Arroser pour le mycélium.
Modérateurs : jacques 37, galistruffe, phil, uncinat55
Re: Arroser pour le mycélium.
Intéressant Fred ta théorie selon laquelle il est probablement mieux d'arroser les ados pendant les grosses chaleurs afin de limiter le risque d'asphyxie (mais je pense qu'en faisant ça tu penses aussi à favoriser l'entrée en production)  et les producteurs quand les températures sont plutôt basse. 
Ca rejoint un petit peu la théorie du choc thermique permettant parfois parait il...de faire rentrer les arbres en production.
Le problème c'est qu'il se dit la même chose avec le stress hydrique qui pourrait déclencher cette fameuse entrée en production. (Mythe ou réalité...)
A tester, y'a pas 36 possibilités sur son terrain on en laisse souffrir quelqu'un et on en chouchoute d'autre. Si c'est ceux qui tirent la langue qui parlent en premier faut arrêter de chouchouter les autres...Mais la difficulté reste comme toujours dans le dosage. Mais ça honnêtement je ne le ferai jamais avec mon sol et mon climat souffrir est presque une seconde nature pour les chênes provençaux.
			
			
									
						
										
						Ca rejoint un petit peu la théorie du choc thermique permettant parfois parait il...de faire rentrer les arbres en production.
Le problème c'est qu'il se dit la même chose avec le stress hydrique qui pourrait déclencher cette fameuse entrée en production. (Mythe ou réalité...)
A tester, y'a pas 36 possibilités sur son terrain on en laisse souffrir quelqu'un et on en chouchoute d'autre. Si c'est ceux qui tirent la langue qui parlent en premier faut arrêter de chouchouter les autres...Mais la difficulté reste comme toujours dans le dosage. Mais ça honnêtement je ne le ferai jamais avec mon sol et mon climat souffrir est presque une seconde nature pour les chênes provençaux.
Re: Arroser pour le mycélium.
oui truffalou, pour la truffe "sauvage" je crois que c'est fini par chez nous, regarde encore cette année, je n'ai pas eu une goute de pluie depuis juin et en plus cette année on a souvent du mistral...... la misère pour les abeilles sur le plateau de sault....
Ma chance a été de pouvoir observer quantité de plantations entrer en production et puis un jour s'arreter de produire... et ça dans un milieu très très homogène au niveau du sol, ou il n'y a aucune raison pour qu'un arbre soit producteur et un autre pas, si ce n'est la qualité de sa mycorhisation....
De plus il est bien difficile de saturer le sol en eau chez moi, en automne peut être si on a le déluge, mais certainement pas de mai à octobre....
Tant que mon père a planté avec des plants "planteurs" on a eu des résultats aléatoires au niveau des zones de production, on aurait très bien pu attribuer ça à des differences au niveau du sol, mais a partir du moment ou on a utilisé des plants mycos on a eu tout de suite de très bons résultats y compris là ou on avait arraché et replanté....
Quand un plant "planteur"entrait en production à 12 ans les arbres avaient déjà un certain volume, en irriguant et sans tailler à 17 on pouvait étre sur de récolter brumale.... le milieu avait évolué, de visu c'était évident, de l'humus, de l'ombre.... à 22/25 ans c'était le tour d'aestivum.... une fois de plus évident de visu, milieu fermé, encore plus d'humus, du lierre.....
Avec nos premiers plants myco on a produit à 7 ans, on a commencé a tailler et a ce jour le milieu n'a pas évolué après 9 ans de production, donc on continue à produire mélano.... comme je taillais mes arbres au "carré" avec mon lamier, la zone de production se limitait au nord à la partie continuellement au soleil l'été, exactement comme je n'ai aucune production en plein sud au soleil....
Un jour jérôme passe chez moi et me demande ou se situe ma zone de production... il me dit c'est bizare, chez les producteurs qui ont limité la hauteur de leurs arbres comme toi, j'observe en général que la zone de production s'étend au nord à une distance qui correspond à peu près a la hauteur de l'arbre....
Ca m'a empéché de dormir !! mais l'année d'après je n'ai pas taillé sur les cotés, mes arbres se sont élargis, j'ai gagné un peu d'ombre quand le soleil est au zénit... et ma zone de production a progressé d'autant....
Quand j'ai continué à planter j'ai tout de suite limité la pousse de mes arbres, ils ont très tôt eu la configuration d'un arbre adulte en miniature, avec 5 à 6 pousses par an c'est rapide, avec un collet beaucoup plus gros que des arbres non taillés du même age, à l'ombre j'ai trouvé les premières truffes à 3 ans.... c'est très très bon car mélano est bien implantée, aussi longtemps que j'arriverai à les contenir sans que le milieu n'évolue je sais qu'ils produiront mélano....
Mais je n'ai aucun mérite à produire tôt, mon terrain est parfait au départ..... si je veux produire brumale ou aestivum c'est la galère pour moi, je sais qu'il me faut un sol plus humifère, déjà qu'il me faut de l'ombre pour mélano alors pour aestivum je te laisse imaginer.... ou alors peut être en irriguant tous les trois jours!!!! la seule solution valable étant de planter a haute densité et de tailler les arbres pour que la totalité du sol soit à l'ombre....
En sol argileux le sol est trop compact au départ, mélano a besoin d'un sol très aéré, si tu observes bien les arbres en production dans ce type de sol tu remarqueras tout de suite que dans les zones de production la terre a une texture differente, plus souple.... c'est le résultat du temps, du travail des micro-organismes et des champignons.... comment arriver a reproduire cette texture sans attendre aussi longtemps et la maintenir ainsi..... si tu y arrives tu as gagné.... pas facile....
Mon terrain quand il est "nu" est bon pour mélano, je peux arracher et replanter dans la foulée, pas de soucis... chez moi c'est au moment ou il commence à évoluer de par la présence des arbres en production et du microcosme qui l'accompagne que je dois faire attention a son évolution.... dans d'autres conditions de milieu moins favorables il y aurait peut être des choses à faire avant la plantation....
joel
			
