer la racine jusqu'à la moelle.

Ne reste plus qu'à trouver le lien entre les mycos et l'ascocarpe. Compte tenu de la présence de structures mycéliennes sous corticales, on peut imaginer que du mycélium peut courir sur des longues distances dans les racines sous l'écorce. Et ce, sans passer par le sol et donc sans craindre les facteurs environnementaux qui rendent ce milieu très instable.

Là encore, on se fait un bon film. On verra bien ce qui sort de la très attendue conférence.

Fred
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