Mycélium : film à voir IMPÉRATIVEMENT.

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melano
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Mycélium : film à voir IMPÉRATIVEMENT.

Message par melano »

Bonsoir,

On vient de me faire passer un lien vers un film époustouflant sur les champignons. À mon avis, c'est fondamental pour nous pour bien se rendre compte de ce qui compose les champignons = un réseau de filaments mycéliens.

Les images de croissance en accéléré montrent bien comment le mycélium progresse. Le dialogue arbre champignon est modélisé. Bref, du lourd.

http://future.arte.tv/fr/sujet/les-cham ... r-le-monde

Bon film. Il doit repasser sur Arte début décembre.

Fred
Tophe77
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Re: Mycélium : film à voir IMPÉRATIVEMENT.

Message par Tophe77 »

Merci Mélano,

vivement le debreifing lollll
@+ Tophe
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stéph38
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Re: Mycélium : film à voir IMPÉRATIVEMENT.

Message par stéph38 »

super reportage qui va nous emmener sur de nouvelles réflexion
comme tu dis du lourd !!! passionnant

stéph
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jeanmidu24
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Re: Mycélium : film à voir IMPÉRATIVEMENT.

Message par jeanmidu24 »

Merci Fred, vraiment passionnant!!! A voir et à revoir....
Mais déjà quelques interrogations me viennent à l'esprit; Mais je ne veux pas polluer le post avec ces interrogations, elles trouveront leurs places dans d'autres sujets déjà abordé sur le site.

jean-mi,
Jeanmi,
martindugard
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Re: Mycélium : film à voir IMPÉRATIVEMENT.

Message par martindugard »

Bonjour à tous;

je vous livre ci-dessous une publication du journal interne du CNRS, qui apporte des informations intéressantes sur les interactions radicelles/champignon en cas de mycorhizes.

Bonne lecture à tous;
Cdlt
MartinduGard



Paris, 6 janvier 2011
Découverte des « facteurs Myc » : vers une technologie verte pour améliorer les rendements

Des chercheurs de l'Inra, du CNRS et de l'Université Paul Sabatier de Toulouse ont déterminé la structure et l'activité biologique de signaux moléculaires, appelés facteurs Myc. Ces composés sont synthétisés par des champignons mycorhiziens du sol dans le cadre de symbioses. Ils sont actifs à de faibles concentrations et permettent de favoriser la croissance du système racinaire des plantes et la formation de mycorhizes, associations symbiotiques d'un champignon avec les racines des végétaux. Des procédés de synthèse de ces molécules ont été mis au point et vont permettre d'étudier leurs effets sur les cultures dans le but d'améliorer leur rendement, sans apport supplémentaire de fertilisants. Ces résultats sont publiés aujourd'hui dans la revue Nature ; ils ont également fait l'objet d'un dépôt de brevet.
Certains microorganismes du sol sont capables de s'associer aux racines des végétaux pour former des symbioses dont certaines jouent un rôle écologique et agronomique très important. Ainsi la symbiose mycorhizienne à arbuscules, qui résulte de l'association avec des champignons de l'ordre des Glomales, permet aux plantes d'améliorer leur nutrition hydrique et minérale, en particulier phosphatée. Il s'agit d'une symbiose très ancienne (plus de 400 millions d'années), qui semble avoir accompagné la colonisation du milieu terrestre par les végétaux, et concerne plus de 80% des espèces de plantes.

En étudiant les interactions plantes-microorganismes au cœur de ces symbioses, les chercheurs ont découvert des signaux symbiotiques, les facteurs Myc, synthétisés par des champignons du sol. Ils ont déterminé la structure de ces signaux moléculaires: ce sont des lipochito-oligosaccharides (LCOs) qui appartiennent à la même famille chimique que d'autres signaux symbiotiques, les facteurs Nod, synthétisés par les Rhizobium, des bactéries fixatrices d'azote qui vivent en symbiose avec les Légumineuses.