			
									
						
										
						Ma chance a été de pouvoir observer quantité de plantations entrer en production et puis un jour s'arreter de produire... et ça dans un milieu très très homogène au niveau du sol, ou il n'y a aucune raison pour qu'un arbre soit producteur et un autre pas, si ce n'est la qualité de sa mycorhisation....
De plus il est bien difficile de saturer le sol en eau chez moi, en automne peut être si on a le déluge, mais certainement pas de mai à octobre....
Tant que mon père a planté avec des plants "planteurs" on a eu des résultats aléatoires au niveau des zones de production, on aurait très bien pu attribuer ça à des differences au niveau du sol, mais a partir du moment ou on a utilisé des plants mycos on a eu tout de suite de très bons résultats y compris là ou on avait arraché et replanté....
Quand un plant "planteur"entrait en production à 12 ans les arbres avaient déjà un certain volume, en irriguant et sans tailler à 17 on pouvait étre sur de récolter brumale.... le milieu avait évolué, de visu c'était évident, de l'humus, de l'ombre.... à 22/25 ans c'était le tour d'aestivum.... une fois de plus évident de visu, milieu fermé, encore plus d'humus, du lierre.....
Avec nos premiers plants myco on a produit à 7 ans, on a commencé a tailler et a ce jour le milieu n'a pas évolué après 9 ans de production, donc on continue à produire mélano.... comme je taillais mes arbres au "carré" avec mon lamier, la zone de production se limitait au nord à la partie continuellement au soleil l'été, exactement comme je n'ai aucune production en plein sud au soleil....
Un jour jérôme passe chez moi et me demande ou se situe ma zone de production... il me dit c'est bizare, chez les producteurs qui ont limité la hauteur de leurs arbres comme toi, j'observe en général que la zone de production s'étend au nord à une distance qui correspond à peu près a la hauteur de l'arbre....
Ca m'a empéché de dormir !! mais l'année d'après je n'ai pas taillé sur les cotés, mes arbres se sont élargis, j'ai gagné un peu d'ombre quand le soleil est au zénit... et ma zone de production a progressé d'autant....
Quand j'ai continué à planter j'ai tout de suite limité la pousse de mes arbres, ils ont très tôt eu la configuration d'un arbre adulte en miniature, avec 5 à 6 pousses par an c'est rapide, avec un collet beaucoup plus gros que des arbres non taillés du même age, à l'ombre j'ai trouvé les premières truffes à 3 ans.... c'est très très bon car mélano est bien implantée, aussi longtemps que j'arriverai à les contenir sans que le milieu n'évolue je sais qu'ils produiront mélano....
Mais je n'ai aucun mérite à produire tôt, mon terrain est parfait au départ..... si je veux produire brumale ou aestivum c'est la galère pour moi, je sais qu'il me faut un sol plus humifère, déjà qu'il me faut de l'ombre pour mélano alors pour aestivum je te laisse imaginer.... ou alors peut être en irriguant tous les trois jours!!!! la seule solution valable étant de planter a haute densité et de tailler les arbres pour que la totalité du sol soit à l'ombre....
En sol argileux le sol est trop compact au départ, mélano a besoin d'un sol très aéré, si tu observes bien les arbres en production dans ce type de sol tu remarqueras tout de suite que dans les zones de production la terre a une texture differente, plus souple.... c'est le résultat du temps, du travail des micro-organismes et des champignons.... comment arriver a reproduire cette texture sans attendre aussi longtemps et la maintenir ainsi..... si tu y arrives tu as gagné.... pas facile....
Mon terrain quand il est "nu" est bon pour mélano, je peux arracher et replanter dans la foulée, pas de soucis... chez moi c'est au moment ou il commence à évoluer de par la présence des arbres en production et du microcosme qui l'accompagne que je dois faire attention a son évolution.... dans d'autres conditions de milieu moins favorables il y aurait peut être des choses à faire avant la plantation....
joel
Re: Arroser pour le mycélium.
Merci pour ce partage d'expérience formidable. 
Ca fait quelques temps que j'essaye de travailler cette histoire d'ombrage car je trouve dommage de "perdre" 50% de la surface potentielle de production autour de l'arbre.
- J'avais imaginé un moment augmenter la densité et optimiser l'orientation pour que l'ombrage des uns soit sur le brulé des autres. Mais au soleil de juillet, ca ne marche pas, car il faudrait alors les laisser tous à une certaine hauteur, soit fermer le milieu.
- Ensuite, j'ai pensé à faire des ilots de plusieurs arbres de même essence dont un arbre en pointe servirait d'ombrage aux autres derriere. Avec cette fois éloignements des ilots suffisamment important pour garder un milieu général ouvert. Je me suis fait une petite expérience de 11 sites * 3 arbres ainsi en carré 10mx10m. Pour l'instant pas de recul encore.
- J'essaye aussi de tailler mes arbres en "parasol" face au sud. Mais c'est plus facile à dire qu'à faire et les pubescents ne se laissent pas toujours faire. C'est aussi une taille difficile à mécaniser. Sur ce point les noisetiers, avec une forme gobelet, sont les meilleurs pour optimiser cet ombrage.
- Donc pour l'instant, j'en suis essentiellement à pailler le côté sud, uniquement là où j'ai le meilleur potentiel de production car je n'ai que mes quelques fagots de taille pour le faire.
Tiens, une remarque au passage : l'autre jour (vers mi juillet), c'était vers 15h de l'apres midi , et l'ombrage d'un de mes arbres dessinait exactement le brulé au sol à cet instant. J'aurais pu le tracer à la craie au millimètre près. Malgré son irégularité de forme, ca m'a impressionné tellement que ca collait parfaitement !
Seb
			
