Apport de spores localisé ou généralisé.
Modérateurs : phil, uncinat55, jacques 37, galistruffe
Re: Apport de spores localisé ou généralisé.
J'ai deux rangées voisines, une en sol très argileux et l'autre en sol sableux, (horizon de grès à 40cm) et mêmes résultats en terme de nombre.
Par contre énorme différence en grosseur et presque toutes boisées dans le sol léger par manque d'eau cette année.
Par contre énorme différence en grosseur et presque toutes boisées dans le sol léger par manque d'eau cette année.
Re: Apport de spores localisé ou généralisé.
Superbe ton reportage César, Merci !
Ce qui est toujours d'actualité outre le piège à truffes naturalisé espagnol:
1) Ne pas vendre un chien à quelqu'un qui viendra te voler les truffes.
2) Les courtiers se plaignait aussi en ce temps-là.
(Il faut les voir à Saint-Alvère avant que les portes ouvrent, on croirait qu'il y a un enterrement ...)
3) Le trufficulteur n'a pas confiance en la science.
Ce qui est toujours d'actualité outre le piège à truffes naturalisé espagnol:
1) Ne pas vendre un chien à quelqu'un qui viendra te voler les truffes.
2) Les courtiers se plaignait aussi en ce temps-là.
(Il faut les voir à Saint-Alvère avant que les portes ouvrent, on croirait qu'il y a un enterrement ...)
3) Le trufficulteur n'a pas confiance en la science.
Re: Apport de spores localisé ou généralisé.
Merci Alain pour ton partage, intéressant! A essayer!
JP37, même pas sûr que sur les jeunes se soit favorable de faire des apports jusqu'à ce que le mycélium maternel soit bien installé et je pense deux saisons de cavage laissées à l'arbre (cela comprend de maîtriser tous les paramètres pour que les truffes laissées soit d'une qualité irréprochable.... Donc réponse dans 50 ans, le temps d'acquérir de l'expérience...)
je vais faire un essai dans ce sens sur plusieurs arbres une cinquantaine serait un minimum... Seul moyen pour moi de savoir et tenter de comprendre.
Oui, Genévrier, pas bête...Mais très dispendieux en temps .. Mais très intéressant d'un point de vue pédagogique je pense
Bonne journée à tous,
Michel37.
Ps: visiblement on a toujours pas résolu l'énigme quel suspens alletant!
JP37, même pas sûr que sur les jeunes se soit favorable de faire des apports jusqu'à ce que le mycélium maternel soit bien installé et je pense deux saisons de cavage laissées à l'arbre (cela comprend de maîtriser tous les paramètres pour que les truffes laissées soit d'une qualité irréprochable.... Donc réponse dans 50 ans, le temps d'acquérir de l'expérience...)
je vais faire un essai dans ce sens sur plusieurs arbres une cinquantaine serait un minimum... Seul moyen pour moi de savoir et tenter de comprendre.
Oui, Genévrier, pas bête...Mais très dispendieux en temps .. Mais très intéressant d'un point de vue pédagogique je pense
Bonne journée à tous,
Michel37.
Ps: visiblement on a toujours pas résolu l'énigme quel suspens alletant!
Re: Apport de spores localisé ou généralisé.
Michel,
C'est certains que ce n'est à faire que pour quelques arbres.
C'est certains que ce n'est à faire que pour quelques arbres.
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Re: Apport de spores localisé ou généralisé.
Merci César pour cette archive.
Elle témoigne de l'évolution des techniques:
"On attend 10, 15, ou 20 ans avant de récolter"
Les sangliers étaient déjà un problème, et les Français râlaient déjà aussi:
"On dépense des millions pour planter des truffières"
Visiblement, l'endroit ou il cave est naturel, il n'a pas du investir grand chose; à cet endroit en tout cas...
Michel.
Elle témoigne de l'évolution des techniques:
"On attend 10, 15, ou 20 ans avant de récolter"
Les sangliers étaient déjà un problème, et les Français râlaient déjà aussi:
"On dépense des millions pour planter des truffières"
Visiblement, l'endroit ou il cave est naturel, il n'a pas du investir grand chose; à cet endroit en tout cas...
Michel.
Re: Apport de spores localisé ou généralisé.
Quand on regarde rétrospectivement l'histoire de la domestication des espèces végétales, on se rend compte que sans la science :
- ça prend beaucoup (plus?) de temps
- qu'on progresse par tatonnement
- qu'on fait beaucoup d'erreurs qui auraient pu être évitées si on avait su.
C'est ce qui s'est passé avec les céréales où la sélection massale empirique a mené à la consommation pendant des siècles de grains non mûrs suite à la sélection sur un mauvais critère.
Avec la truffe, on est au stade de la proto-domestication. On part dans pas mal de direction (sélection de truffes particulières pour faire les plants, pour ensemmencer, mulitiplication de certaines souches de mycélium avec de bonnes aptitudes à produire ou à mycorhizer...) mais s'il n'y a pas de suivi scientifique derrière, on risque faire des erreurs et d'avoir besoin de plus de temps que si une étude nous indique la direction à suivre.
