Le Brûlé : Apparition, dynamique et entretien.
Modérateurs : jacques 37, galistruffe, phil, uncinat55
Re: Le Brûlé : Apparition, dynamique et entretien.
Bonsoir à tous,
je ne répondrais pas à la place de Jérôme, ni à toutes les questions soulevées par cet inventaire, mais il faut peut être remettre un peu d'ordre dans tout ça.... il y a deux phases bien distinctes:
1) la mise en place du plant de pépinière en terre et son développement.
Le principal au départ c'est d'avoir sur le plant de pépinière au minimum un champignon bien implanté, mais en général il y en a plusieurs, le plus souvent des deux types - et +, au fil du temps les choses vont évoluer....
Quand je dis un champignon c'est en fait une zone racinaire pourvue de tous les organes nécessaires à sa survie et à son développement végétatif, quand je dis plusieurs champignons c'est donc plusieurs zones racinaires colonisées par des champignons bien différentiés....
On le sait aujourd'hui, ce qui prédomine dans la propagation de tuber c'est le développement végétatif, si toutes les racines dans le godets sont bien mycorhizés alors il y a peu de place pour une contamination des autres champignons présents dans le sol, si l'arbre se développe harmonieusement et pas trop vite tuber a une chance de persister, notre but est d'éviter que l'arbre abandonne trop longtemps le racinaire fin présent dans le godet et porteur de tous nos espoirs, c'est d'éviter une fuite en avant des racines avec une dilution du champignon dans l'espace.... moins de "fronts de combats"= meilleure résistance à la concurrence.
A ce stade l'apport de truffe ne peut pas faire de mal, mais s'il était crucial nous arriverions a ensemencer et à faire produire des arbres non mycorhizes, ce qui n'est pas le cas (ou trop rarement).
Ceci étant dit, en matière de spores dans le sol, ce qui n'est pas utile aujourd'hui le sera demain.....
2) la phase de production
Un ou plusieurs "champignons" ont réussi à coloniser une zone, pour fructifier ils devront trouver leur signe complémentaire, le père puisque la zone d'implantation a été baptisée mère.... nous ne savons pas comment ça fonctionne mais à ce stade l'apport de truffe peut "tout changer".... pourquoi ? aucune certitude, tout ce qu'on sait c'est que ça marche..... mais il y a un passage obligé, c'est la phase 1)
-------------------------------------------
Avec le recul je peux dire que d'une certaine façon par trois fois j'ai eu de la chance:
1) Nos sols étaient au départ presque vierge de toute concurrence à mélano et avec mon père nous avons réussi à produire même avec du plant planteur mal mycorhizé, en moindre quantité tout de même qu'avec du plant inra.
2) Sur un terrain planté par mon grand père la concurrence brumale était quasi inexistante de par la nature du sol (ça aussi ça existe), de plus mélano était certainement présente dans le sol (ancienne truffière arrachée 10 ans plus tôt). Cette parcelle a produit autant qu'avec les meilleurs plants mycos
3) Dernièrement sur un sol très peu contaminant de part les antécédents culturaux c'est par une contamination racinaire que la mycorhization s'est produite, les plants volés dont une part des racines sont resté en terre ont assuré à merveille la mycorhization d'un semis de plant en godet ( sans apport de truffes), le résultat en est une des meilleures production que j'ai pu observer.
Joel
je ne répondrais pas à la place de Jérôme, ni à toutes les questions soulevées par cet inventaire, mais il faut peut être remettre un peu d'ordre dans tout ça.... il y a deux phases bien distinctes:
1) la mise en place du plant de pépinière en terre et son développement.
Le principal au départ c'est d'avoir sur le plant de pépinière au minimum un champignon bien implanté, mais en général il y en a plusieurs, le plus souvent des deux types - et +, au fil du temps les choses vont évoluer....
Quand je dis un champignon c'est en fait une zone racinaire pourvue de tous les organes nécessaires à sa survie et à son développement végétatif, quand je dis plusieurs champignons c'est donc plusieurs zones racinaires colonisées par des champignons bien différentiés....