			
									
						
							Ca fait quelques temps que j'essaye de travailler cette histoire d'ombrage car je trouve dommage de "perdre" 50% de la surface potentielle de production autour de l'arbre.
- J'avais imaginé un moment augmenter la densité et optimiser l'orientation pour que l'ombrage des uns soit sur le brulé des autres. Mais au soleil de juillet, ca ne marche pas, car il faudrait alors les laisser tous à une certaine hauteur, soit fermer le milieu.
- Ensuite, j'ai pensé à faire des ilots de plusieurs arbres de même essence dont un arbre en pointe servirait d'ombrage aux autres derriere. Avec cette fois éloignements des ilots suffisamment important pour garder un milieu général ouvert. Je me suis fait une petite expérience de 11 sites * 3 arbres ainsi en carré 10mx10m. Pour l'instant pas de recul encore.
- J'essaye aussi de tailler mes arbres en "parasol" face au sud. Mais c'est plus facile à dire qu'à faire et les pubescents ne se laissent pas toujours faire. C'est aussi une taille difficile à mécaniser. Sur ce point les noisetiers, avec une forme gobelet, sont les meilleurs pour optimiser cet ombrage.
- Donc pour l'instant, j'en suis essentiellement à pailler le côté sud, uniquement là où j'ai le meilleur potentiel de production car je n'ai que mes quelques fagots de taille pour le faire.
Tiens, une remarque au passage : l'autre jour (vers mi juillet), c'était vers 15h de l'apres midi , et l'ombrage d'un de mes arbres dessinait exactement le brulé au sol à cet instant. J'aurais pu le tracer à la craie au millimètre près. Malgré son irégularité de forme, ca m'a impressionné tellement que ca collait parfaitement !
Seb
contrairement au doute, seule la certitude rend fou
			