Les chercheurs ont montré que les facteurs Myc sont des signaux symbiotiques qui permettent une stimulation de la formation des mycorhizes, aussi bien chez une légumineuse comme Medicago trunculata que chez des espèces appartenant à d'autres familles végétales, comme l'œillet d'Inde (Asteracées) et la carotte (Apiacées). Les facteurs Myc sont également des régulateurs de croissance qui peuvent induire un accroissement important du système racinaire. Ces résultats ont été obtenus en conditions de laboratoire. Des procédés efficaces de synthèse de ces molécules par des bactéries ont été mis au point, ce qui va permettre de tester leur activité biologique à grande échelle en conditions agronomiques. Une technologie verte utilisant le traitement des graines par d'autres LCOs, les « facteurs Nod », est déjà utilisée pour améliorer les rendements de légumineuses, comme le soja, la luzerne, et le pois sur plus de trois millions d'hectares2. On peut espérer que les facteurs Myc auront un spectre d'activité beaucoup plus large et pourront concerner la plupart des plantes cultivées. Grâce au développement accru du système racinaire, les effets attendus de l'utilisation des facteurs Myc sont notamment une meilleure résistance à la sécheresse et une exploitation optimale du sol (phosphate, minéraux). L'objectif est de pouvoir utiliser ces molécules naturelles et biodégradables pour permettre d'améliorer les rendements de nombreuses cultures, y compris les céréales, sans fertilisation supplémentaire.

Ces résultats ont fait l'objet d'un dépôt de brevet.
Photo_FacteurMyc2
© Inra / F. Maillet
Test utilisé en laboratoire pour étudier l'effet des facteurs Myc sur le développment racinaire de Medicago truncatula. A droite, en présence de facteurs Myc, on observe un développement racinaire plus important.

Photo_FacteurMyc1
© UPS-CNRS / A. Haouy
Spores de champignon mycorhizien germant près d'une racine de plante hôte. Pendant cette phase pre-infectieuse, les partenaires échangent des signaux diffusibles et le champignon sécrète des facteurs Myc.


Références :
Fungal lipochitooligosaccharides symbiotic signals in arbuscular mycorrhiza
DOI: 10.1038/nature09622
Fabienne Maillet1*, Véréna Poinsot2*, Olivier André1*, Virginie Puech-Pagès3,4,
Alexandra Haouy1, Monique Gueunier1,3,4, Laurence Cromer1, Delphine Giraudet1,
Damien Formey3,4, Andreas Niebel1, Eduardo Andres Martinez5, Hugues Driguez5, Guillaume Bécard3,4 & Jean Dénarié1

1 Laboratoire des Interactions Plantes-Microorganismes, UMR 441/2594 INRA-CNRS, B.P. 52627, F-31326 Castanet-Tolosan cedex, France.
2 Laboratoire des IMRCP, UMR 5623 CNRS-Université Paul Sabatier, 118 route de Narbonne, F-31062 Toulouse cedex, France
3 Université de Toulouse ; UPS ; UMR 5546, Surfaces Cellulaires et Signalisation chez les Végétaux ; BP 42617, F-31326, Castanet-Tolosan, France
4 CNRS ; UMR 5546 ; BP 42617, F-31326, Castanet-Tolosan, France
5 Centre de Recherches sur les Macromolécules Végétales, CNRS (Affiliated to Université Joseph Fourier), B.P. 53, F-38041 Grenoble cedex 9, France.

Contacts :

Chercheur :
Jean Dénarié
jean.denarie@toulouse.inra.fr
tél. : 05 61 28 50 50

Presse :
CNRS : Priscilla Dacher, priscilla.dacher@cnrs-dir.fr
tél. : 01 44 96 46 06
Inra : Lise Poulet, presse@inra.fr
tél. : 06 89 33 80 11
Université Toulouse III – Paul Sabatier : Aude Olivier
tél. : 05 61 55 84 13
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melano
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Re: Mycélium : film à voir IMPÉRATIVEMENT.

Message par melano »

Le seul soucis, c'est que ce phénomène est bien décrit pour les endomycorhizes. Or la truffe fait des ectomycorhizes.

Les processus sont donc sans doute différents même s'il y a un dialogue moléculaire qui s'installe entre le champignon et la plante.