On le sait aujourd'hui, ce qui prédomine dans la propagation de tuber c'est le développement végétatif, si toutes les racines dans le godets sont bien mycorhizés alors il y a peu de place pour une contamination des autres champignons présents dans le sol, si l'arbre se développe harmonieusement et pas trop vite tuber a une chance de persister, notre but est d'éviter que l'arbre abandonne trop longtemps le racinaire fin présent dans le godet et porteur de tous nos espoirs, c'est d'éviter une fuite en avant des racines avec une dilution du champignon dans l'espace.... moins de "fronts de combats"= meilleure résistance à la concurrence.
A ce stade l'apport de truffe ne peut pas faire de mal, mais s'il était crucial nous arriverions a ensemencer et à faire produire des arbres non mycorhizes, ce qui n'est pas le cas (ou trop rarement).
Ceci étant dit, en matière de spores dans le sol, ce qui n'est pas utile aujourd'hui le sera demain.....
2) la phase de production
Un ou plusieurs "champignons" ont réussi à coloniser une zone, pour fructifier ils devront trouver leur signe complémentaire, le père puisque la zone d'implantation a été baptisée mère.... nous ne savons pas comment ça fonctionne mais à ce stade l'apport de truffe peut "tout changer".... pourquoi ? aucune certitude, tout ce qu'on sait c'est que ça marche..... mais il y a un passage obligé, c'est la phase 1)
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Avec le recul je peux dire que d'une certaine façon par trois fois j'ai eu de la chance:
1) Nos sols étaient au départ presque vierge de toute concurrence à mélano et avec mon père nous avons réussi à produire même avec du plant planteur mal mycorhizé, en moindre quantité tout de même qu'avec du plant inra.
2) Sur un terrain planté par mon grand père la concurrence brumale était quasi inexistante de par la nature du sol (ça aussi ça existe), de plus mélano était certainement présente dans le sol (ancienne truffière arrachée 10 ans plus tôt). Cette parcelle a produit autant qu'avec les meilleurs plants mycos
3) Dernièrement sur un sol très peu contaminant de part les antécédents culturaux c'est par une contamination racinaire que la mycorhization s'est produite, les plants volés dont une part des racines sont resté en terre ont assuré à merveille la mycorhization d'un semis de plant en godet ( sans apport de truffes), le résultat en est une des meilleures production que j'ai pu observer.
Joel
Re: Le Brûlé : Apparition, dynamique et entretien.
Juste une petite paranthèse sans faire de bruit mais pour confirmer tes propos sur l'importance de la reproduction végétative. L'INRA aurait développé une nouvelle méthode de mycorhization testée depuis quelques années qui arrive sur le marché l'an prochain. Elle est basée sur la reproduction végétative du mycélium ; à priori une souche très virulente... À suivre et désolé pour le bruit.
Fred
Fred
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truffadoux
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Re: Le Brûlé : Apparition, dynamique et entretien.
pourtant arraches ces racines aurait du mourir normalement donc mon idée de greffer une racine myco n est pas si farfelu !!!
fabrice
fabrice
Re: Le Brûlé : Apparition, dynamique et entretien.
Bonsoir
Donc on est bien d'accord, la phase 1 est l'installation du plant et du champignon. A ce stade les objectifs sont de limiter la fuite en avant du racinaire et faire augmenter la masse mycélienne dans un espace déterminé (Fred sais-tu qui va commercialiser ce plants ???
.... et ils sont allé la pêcher où cette souche virulente ??? ..... et puis d'ailleurs c'est quoi une souche virulente ???)
Le signe de la bonne marche des opérations c'est l'installation du brûlé dont les signes ne sont pas forcément ceux que l'on met en avant dans la littérature trufficole. (brûlé fugace, rougissement des herbacées,...). Encore faut-il arriver à le détecter sur un espace travaillé et désherbé.
Lors de cette phase 1 l'apport de spores est optionnel et servira de réservoir pour la phase 2. Question : Est-ce qu'à ce stade l'apport de truffe fraîche et donc de gléba non dégradée peut avoir une utilité sur l'implantation du mycélium ?? Ou bien il faut compter seulement sur celui des mycorhizes ??
Une fois la phase 1 accomplie on passe à la production : Phase 2. ici l'apport sporal prend de l'importance. Le noyau des spores contenant les 2 MAT il semblerait donc que l'apport sporal contribue à apporter le père que nous recherchons. La mère étant déjà présente partout dans l'environnement du brûlé.