						Re: Arroser pour le mycélium.
Bien évidement Seb, moi aussi j'ai observé le déplacement de l'ombre au sol au cours de la journée, et je sais ou est ma production.... maintenant imagine que tu n'arrives pas à contenir le racinaire fin de tes arbres dans cette zone, il se passe quoi ? : la zone racinaire propice à mélano sort du micro climat nécessaire à sa fructification et toi tu ne récolte plus rien !!  ça m'est arrivé bien sur malgrès mes interventions "musclées" sur les racines, mais comment je le sais ? : cette zone de production possible continue de s'éloigner de l'arbre progressivement et un jour elle se retrouve abritée par un arbuste, un plan de lavande, un romarin.... ceci est valable pour toutes les truffes....
C'est comme ça que j'ai retrouvé une production à 4/5m de certains arbres sous de la vigne sauvage, dans le pied de très jeunes arbres plantés en inter-rang, sous une haie de romarin.....
Mais attention cependant, ceci n'est pas valable dans toutes les régions de France, ni même en altitude.... il y a des coins ou les truffes sont cavées principalement plein sud.....
Une des solutions consiste à planter nord sud avec un espacement de 3/4m entre les arbres, en haie truffière, c'est ce que faisaient les anciens chez moi, de telle sorte que le sol n'est au soleil qu'une partie de la journée, j'ai une truffière qui a été plantée de cette façon et c'est la seule ou je récolte des truffes partout.... maintenant quand j'arrache et que je replante j'essaie de respecter cette orientation.... ceci dit sur mes plantations en 4x4 le problème est également contourné
			
			
									
						
										
						C'est comme ça que j'ai retrouvé une production à 4/5m de certains arbres sous de la vigne sauvage, dans le pied de très jeunes arbres plantés en inter-rang, sous une haie de romarin.....
Mais attention cependant, ceci n'est pas valable dans toutes les régions de France, ni même en altitude.... il y a des coins ou les truffes sont cavées principalement plein sud.....
Une des solutions consiste à planter nord sud avec un espacement de 3/4m entre les arbres, en haie truffière, c'est ce que faisaient les anciens chez moi, de telle sorte que le sol n'est au soleil qu'une partie de la journée, j'ai une truffière qui a été plantée de cette façon et c'est la seule ou je récolte des truffes partout.... maintenant quand j'arrache et que je replante j'essaie de respecter cette orientation.... ceci dit sur mes plantations en 4x4 le problème est également contourné

Re: Arroser pour le mycélium.
Salut,Fred, excellente l'idée du noisetier meilleur en sol argileux ...
oui, enfin attention avec le noisetier quand même. Par chez nous, à part un trufficulteur, plus personne n'en veut. Et c'est pas l'argile qui manque. Il est très sensible à la brumale et si on ne l'entretien pas, il y vient plus vite que les chênes. Perso, je les taille à fond à les mettre minable tous les ans. Pour le moment, je retarde l'arrivée de brumale fructifiant parfois à qques mètres. Mais jusqu'à quand.
Mais le noisetier, j'y crois. Celui qui arrivera à trouver la solution de cet arbre sera pas loin du jackpot. Il pousse vite, peut donner rapidement chez nous et j'adore les noisettes. LOL
Mais il y a aussi d'autres arbres dont le racinaire est plus dense que les chênes verts ou pubs. Le cerris est un autre exemple, le charme aussi.
Snif, chez nous, lorsque ça donne la première truffe à 7 ans, on est super content. Pourtant on a des plants mycos de bonne qualité. Ils sont vérifiés deux fois. On les aime nos arbres, on s'en occupe mais ça veut pas le faire. Et si ça le fait, c'est sur une proportion réduite d'arbres sur la plantation. Mais Paris ne s'est pas fait en un jour. On va continuer à chercher et on finira bien par trouver. Tu as bien réussi à passer de 7 ans à 3 ans pour les premières truffes alors...à l'ombre j'ai trouvé les premières truffes à 3 ans.... c'est très très bon
Pour la gîtologie des truffes, l'an dernier, j'ai eu deux arbres où j'ai trouvé des truffes partout (sauf plein nord mais j'en ai trouvé au NE et au NW). Ces deux arbres avaient été paillés avec du sable. Je pense que ça n'y est pas étranger sachant que les arbres non paillés à coté ont donné uniquement plein nord. Du coup, j'ai des arbres que j'ai paillé partout sauf plein nord pour voir.
Allez, bonne journée, je repars arroser...
Fred
Re: Arroser pour le mycélium.
Salut à tous,
Avec le climat actuel où la sécheresse d'été vient s'ajouter à celle de l'hiver dernier, il n'y a effectivement aucune polémique à avoir et l'irrigation est nécessaire dans pas mal de régions. Aucun doute.
Après c'est vrai que, selon le cycle et le comportement du mycelium, l'eau n'a pas le même objectif selon la saison.
Je dirais qu'en ce moment :
1- Il faut sauver les truffettes, même si à mon avis elles n'ont pas besoin de bcp d'eau.
2- Et sauver les premieres truffes qui auraient commencer à évoluer. Là par contre, le besoin en eau est vital car si elles prennent un coup de sec, je pense que ca leur est fatal. Et c'est tout le début de saison qui est en jeu.
Pour le mycélium, je pense que son rôle est terminé pour cette année. Mais peut être que je me trompe.
L'eau pour lui était alors un enjeu au printemps.
Et c'est là où, à titre personnel, j'ai été confronté à d'énormes quantité de pluie au printemps, et je me suis demandé si c'était si bon que ca. Car à priori le mycélium trouve sa raison d'exister pour alimenter l'arbre en eau et nutriment qui lui sont plus difficile à trouver...
Sinon j'aurais un cas03 à proposer également.
Car ce qui me tracasse, c'est que les racines fines, et donc les mycorhizes qui sont attachées, ont peu de chance de survivre à la saison : les racines fines se renouvellent en permanence et sont fragiles au gel, et en plus, avec le travail du sol, on détruit tout ca en fin d'hiver...
A mon avis, une partie du mycelium vit détaché de l'arbre et commence à recoloniser le sol au printemps. Il attrape au passage les racines fines nouvelles qui se créent au printemps également et forme les mycorhizes pour commencer les échanges avec l'arbre.
Du mycelium nouveau pourrait aussi démarrer à partir des spores qui germent, voire même des morceaux de gleba qui restent en terre.
Bien sûr sur les mychorizes qui sont restées en place, du mycelium est émis également.
Et vers le milieu/fin du printemps, tout ces myceliums issus d'ADN différents, vont se rencontrer, et là on connait la suite 
 