Je crains donc que le facteur "myc" ne soit pas impliqué pour la truffe.

Fred
martindugard
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Re: Mycélium : film à voir IMPÉRATIVEMENT.

Message par martindugard »

Bonsoir;

Tu as raison, Fred : l'équipe de Toulouse travaille sur les endomycorhizes et c'est dans ce contexte qu'elle a mis en évidence les facteurs Myc .
A Nancy, une autre équipe CNRS / INRA / doctorants travaille sur les ectomycorhyzes et notamment sur Tuber Melanosporum : ils n'ont pas encore mis en évidence des équivalents-facteurs-Myc , mais ils sont persuadés de trouver à court terme des signaux-moléculaires-mycorhyziens fonctionnant de façon analogue .
Ce qui est intéressant dans les travaux de cette équipe, c'est qu'ils ont mis en évidence des facteurs "post-rencontre" : une fois éffectuée la rencontre hyphe-radicelle, le mycélium qui développe la mycorhize émet des molécules d'interaction avec la radicelle : éthylène, auxines fongiques et sesquiterpènes . Ces molécules ont différentes actions : 1°) : inhibition de la croissance apicale de la radicelle ; 2°) stimulation de l'arborescence de la radicelle ( multiplication des ramifications des radicelles, un peu comme la taille type "galistruffe-gravier" stimule la multiplication des ramifications ... et aussi sûrement des radicelles ).
L'inhibition de la croissance apicale de la radicelle est très intéressante : le mycélium n'a pas à "courir" derrière l'apex radiculaire qui continuerait à "filer" et la densité du chevelu radiculaire en est augmentée. Il faut noter aussi que le mycélium ne peut mycorhizer la radicelle que sur la partie toute jeune très proche de l'apex, car la lignification rapide des cellules "épithéliales" de la radicelle, après avancée de l'apex empêche le développement ( pénétration des filaments mycéliens entre les cellules de la radicelle ) de la mycorhize ( d'où la forme en massue de la mycorhize ).
La multiplication des ramifications de la radicelle est aussi intéressante : densité radiculaire, accroissement du territoire-radicelles à "conquérir" pour les hyphes du champignon ( Tuber ) : au total, une zone de très haute densité en radicelles ET en champignon ( brûlé ? ) . Ce pourraient être les auxines fongiques les principales actrices de ce phénomène.
Je ne sais pas s'il est envisagé d'attribuer à ces auxines fongiques la formation du brûlé : de la même façon que le 2-4-D est une hormone végétale utilisée comme désherbant anti-dicotylédones, on pourrait imaginer que les auxines puissent avoir des effets analogues ... et les périodes coïncident à peu près ...
Mais là, je suis dans la fiction.

Voilà ce qui peut être une ou des "briques" à apporter à notre pyramide ... trufficulture et maçonnerie : même combat ! ... :roll:

Salut.

Cdlt

MartinduGard
omisc
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Re: Mycélium : film à voir IMPÉRATIVEMENT.

Message par omisc »

Bonjour à tous,

Belle vidéo effectivement !
2°) stimulation de l'arborescence de la radicelle
Intéressant Martin, c'est donc ce qui explique que les mycos sont souvent ramifiées alors que les radicelles non myco ne le sont jamais ! C'est étonnant que le champignon arrive à modifier la structure racinaire de l'arbre.

En observant un plant mycos ce qui est étonnant aussi c'est que les radicelles courtes meurent et se détachent rapidement alors que sur la même racine fine les mycos restent... On sait que l'arbre ne conserve que certaines racines fines qui vont grossir au fil des ans => est-ce qu'il ne conserverait pas en priorité celles qui sont mycos et qui continuent à lui apporter de l'eau et des nutriments ?
Et ensuite la racine grossissant les mycos deviendraient des stromas ?
Il y a un bel exemple ici : http://truffesandco.e-monsite.com/pages/m.html
Y a t'il des études sur ces stromas ? car à priori il s'agit de mycos enfouies dans une racine qui pourraient être idéalement placées pour utiliser la carbone de l'arbre ? => et peut-être ce sont elles qui sont à l'origine des primordias, ce qui pourrait expliquer qu'il n'y a jamais d'ascocarpe sur les jeunes plants... : :idea: :idea: :idea:
Enfin ce ne sont que des suppositions et je suppose que cela a déjà été évoqué sur le forum ?
Bon WE A+
Dom
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tuber01
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Re: Mycélium : film à voir IMPÉRATIVEMENT.