La durée de cette phase de production dépend de notre capacité à garder le racinaire jeune et bien mycorhizé, dans un volume restreint. Pour ce faire : travail du sol, régénération racinaire et taille des parties aériennes. Pour le travail on exclut la zone de progression pour éviter là encore la fuite en avant du racinaire et une production en périphérie signe du déclin de la truffière.... et l'apport sporal là dedans ??? juste en complément pour maintenir le père dans la zone de production permettre à la reproduction sexuée de se faire et donc aux truffettes de naître juste après la reprise d'activité du brûlé ? Il peut se faire sous diverses formes la meilleure des solutions étant sans doute d'arrêter de caver suffisamment tôt pour permettre un "auto ensemencement" de la zone de production....
J'ai bon ??????
Olive
Donc on est bien d'accord, la phase 1 est l'installation du plant et du champignon. A ce stade les objectifs sont de limiter la fuite en avant du racinaire et faire augmenter la masse mycélienne dans un espace déterminé (Fred sais-tu qui va commercialiser ce plants ???
Le signe de la bonne marche des opérations c'est l'installation du brûlé dont les signes ne sont pas forcément ceux que l'on met en avant dans la littérature trufficole. (brûlé fugace, rougissement des herbacées,...). Encore faut-il arriver à le détecter sur un espace travaillé et désherbé.
Lors de cette phase 1 l'apport de spores est optionnel et servira de réservoir pour la phase 2. Question : Est-ce qu'à ce stade l'apport de truffe fraîche et donc de gléba non dégradée peut avoir une utilité sur l'implantation du mycélium ?? Ou bien il faut compter seulement sur celui des mycorhizes ??
Une fois la phase 1 accomplie on passe à la production : Phase 2. ici l'apport sporal prend de l'importance. Le noyau des spores contenant les 2 MAT il semblerait donc que l'apport sporal contribue à apporter le père que nous recherchons. La mère étant déjà présente partout dans l'environnement du brûlé.
La durée de cette phase de production dépend de notre capacité à garder le racinaire jeune et bien mycorhizé, dans un volume restreint. Pour ce faire : travail du sol, régénération racinaire et taille des parties aériennes. Pour le travail on exclut la zone de progression pour éviter là encore la fuite en avant du racinaire et une production en périphérie signe du déclin de la truffière.... et l'apport sporal là dedans ??? juste en complément pour maintenir le père dans la zone de production permettre à la reproduction sexuée de se faire et donc aux truffettes de naître juste après la reprise d'activité du brûlé ? Il peut se faire sous diverses formes la meilleure des solutions étant sans doute d'arrêter de caver suffisamment tôt pour permettre un "auto ensemencement" de la zone de production....
J'ai bon ??????
Olive
"Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer."
https://www.facebook.com/JDTrufficulteur/
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Re: Le Brûlé : Apparition, dynamique et entretien.
Bonjour à tous,
Olive,
nous avons tout essayé pour myco de jeunes arbres, truffes fraiches, truffes séchées, morceaux de truffes, et bien plus compliqué encore, tout ça se retrouve sur le forum dès 2007.... ça ne marche pas, ou très rarement, et en plus sur une seule zone de l'arbre.... on ne sait pas faire...
La taille des racine contribue largement à la propagation du champignon dans la phase 1 comme dans la phase 2, je devrais dire d'ailleurs "des champignons", on obtient ainsi en accéléré tout le cortège fongique qui accompagne mélano.... donc attention, si le plant au départ n'est pas clairement mélano on multiplie aussi tout le reste...
Pour ce qui est de la durée de la phase de production nous avons "supposé que" si on régénérait le système racinaire en permanence on gagnerait du temps, c'était trop simpliste....on gagne du temps parce qu'on produit plus tôt, mais on n'arrête pas le programme génétique de l'arbre.... c'est comme nous, on peut rester physiologiquement jeune plus longtemps par une bonne hygiène de vie, mais on n'arrête pas l'horloge du temps.
Pour la phase sexuée, que des suppositions, mais tu as peut être raison.....
Quand nous faisons des observations, volontaires, ou de hasard (mes préférées car l'esprit est bien plus libre), nous en avons la plupart du temps une interprétation trop simpliste ou trop complexe car nous n'observons que des choses indirectes..... il est bien plus constructif de prendre une photo mentale, des notes.... et d'attendre.... je suis devenu très méfiant avec mes propres "suppositions".
Ceci étant dit quand je dis la reproduction végétative est de loin la plus performante pour mélano je pèse mes mots, cela ne ressort pas d'une publication scientifique, mais bien de ce qu'il m'a été donné d'observer et de mesurer par des chiffres.