Ca sera un plaisir partagé aussi de vous voir à Richerenches, surtout que le blanc fait souvent parti de l'étape du voyage 
 
Et ca voudra aussi dire que j'aurais de quoi descendre et que ma saison n'est pas foutue.
L'impatience commence à monter !
Seb
			
			
									
						
							Avec le climat actuel où la sécheresse d'été vient s'ajouter à celle de l'hiver dernier, il n'y a effectivement aucune polémique à avoir et l'irrigation est nécessaire dans pas mal de régions. Aucun doute.
Après c'est vrai que, selon le cycle et le comportement du mycelium, l'eau n'a pas le même objectif selon la saison.
Je dirais qu'en ce moment :
1- Il faut sauver les truffettes, même si à mon avis elles n'ont pas besoin de bcp d'eau.
2- Et sauver les premieres truffes qui auraient commencer à évoluer. Là par contre, le besoin en eau est vital car si elles prennent un coup de sec, je pense que ca leur est fatal. Et c'est tout le début de saison qui est en jeu.
Pour le mycélium, je pense que son rôle est terminé pour cette année. Mais peut être que je me trompe.
L'eau pour lui était alors un enjeu au printemps.
Et c'est là où, à titre personnel, j'ai été confronté à d'énormes quantité de pluie au printemps, et je me suis demandé si c'était si bon que ca. Car à priori le mycélium trouve sa raison d'exister pour alimenter l'arbre en eau et nutriment qui lui sont plus difficile à trouver...
Sinon j'aurais un cas03 à proposer également.
Car ce qui me tracasse, c'est que les racines fines, et donc les mycorhizes qui sont attachées, ont peu de chance de survivre à la saison : les racines fines se renouvellent en permanence et sont fragiles au gel, et en plus, avec le travail du sol, on détruit tout ca en fin d'hiver...
A mon avis, une partie du mycelium vit détaché de l'arbre et commence à recoloniser le sol au printemps. Il attrape au passage les racines fines nouvelles qui se créent au printemps également et forme les mycorhizes pour commencer les échanges avec l'arbre.
Du mycelium nouveau pourrait aussi démarrer à partir des spores qui germent, voire même des morceaux de gleba qui restent en terre.
Bien sûr sur les mychorizes qui sont restées en place, du mycelium est émis également.
Et vers le milieu/fin du printemps, tout ces myceliums issus d'ADN différents, vont se rencontrer, et là on connait la suite
 
 Ca sera un plaisir partagé aussi de vous voir à Richerenches, surtout que le blanc fait souvent parti de l'étape du voyage
 
 Et ca voudra aussi dire que j'aurais de quoi descendre et que ma saison n'est pas foutue.
L'impatience commence à monter !
Seb
contrairement au doute, seule la certitude rend fou
			
						Re: Arroser pour le mycélium.
Salut,
perso, je ne pense pas que le mycélium ne soit présent, efficace et utile qu'au printemps. Je suis persuadé que la truffe réagit comme n'importe quel champignon : condition de température et d'humidité favorable ==> développement. Et ainsi, si les conditions sont bonnes à l'automne pour le mycélium, je ne vois pas pourquoi il ne se développerait pas à ce moment là.
N'y a-t-il pas des truffes de marque en novembre, décembre, janvier?
Les brumales ne sont-elles pas particulièrement abondantes lors des années à automne humide? Les aestivums ne font-elles pas des naissances n'importe quand dans l'année?
Donc, je suis persuadé qu'en maîtrisant l'arrosage chez les ados, on doit pouvoir en jouant avec les limites, favoriser la colonisation du sol par le mycélium. Mais comment? Là est la question.
Fred
			