Message par tuber01 »

A priori dans tous les exemples cités, une chose est commune : le champignon est à la conquête du sol pour se nourrir et épuiser sa source de nourriture jusqu'à mourir et être recyclé lui même.
La connexion avec l'arbre vient pour échanger une partie des nutriments.
J'aimerais bien savoir ce qui manque à mélano, et ne venant pas de l'arbre, qu'elle trouve dans nos sols et qui fait qu'elle va s'y plaire et s'y développer encore plus...

En ce qui concerne les facteurs myc, je ne suis pas certains que ce soit une piste intéressante pour notre culture. Car si on simulait ces facteurs et que les racines y répondaient par ramification et production de racines courtes, alors qu'est ce que ces racines courtes deviendrait ensuite si le mycelium de mélano n'est pas là lui même pour les coloniser alors que c'est lui qui est censé avoir informé de sa présence?
Et bien c'est un autre champignon qui, présent, prendrait la place opportunément....

Seb
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omisc
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Re: Mycélium : film à voir IMPÉRATIVEMENT.

Message par omisc »

A priori dans tous les exemples cités, une chose est commune : le champignon est à la conquête du sol pour se nourrir et épuiser sa source de nourriture jusqu'à mourir et être recyclé lui même.
La connexion avec l'arbre vient pour échanger une partie des nutriments.
Je ne comprends pas Seb, les dernière recherches semblent prouver que le carbone de l'ascocarpe vient à 100% de l"arbre, donc il en est de même de tous le mycélium du champignon présent sur le brulé.... le champignon se devellope en utilisant la sève élaborée qui vient de l'arbre. Après le facteur commun de mélano c'est le calcaire...
Dom
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trufou
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Re: Mycélium : film à voir IMPÉRATIVEMENT.

Message par trufou »

bonsoir
tres beau reportage,
il resume en parti et de facon plus digeste le livre " la symbiose mychorizienne", conseillé a systruffe.
pour nous agriculteurs, on sent bien depuis 1ou 2 ans que c est aussi une speculation financiere :
les commerciaux nous proposent quantitées de poudres mychoriziennes sencées faire TOUT et n IMPORTE QUOI, mais surtout du bien a leur porte feuille.
pour l instant il ne nous proposent pas de resultats scientifiques, mais nous assurent que c est efficasse, si les bonnes conditions sont remplies ( lesquelles ???)
on comprends dans ce reportage que OUI on peu en tirer un benefice pour nos cultures, mais surtout que ce n est pas encore maitrisé, c est l avenir peut etre tout proche.
trufou
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melano
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Re: Mycélium : film à voir IMPÉRATIVEMENT.

Message par melano »

A priori dans tous les exemples cités, une chose est commune : le champignon est à la conquête du sol pour se nourrir et épuiser sa source de nourriture jusqu'à mourir et être recyclé lui même.
La connexion avec l'arbre vient pour échanger une partie des nutriments.
J'aimerais bien savoir ce qui manque à mélano, et ne venant pas de l'arbre, qu'elle trouve dans nos sols et qui fait qu'elle va s'y plaire et s'y développer encore plus...
Je pense Seb que tu fais un amalgame avec les champignons capables de dégrader la matière organique. Ceux là, oui, ils poussent, exploitent un maximum le milieu et disparaissent en faisant un maximum de spores.

Pour les symbiotiques qui décomposent, ils n'ont pas forcément à disparaître après avoir épuiser le milieu si le milieu se renouvelle. Par exemple en forêt, des feuilles, il en arrive de nouvelles tous les ans. Et là, pas besoin de bouger, juste besoin de caler un cycle qui permet d'attendre un an. Les places de cèpes par exemple ne bougent pas beaucoup.