Dans mon 3) cité précédemment il y a des preuves irréfutables:
100 arbres agr... sont plantés après un antécédent "maraichage pendant 40 ans", la même semaine ils sont volés sauf 6 et remplacés par des semis de glands en godet, tous les plants étaient piquetés et les godets ont été placé exactement au même endroit, comme il y avait plus de plants en godet que de plants à remplacer, 3 rangées ont été ajoutées plus un arbre au bout des rangées existantes.
Les premiers arbres à produire ont été ceux qui avaient été remplacé, trois ans plus tard 4 des agr..... restés en place.
A ce jour 70 arbres parmi ceux qui ont été remplacé produisent,soit 70% de réussite, les rangées supplémentaires produisent soit brumale, soit aestivum.... soit rien du tout.... elles ont reçu les mêmes soins que les autres avec apport de truffes.
Je m'éparpille un peu au risque de faire un hors sujet.... mais il m'a été donné cette année de faire une observation de hasard, la herse rotative me crée une petite butte aux pieds des arbres, à un endroit il y a beaucoup de pierres et ça a fait un pierrier sans la moindre terre sur les 10/15 premiers cm.
Un jour la chienne me marque une truffe là sous la frondaison, pour dégager la truffe qui se trouve à l'interface pierres/terre j'enlève les pierres et je découvre un réseau mycélien desséché.... je n'avais pas remarqué mais il y avait juste à coté les vestiges d'un vieux scléroderme, je le dégage doucement et observe son réseau qui reste accroché à son pied sur 10/15 cm de chaque coté, remonté jusqu'à lui je peut alors suivre toute son étendue souterraine pénétrer la terre en dessous des cailloux, sa structure est caractéristique et je peux maintenant la reconnaître une fois sèche.... au final ce réseau s'étendait bien sur 60cm carré et pénétrait le sol jusqu'à 20/25cm, une fois sec et rétracté il offrait une très bonne aération au sol.... en fin de saison j'avais récolté une bonne quinzaine de truffes dans cette zone. Fort de cette observation j'ai retrouvé ce type de réseau autour de mes plus belles zones de production, mais les fructifications scléroderme n'étaient plus là..... ou peut être n'ont elles pas eu le temps d'apparaitre....
joel
Olive,
nous avons tout essayé pour myco de jeunes arbres, truffes fraiches, truffes séchées, morceaux de truffes, et bien plus compliqué encore, tout ça se retrouve sur le forum dès 2007.... ça ne marche pas, ou très rarement, et en plus sur une seule zone de l'arbre.... on ne sait pas faire...
La taille des racine contribue largement à la propagation du champignon dans la phase 1 comme dans la phase 2, je devrais dire d'ailleurs "des champignons", on obtient ainsi en accéléré tout le cortège fongique qui accompagne mélano.... donc attention, si le plant au départ n'est pas clairement mélano on multiplie aussi tout le reste...
Pour ce qui est de la durée de la phase de production nous avons "supposé que" si on régénérait le système racinaire en permanence on gagnerait du temps, c'était trop simpliste....on gagne du temps parce qu'on produit plus tôt, mais on n'arrête pas le programme génétique de l'arbre.... c'est comme nous, on peut rester physiologiquement jeune plus longtemps par une bonne hygiène de vie, mais on n'arrête pas l'horloge du temps.
Pour la phase sexuée, que des suppositions, mais tu as peut être raison.....
Quand nous faisons des observations, volontaires, ou de hasard (mes préférées car l'esprit est bien plus libre), nous en avons la plupart du temps une interprétation trop simpliste ou trop complexe car nous n'observons que des choses indirectes..... il est bien plus constructif de prendre une photo mentale, des notes.... et d'attendre.... je suis devenu très méfiant avec mes propres "suppositions".
Ceci étant dit quand je dis la reproduction végétative est de loin la plus performante pour mélano je pèse mes mots, cela ne ressort pas d'une publication scientifique, mais bien de ce qu'il m'a été donné d'observer et de mesurer par des chiffres.
Dans mon 3) cité précédemment il y a des preuves irréfutables:
100 arbres agr... sont plantés après un antécédent "maraichage pendant 40 ans", la même semaine ils sont volés sauf 6 et remplacés par des semis de glands en godet, tous les plants étaient piquetés et les godets ont été placé exactement au même endroit, comme il y avait plus de plants en godet que de plants à remplacer, 3 rangées ont été ajoutées plus un arbre au bout des rangées existantes.