			
									
						
										
						perso, je ne pense pas que le mycélium ne soit présent, efficace et utile qu'au printemps. Je suis persuadé que la truffe réagit comme n'importe quel champignon : condition de température et d'humidité favorable ==> développement. Et ainsi, si les conditions sont bonnes à l'automne pour le mycélium, je ne vois pas pourquoi il ne se développerait pas à ce moment là.
N'y a-t-il pas des truffes de marque en novembre, décembre, janvier?
Les brumales ne sont-elles pas particulièrement abondantes lors des années à automne humide? Les aestivums ne font-elles pas des naissances n'importe quand dans l'année?
Donc, je suis persuadé qu'en maîtrisant l'arrosage chez les ados, on doit pouvoir en jouant avec les limites, favoriser la colonisation du sol par le mycélium. Mais comment? Là est la question.
Fred
Re: Arroser pour le mycélium.
Salut,Il existe une publication faite par les espagnols sur le sujet. C'est très intéressant, un de leurs rares travaux originaux qui dépasse le recensement des mycorhizes... Quand je serai réveillé de mon estivation je rechercherai les références.
comme il fait chaud on va essayer de t'épargner cet effort. Ca ne serait pas cette étude :
SUZ Laura et Col 2008 - Abondance de mycélium et autres facteurs liés à la productivité en truffes de plantations Tuber melanosporum - Quercux ilex - Fédération européenne des sociétés de microbiologie (FEMS Microbiol Letter, 2008, 1-7)?
Fred
Re: Arroser pour le mycélium.
Non Fred, c'est "Estimation of crop coefficient for irrigation in black truffle orchards during its first stages"
Olivera Antoni, Fischer Christine R., Bonet J.A.,...
Je n'arrive plus à mettre la main sur le pdf! si quelqu'un réussit à le choper, je suis preneur. Heureusement qu'il me reste un peu de mémoire active malgré la chaleur et la fiesta!
Renlo
			
			
									
						
										
						Olivera Antoni, Fischer Christine R., Bonet J.A.,...
Je n'arrive plus à mettre la main sur le pdf! si quelqu'un réussit à le choper, je suis preneur. Heureusement qu'il me reste un peu de mémoire active malgré la chaleur et la fiesta!
Renlo
Re: Arroser pour le mycélium.
Salut, 
je n'ai pas le .pdf, mais dans le résumé disponible sur la présentation du congrès de Spoletto en 2008, ils disent que le meilleur taux de mycorhization est obtenu en apportant 50% de l'évapotranspiration d'avril à juillet.
A titre d'exemple, en ce moment, avec ces chaleurs, l'ETP est de 6 mm par jour. Ca veut dire qu'en 10 jours on perd 60 mm d'eau. Il faudrait leur en amener 30 mm pour les maintenir en stress hydrique modéré.
Ils pensent que le champignon est en repos à cette période et que la meilleure façon de conduire les arbres non encore producteur est de les exposer à un stress hydrique modéré.
C'est p 126 de ce pavé. http://www.proverde.it/Pubblicazioni/Co ... 202008.pdf
Il y a d'ailleurs dans ces résumés d'actes des choses bien alléchantes... Une date est prévue pour la publication des actes complets de ce congrès?
Fred
			
			
									
						
										
						je n'ai pas le .pdf, mais dans le résumé disponible sur la présentation du congrès de Spoletto en 2008, ils disent que le meilleur taux de mycorhization est obtenu en apportant 50% de l'évapotranspiration d'avril à juillet.
A titre d'exemple, en ce moment, avec ces chaleurs, l'ETP est de 6 mm par jour. Ca veut dire qu'en 10 jours on perd 60 mm d'eau. Il faudrait leur en amener 30 mm pour les maintenir en stress hydrique modéré.
Ils pensent que le champignon est en repos à cette période et que la meilleure façon de conduire les arbres non encore producteur est de les exposer à un stress hydrique modéré.
C'est p 126 de ce pavé. http://www.proverde.it/Pubblicazioni/Co ... 202008.pdf
Il y a d'ailleurs dans ces résumés d'actes des choses bien alléchantes... Une date est prévue pour la publication des actes complets de ce congrès?
Fred
Re: Arroser pour le mycélium.
bonsoir ,vu les remarques concernant les zones de productions,toutes a l'ombre,pourquoi ne pas faire des relevés de temperature toutes les deux heures sur zone de production ,puis ensuite ,essayer            par exemple avec des cartons ou canisses posés en plein soleil,essayer d'obtenir les mêmes temperatures sans ombre de l'arbre ,puis on peut même faire des relevés d'humidité avec deux tensiometres ,je pense que les resultats seront  differents d'une parcelle a l'autre
			
			
									
						
										