Ensuite, pour la truffe, ce qu'elle recherche dans le sol et qui la fait bouger d'une année sur l'autre, c'est pas compliqué : ce sont les racines jeunes. Si on croit qu'elle se déplace juste de quelques dizaines de centimètres par an alors qu'à mon avis, elle peut faire plusieurs mètres, c'est que les racines de surfaces qui lui servent de support avancent à cette vitesse.

Mais d'une part, Jérôme, Joël, Emidio et sans doute d'autres ont démontré que tu peux la garder toujours au même endroit durant de longues années pourvu qu'il y ait des racines jeunes. Pourtant, si elle cherchait quelque chose de particulier, elle épuiserait le sol pendant tout ce temps non?

Et d'autre part, comme tu l'as vu dans le film, les champignons peuvent de déplacer dans le sol assez facilement. Ils sont fait pour ça. Pour moi, le mycélium doit pouvoir faire plusieurs mètres tous les ans ne serait-ce que pour aller réaliser la fécondation. Partout ou on la cherche dans les plantes autour du brûlé, on la trouve : autour des racines de vigne, de poacées, de genévrier, de plantes aromatiques diverses et variées. Bref, elle est quasiment partout. Mais elle domine dans la zone des racines jeunes.

De tout ça, j'en déduis mais je me trompe peut-être, que la truffe cherche avant tout des racines jeunes et qu'elle ne cherche pas grand chose dans le sol. Si on rajoute à ça son impérieux besoin de mobilité pour se reproduire ou trouver de la racine jeune au soleil (milieu rare et instable) on comprend pourquoi le sol doit avoir cette structure micro agrégée si particulière avec cette porosité qui facilite ses déplacements. Un sol aéré sur l'intégralité de la parcelle, des plantes relais, des racines jeunes et elle fait le reste.

Fred
hanc07
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Re: Mycélium : film à voir IMPÉRATIVEMENT.

Message par hanc07 »

Salut Fred,
on peut aussi rajouter une plantation plus dense pour favoriser les échanges entre les arbres et surtout la fécondation.
Pourquoi penses tu qu'il est préférable de travailler toute la parcelle?
En conclusion, il nous faudrait faire la liste de tout ce qui est bénéfique au développement du mycélium de mélano.
-limiter la concurrence avec les autres champignons
-favoriser sa concentration et les échanges.
Maintenant il nous reste à définir les conditions météo idéale et à quelle période!
Bon WE à tous.
Hanc07
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melano
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Re: Mycélium : film à voir IMPÉRATIVEMENT.

Message par melano »

Pourquoi penses tu qu'il est préférable de travailler toute la parcelle?
Tu me fais dire des choses que je n'ai pas dites. Je n'ai pas dit travaillé, j'ai juste dit un sol aéré sur l'intégralité de la parcelle.

Chez certains, en sol super structuré, ils pourront y passer toute l'année au tracteur sans tasser leur sol enherbé et l'aération sera bonne. Pour d'autres en sol argileux, il faudra bannir tout engin lourd une fois la préparation du sol faite et avoir un max de vie pour maintenir tout ça en état.

La liste, elle est faite depuis longtemps : il faut un sol calcaire, drainant, vivant, à structure micro agrégée.

La météo pour le mycélium, n'a sans doute pas autant d'importance qu'on pourrait le croire. Pour l'appareil reproducteur oui mais pour le corps, il se débrouille probablement dans des conditions très variables.

Fred
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tuber01
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Re: Mycélium : film à voir IMPÉRATIVEMENT.

Message par tuber01 »

Dom je ne pensais pas forcément qu'au carbone. Si celui ci vient exclusivement de l'arbre (admettons), le mycélium est probablement à la recherche de bien d'autres nutriments et molécules qui doivent lui manquer.

Fred, le mycélium mélano doit bien manger quelque chose, il n'est pas arrivé là juste pour se promener, non ?
Dans le système de culture avec piochage, l'élément qui est renouvelé chaque année au même endroit sont les racines fines qui se dégradent.
Le mycélium s'en nourrit peut être, et d'ailleurs ca reste du carbone issu de l'arbre...

Seb

PS : tout ceci n'est que pures spéculations :)
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