Les premiers arbres à produire ont été ceux qui avaient été remplacé, trois ans plus tard 4 des agr..... restés en place.
A ce jour 70 arbres parmi ceux qui ont été remplacé produisent,soit 70% de réussite, les rangées supplémentaires produisent soit brumale, soit aestivum.... soit rien du tout.... elles ont reçu les mêmes soins que les autres avec apport de truffes.
Je m'éparpille un peu au risque de faire un hors sujet.... mais il m'a été donné cette année de faire une observation de hasard, la herse rotative me crée une petite butte aux pieds des arbres, à un endroit il y a beaucoup de pierres et ça a fait un pierrier sans la moindre terre sur les 10/15 premiers cm.
Un jour la chienne me marque une truffe là sous la frondaison, pour dégager la truffe qui se trouve à l'interface pierres/terre j'enlève les pierres et je découvre un réseau mycélien desséché.... je n'avais pas remarqué mais il y avait juste à coté les vestiges d'un vieux scléroderme, je le dégage doucement et observe son réseau qui reste accroché à son pied sur 10/15 cm de chaque coté, remonté jusqu'à lui je peut alors suivre toute son étendue souterraine pénétrer la terre en dessous des cailloux, sa structure est caractéristique et je peux maintenant la reconnaître une fois sèche.... au final ce réseau s'étendait bien sur 60cm carré et pénétrait le sol jusqu'à 20/25cm, une fois sec et rétracté il offrait une très bonne aération au sol.... en fin de saison j'avais récolté une bonne quinzaine de truffes dans cette zone. Fort de cette observation j'ai retrouvé ce type de réseau autour de mes plus belles zones de production, mais les fructifications scléroderme n'étaient plus là..... ou peut être n'ont elles pas eu le temps d'apparaitre....
joel
Re: Le Brûlé : Apparition, dynamique et entretien.
Fabrice,
les arbres ont été remplacé dans les 15 jours, dans un sol humide et en plein hiver les racines doivent rester en vie un bon bout de temps, quand j'arrache des arbres il n'est pas rare que des racines donnent une pousse au printemps, elle auront resisté plusieurs mois.....
joel
les arbres ont été remplacé dans les 15 jours, dans un sol humide et en plein hiver les racines doivent rester en vie un bon bout de temps, quand j'arrache des arbres il n'est pas rare que des racines donnent une pousse au printemps, elle auront resisté plusieurs mois.....
joel
Re: Le Brûlé : Apparition, dynamique et entretien.
Bonjour,
Si l'on considère les réflexions énumérées plus haut, on pourrait dire que s'il est permis à scleroderme de rester dans l'environnement truffier c'est qu'effectivement il y a une utilité... qu'il s'agisse de l'aération, du captage de l'eau ou que sais-je encore. Cette année j'ai pu observer les premiers chez moi sur trois ou quatre arbres. Est-ce qu'il s'installe en concurrence avec mélano ou Est-ce mélano qui lui permet de s'installer et qui en tire un quelconque bénéfice pas moyen pour moi de le dire. En tous cas il est vrai que le peu qui dépasse ne laisse pas supposer de prime abord tout ce qu'il y a dessous...
Celui là a été trouvé sur un noisetier de 2 ans et demi. Ce noisetier était resté dans une comporte toute une saison avant d'être planté à l'automne dernier. J'ai essayé de ne pas trop casser la grosse motte mais j'ai pu observer que le racinaire était très dense et que sclero était déjà dessus.
Les autres ont été vus sur des arbres de bientôt 5 ans.
Olive
Si l'on considère les réflexions énumérées plus haut, on pourrait dire que s'il est permis à scleroderme de rester dans l'environnement truffier c'est qu'effectivement il y a une utilité... qu'il s'agisse de l'aération, du captage de l'eau ou que sais-je encore. Cette année j'ai pu observer les premiers chez moi sur trois ou quatre arbres. Est-ce qu'il s'installe en concurrence avec mélano ou Est-ce mélano qui lui permet de s'installer et qui en tire un quelconque bénéfice pas moyen pour moi de le dire. En tous cas il est vrai que le peu qui dépasse ne laisse pas supposer de prime abord tout ce qu'il y a dessous...