						Re: Arroser pour le mycélium.
Salut, 
c'est vrai qu'il est regrettable de ne pas avoir d'outils pour mesurer l'humidité des sols (même si les topinambours ça le fais bien). Une piste dont je ne sais pas ce qu'elle vaut : à Spoletto, ils ont parlé de travaux sur l'humidité des sols mesurés par réflectométrie.
Je ne sais pas ce que c'est juste une piste.
FDR (FREQUENCY DOMAIN REFLECTOMETRY) TECHNOLOGY FOR SOIL MOISTURE DETECTION IN PRODUCTIVE TRUFFLE ORCHARDS Di Massimo Gabriella, Benucci Gian Maria Niccolò, Baciarelli Falini Leonardo
Je pense que les capteurs d'humidité du sol de cette boite sont basés sur cette technologie. http://www.sentek.com.au/products/sensors.asp#soil. Il restera, même avec le meilleur capteur du monde le problème de la calibration du matériel par rapport à chaque sol et à chaque culture...
Après, il y a ce type de matériel dispo mais je ne connais pas la technologie employée non plus.
http://www.davis-meteo.com/6440.php
Un petit résumé des différentes techniques : http://www.sdec-france.com/mesure-humid ... eorie.html
J'ai aussi arrosé ce soir. C'était sec de chez sec. C'est là, que chez nous on n'est pas bon ; avec les arbres en préproduction. On n'a pas la culture de la sécheresse et donc pas celle de l'arrosage. Personne, je dis bien personne n'arrose en ce moment les arbres de 3, 4 ou 5 ans qui ne produisent pas encore.
Je suis sûr qu'on perd beaucoup de nos arbres du point de vue de la mycorhization et de la quantité de mycélium dans le sol à ce stage. Et que derrière, on comprend par pourquoi on a si peu de producteurs dans nos truffières. Mais si on flingue le potentiel mycélien tous les étés dès qu'on arrête d'arroser les plants à 2 ans, c'est clair que c'est normal qu'on ait que peu d'arbres qui brûlent.
Fred
			
			
									
						
										
						c'est vrai qu'il est regrettable de ne pas avoir d'outils pour mesurer l'humidité des sols (même si les topinambours ça le fais bien). Une piste dont je ne sais pas ce qu'elle vaut : à Spoletto, ils ont parlé de travaux sur l'humidité des sols mesurés par réflectométrie.
Je ne sais pas ce que c'est juste une piste.
FDR (FREQUENCY DOMAIN REFLECTOMETRY) TECHNOLOGY FOR SOIL MOISTURE DETECTION IN PRODUCTIVE TRUFFLE ORCHARDS Di Massimo Gabriella, Benucci Gian Maria Niccolò, Baciarelli Falini Leonardo
Je pense que les capteurs d'humidité du sol de cette boite sont basés sur cette technologie. http://www.sentek.com.au/products/sensors.asp#soil. Il restera, même avec le meilleur capteur du monde le problème de la calibration du matériel par rapport à chaque sol et à chaque culture...
Après, il y a ce type de matériel dispo mais je ne connais pas la technologie employée non plus.
http://www.davis-meteo.com/6440.php
Un petit résumé des différentes techniques : http://www.sdec-france.com/mesure-humid ... eorie.html
J'ai aussi arrosé ce soir. C'était sec de chez sec. C'est là, que chez nous on n'est pas bon ; avec les arbres en préproduction. On n'a pas la culture de la sécheresse et donc pas celle de l'arrosage. Personne, je dis bien personne n'arrose en ce moment les arbres de 3, 4 ou 5 ans qui ne produisent pas encore.
Je suis sûr qu'on perd beaucoup de nos arbres du point de vue de la mycorhization et de la quantité de mycélium dans le sol à ce stage. Et que derrière, on comprend par pourquoi on a si peu de producteurs dans nos truffières. Mais si on flingue le potentiel mycélien tous les étés dès qu'on arrête d'arroser les plants à 2 ans, c'est clair que c'est normal qu'on ait que peu d'arbres qui brûlent.
Fred
Re: Arroser pour le mycélium.
Non Fred, tu flingues rien du tout, c'est de la connerie féroce de croire ça. Votre problème de taux d'arbres non producteurs ne vient pas de là. Il y a quand même de très bons coins en Dordogne et de très belles réussites, ça devrait vous aider à comprendre.
Renlo
PS : pour le matos de mesure de l'humidité des sols, il existe des trucs au top. Plus ça va et plus je crois qu'il y a un gros déficit d'info des trufficulteurs.
			
			
									
						
										
						Renlo
PS : pour le matos de mesure de l'humidité des sols, il existe des trucs au top. Plus ça va et plus je crois qu'il y a un gros déficit d'info des trufficulteurs.
Re: Arroser pour le mycélium.
Ce truc, ça me fait penser aux mortalités des abeilles. Chaque facteur pris isolément (varoa, frelon, pesticide...) ne peut à lui seul expliquer les mortalités pourtant bien réelles dans les colonies. Pour la truffe, le non entretien, le manque d'arrosage de 2 à 5 ans ne peut à lui seul expliquer les échecs. Mais dans notre contexte de milieu fermé, de sols argileux superficiels peut-on se permettre d'affaiblir un tant soit peu le potentiel fongique de nos arbres en été durant les premières années ?Non Fred, tu flingues rien du tout, c'est de la connerie féroce de croire ça. Votre problème de taux d'arbres non producteurs ne vient pas de là.
Si j'ai bien tout compris, l'apparition du brûlé puis la production sont conditionnés par la quantité de mycélium dans le sol. D'aucun disent que c'est les 3 premières années que le combat se gagne. Donc, pendant les trois premières années j'en déduis qu'il faut faire produire au plant un maximum de structures fongiques. Ca passe par avoir au départ un plant bien mycorhizé, la formation d'un racinaire développé si possible un peu profond, le développement maximal du champignon dans le sol, le sous-sol et sur les racines via stromas, mycélium et mycorhizes. Trois ans, c'est à la fois court pour réussir à faire ça et très long pour ne pas faire des conneries...
Je pense qu'au bout de ce temps, le gars qui a maintenu une humidité suffisante dans son sol a destination du mycélium part avec de meilleures chances que celui qui a laissé ses plants souffrir. Pour moi, plants qui souffrent <=> risque que le mycélium de truffe baisse de régime et n'occupe pas le terrain. Si on a des contaminants ils ne se font pas prier pour prendre la place ==> arbre non producteur à terme.
Avoir l'info qu'il y a des coins producteurs (je dirait plutôt de bons trufficulteurs) est une chose. On entend dire, on visite, en gros on sait à peu près.Il y a quand même de très bons coins en Dordogne et de très belles réussites, ça devrait vous aider à comprendre.[...] Plus ça va et plus je crois qu'il y a un gros déficit d'info des trufficulteurs.
Mais expliquer pourquoi ça marche là et pas ailleurs est autre chose. Et c'est vraiment ça qui manque. On n'a pas les clés nécessaires pour comprendre ce qu'il nous faut faire pour espérer réussir chez nous en Dordogne. Dans le sud-est, les bons trufficulteurs plantent, ils arrosent, taillent et ils récoltent quasi à coup sûr en suivant un itinéraire technique qui a fait ses preuves.
Chez nous c'est beaucoup plus compliqué et il ne faut pas se voiler la face, on est en échec coté production. Mais faut pas le dire et du coup, le système repose sur des hypocrisies. Les structures vivent grâce aux cotisations de centaines de petits producteurs. Planter 10 plants dans une combe au milieu des forêts est une connerie, travailler le sol mécaniquement avec un tracteur de 100 CV en passant sur les arbres est une connerie, laisser des arbres se faire bouffer par les chevreuils les premières années plombe le résultat, j'en passe et des meilleures mais personne ne peut le dire ouvertement que ça ne peut pas marcher sinon, moins d'adhérents ==> moins de sous ==> moins d'emplois. Alors, ça ronronne, on ne dit pas les choses et ça n'avance pas. Pour moi, le principal soucis actuellement est de faire planter les gens dans des terrains valables (milieux ouverts avec sols convenables + irrigation ça serait le top). On n'a pas accès à ces terrains pour X raisons. Les structures devraient se mettre au service des gens motivés aux compétences correctes pour faire de la truffe pour leur trouver ces terrains. Et derrière, on sortirait de la truffe comme ailleurs.
Ou alors, il faut assumer et dire aux mecs qui ne peuvent faire autrement que de planter dans des endroits de merde que pour eux, c'est mort et ça sera maxi 10 kg/Ha malgré tout leurs efforts. Et leur dire ce qu'ils doivent faire pour limiter la casse dans leurs terrains pourris. Mais c'est pas très vendeur et je comprends tout à fait la position des structures actuelles qui par ailleurs dans d'autres domaines font un boulot remarquable.
Modestement, ce forum tente de combler ce vide mais c'est clair que coté structures officielles, la transmission de l'info doit encore pouvoir être améliorer même si rien n'est simple en matière de communication.
Fred
Re: Arroser pour le mycélium.
Donc si j'en crois ton message précédent aucun intérêt car la tensiométrie appliquée à la truffe, ça ne marcherai pas.
			
			
									
						
										
						FredSérieux laisse tomber les tensiomètres pour le maïs cela fonctionne pas trop mal mais pour fruitiers rien ne va plus alors pour les truffiers la cata en plus il vaut mieux un sol sans cailloux
 
				