Celui là a été trouvé sur un noisetier de 2 ans et demi. Ce noisetier était resté dans une comporte toute une saison avant d'être planté à l'automne dernier. J'ai essayé de ne pas trop casser la grosse motte mais j'ai pu observer que le racinaire était très dense et que sclero était déjà dessus.
Les autres ont été vus sur des arbres de bientôt 5 ans.
Olive
"Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer."
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Re: Le Brûlé : Apparition, dynamique et entretien.
Je partage tout ce qui est dit 
Alors je remet sur le tapis l'idée que dans le plant mycorhizé, ce ne sont pas les myco qui comptent le plus mais le volume du champignon élevé dans le godet et mis en terre au moment de la plantation. Les mycos sont une conséquence éphémère , certes intéressante, et visible à l'œil qui permet de contrôler que le champignon est là , mais du côté de l'arbre c'est plus l'aspect du plant et de son architecture qui compte.
Une bonne plantation serait ainsi :
+ le plus gros volume de substrat certifié mélano (qui se repère actuellement que par la présence des mycos)
+ un plant jeune (1an max) avec un racinaire non vrillée bien réitéré, un collet non coudé, et un pivot qui ne remonte pas le long des parois
On pourrait très bien imaginer mettre les 2 éléments en place de façon séparée (ce que Joel a fait dans son exemple 3) et optimiser chacun des 2 points à part : obtenir de gros volumes de substrat cultivé de la part des pépis (moi je met plusieurs godets dans le même trou pour faire de même) , obtenir des arbres bien architecturés car certains laissent à désirer.
Seb
Alors je remet sur le tapis l'idée que dans le plant mycorhizé, ce ne sont pas les myco qui comptent le plus mais le volume du champignon élevé dans le godet et mis en terre au moment de la plantation. Les mycos sont une conséquence éphémère , certes intéressante, et visible à l'œil qui permet de contrôler que le champignon est là , mais du côté de l'arbre c'est plus l'aspect du plant et de son architecture qui compte.
Une bonne plantation serait ainsi :
+ le plus gros volume de substrat certifié mélano (qui se repère actuellement que par la présence des mycos)
+ un plant jeune (1an max) avec un racinaire non vrillée bien réitéré, un collet non coudé, et un pivot qui ne remonte pas le long des parois
On pourrait très bien imaginer mettre les 2 éléments en place de façon séparée (ce que Joel a fait dans son exemple 3) et optimiser chacun des 2 points à part : obtenir de gros volumes de substrat cultivé de la part des pépis (moi je met plusieurs godets dans le même trou pour faire de même) , obtenir des arbres bien architecturés car certains laissent à désirer.
Seb
contrairement au doute, seule la certitude rend fou
Re: Le Brûlé : Apparition, dynamique et entretien.
+1, c'est en ce sens que les godets air pot, dont le volume est au minimum d'un litre, avec cernage latéral des racines représente un réel espoir d'amélioration de la qualité des plants.
Le nouveau procédé de mycorhization est développé par l'INRA. Ce sont donc ceux qui travaillent avec ce procédé qui pourront ou non en fonction de leurs choix stratégiques d'entreprise adopter et commercialiser ces nouveaux plants à un tarif semblable à l'actuel dès l'an prochain
Fred
Le nouveau procédé de mycorhization est développé par l'INRA. Ce sont donc ceux qui travaillent avec ce procédé qui pourront ou non en fonction de leurs choix stratégiques d'entreprise adopter et commercialiser ces nouveaux plants à un tarif semblable à l'actuel dès l'an prochain
Fred
Re: Le Brûlé : Apparition, dynamique et entretien.
Une souche de mycélium de tuber indicum.
Non, de mycélium melano bien sûr. Les résultats des tests qui durent depuis des années ont semble-t-il permis la validation du procédé. Mais les attentes des pépis : avoir des plants super myco ne sont pas forcement les mêmes que celles des trufficulteurs (avoir des truffes).
Quoi que si on relit bien les messages de Joël, on est en droit de se poser la question.
Wait and see. Si l'URTA en met en expérimentation l'an prochain, je trouverai bien un bout de place sur une parcelle pour en mettre quelques uns.
Fred
Non, de mycélium melano bien sûr. Les résultats des tests qui durent depuis des années ont semble-t-il permis la validation du procédé. Mais les attentes des pépis : avoir des plants super myco ne sont pas forcement les mêmes que celles des trufficulteurs (avoir des truffes).
Quoi que si on relit bien les messages de Joël, on est en droit de se poser la question.
Wait and see. Si l'URTA en met en expérimentation l'an prochain, je trouverai bien un bout de place sur une parcelle pour en mettre quelques uns.
Fred
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Jcrtruffe
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Re: Le Brûlé : Apparition, dynamique et entretien.
Bonjour à tous
Mais quelle chance nous avons d avoir Joel avec nous sur ce forum.
J'en n'oublie pas les autres bien sûr mais pour moi qui suis en plein apprentissage ses propos sont une vrai mine d'or.
Jc
Mais quelle chance nous avons d avoir Joel avec nous sur ce forum.
J'en n'oublie pas les autres bien sûr mais pour moi qui suis en plein apprentissage ses propos sont une vrai mine d'or.
Jc
Si tes résultats ne sont pas à la hauteur de tes espérances dis toi que le grand chêne aussi, un jour a été un gland.
-
Jcrtruffe
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- Localisation : lot et Garonne est quercyblanc
Re: Le Brûlé : Apparition, dynamique et entretien.
Question à vous tous
Est ce que le scléroderme fait un brûle ?
J'ai laissé une bande de 10 m entre le bois et une première ligne de plantation.
Je travaille au rotovator une bande de 1 m de chaque côté des arbres ( je passe à 30 cm des arbres de 3 ans) et j'ai constaté que toute la bande travaillée de 1 m côté bois avait brûlée pas d'herbe mais grosse pousse de scleroderme .
J'ai compris que ce n'était pas dangereux pour la truffe mais pour le brûle je ne sais pas quoi penser ?
Jc
Est ce que le scléroderme fait un brûle ?
J'ai laissé une bande de 10 m entre le bois et une première ligne de plantation.
Je travaille au rotovator une bande de 1 m de chaque côté des arbres ( je passe à 30 cm des arbres de 3 ans) et j'ai constaté que toute la bande travaillée de 1 m côté bois avait brûlée pas d'herbe mais grosse pousse de scleroderme .
J'ai compris que ce n'était pas dangereux pour la truffe mais pour le brûle je ne sais pas quoi penser ?
Jc
Si tes résultats ne sont pas à la hauteur de tes espérances dis toi que le grand chêne aussi, un jour a été un gland.
Re: Le Brûlé : Apparition, dynamique et entretien.
Pour moi ce que l'on observe sur nos arbres producteurs tout au long de l'année est un brulé scléroderme ou pisolithe, peut être helvelles (chez moi),à certains moments particuliers de l'année mélano.
J'aimerais en savoir plus sur la biologie de scléroderme, pisolithe, helvelles..... lorsque je passe ma sous-soleuse à 30/40 cm en limite de zone de production, ma zone de brulé réapparait dès la pousse des herbes au printemps, soit à plus d'un mètre du coté de l'inter-rang, or j'ai coupé toutes les racines sur 40 à 50cm de profondeur..... sur quel support repart scléroderme ? il n'y a plus dans cette zone que de vieilles racines.... de même je trouve helvelles jusqu'au milieu de l'inter-rang !!! voilà un endroit ou à part de l'herbe il n'y a pas grand chose....
Joel
J'aimerais en savoir plus sur la biologie de scléroderme, pisolithe, helvelles..... lorsque je passe ma sous-soleuse à 30/40 cm en limite de zone de production, ma zone de brulé réapparait dès la pousse des herbes au printemps, soit à plus d'un mètre du coté de l'inter-rang, or j'ai coupé toutes les racines sur 40 à 50cm de profondeur..... sur quel support repart scléroderme ? il n'y a plus dans cette zone que de vieilles racines.... de même je trouve helvelles jusqu'au milieu de l'inter-rang !!! voilà un endroit ou à part de l'herbe il n'y a pas grand chose....
Joel
Re: Le Brûlé : Apparition, dynamique et entretien.
Le statut mycorhizien du scléroderme est incertain, quant à l'helvelle, elle ne serait pas myco...
Renlo
Renlo
Re: Le Brûlé : Apparition, dynamique et entretien.
Bonsoir Renlo,
pas facile d'avancer, on ne sait presque rien.... sur tout ...
joel
pas facile d'avancer, on ne sait presque rien.... sur tout ...
joel