Sinon, j'ai réfléchi un peu à la question des épines sur les spores. Il apparait que dans un premier temps, elles ne sont pas accessibles en raison de la présence du sac dans lequel sont les spores (asque). Il faut donc dans un premier temps que l'asque se rompe. Si on cherche un but à tout, on peut penser qu'il s'agit d'un phénomène similaire à la dormance qui diffère la germination dans le temps pour que les spores ne germent pas immédiatement. Mais je n'en vois pas trop l'intérêt car il est probable que les spores d'une truffe formée l'hiver n soient utiles dès le mois d'avril à la fécondation des truffes de l'année n+1 à moins qu'il y ait un décalage d'une année supplémentaires (année n+2?).
Une fois la spore libre, hormis la fixation aux poils et aux plumes des animaux qui faciliterait la dispersion, je ne vois pas trop à quoi ça peut servir. L'hypothèse du non lessivage est séduisante aussi même si les racines sont quand même un minimum profondes.
Mais je pense que le mycélium issu d'une spore peut faire un peu de chemin (quelques centimètres ou dizaines?) pour rejoindre un autre filament ou une racine.
Fred
- ça prend beaucoup (plus?) de temps
- qu'on progresse par tatonnement
- qu'on fait beaucoup d'erreurs qui auraient pu être évitées si on avait su.
C'est ce qui s'est passé avec les céréales où la sélection massale empirique a mené à la consommation pendant des siècles de grains non mûrs suite à la sélection sur un mauvais critère.
Avec la truffe, on est au stade de la proto-domestication. On part dans pas mal de direction (sélection de truffes particulières pour faire les plants, pour ensemmencer, mulitiplication de certaines souches de mycélium avec de bonnes aptitudes à produire ou à mycorhizer...) mais s'il n'y a pas de suivi scientifique derrière, on risque faire des erreurs et d'avoir besoin de plus de temps que si une étude nous indique la direction à suivre.
Sinon, j'ai réfléchi un peu à la question des épines sur les spores. Il apparait que dans un premier temps, elles ne sont pas accessibles en raison de la présence du sac dans lequel sont les spores (asque). Il faut donc dans un premier temps que l'asque se rompe. Si on cherche un but à tout, on peut penser qu'il s'agit d'un phénomène similaire à la dormance qui diffère la germination dans le temps pour que les spores ne germent pas immédiatement. Mais je n'en vois pas trop l'intérêt car il est probable que les spores d'une truffe formée l'hiver n soient utiles dès le mois d'avril à la fécondation des truffes de l'année n+1 à moins qu'il y ait un décalage d'une année supplémentaires (année n+2?).
Une fois la spore libre, hormis la fixation aux poils et aux plumes des animaux qui faciliterait la dispersion, je ne vois pas trop à quoi ça peut servir. L'hypothèse du non lessivage est séduisante aussi même si les racines sont quand même un minimum profondes.
Mais je pense que le mycélium issu d'une spore peut faire un peu de chemin (quelques centimètres ou dizaines?) pour rejoindre un autre filament ou une racine.
Fred
Re: Apport de spores localisé ou généralisé.
Un complément d'info pour Jean-Jacques auquel j'avais oublié de répondre. Les grands mangeurs de champignons avec le tube digestif externe sont bien sûr celles qui nous mangeront tous et toutes : les bactéries.on attend la suite
Elles balancent dans leur environnement tout un tas de substances dont certaines sont sans doute aptes à attaquer la carapace des spores de truffes.
Fred
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Re: Apport de spores localisé ou généralisé.
Bonjour,
En revoyant cette photo ça me fait penser que dans la plupart des cas on observe des spores avec les spinules... sauf quand on arrive en fin de saison ou même hors saison quand on retrouve de truffes de l'hiver pendant le travail ou bien qu'on essaye comme je l'ai fait l'an dernier de mettre des spores en culture et d'attendre... on observe alors un grossissement du noyau de la spores ainsi que la perte totale des spinules et la parroi de la coque qui s'affine... il peut s'en suivre une germination.... alors du coup je suis perplexe car sur cette photo la spore qui germe a toutes ses spinules et on en distingue pas le noyau.... se pourrait-il alors qu'il y ait deux phases de germination possibles avec deux vocations différentes à des périodes de l'année différentes ????
Olive
En revoyant cette photo ça me fait penser que dans la plupart des cas on observe des spores avec les spinules... sauf quand on arrive en fin de saison ou même hors saison quand on retrouve de truffes de l'hiver pendant le travail ou bien qu'on essaye comme je l'ai fait l'an dernier de mettre des spores en culture et d'attendre... on observe alors un grossissement du noyau de la spores ainsi que la perte totale des spinules et la parroi de la coque qui s'affine... il peut s'en suivre une germination.... alors du coup je suis perplexe car sur cette photo la spore qui germe a toutes ses spinules et on en distingue pas le noyau.... se pourrait-il alors qu'il y ait deux phases de germination possibles avec deux vocations différentes à des périodes de l'année différentes ????
Olive
"Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer."
https://www.facebook.com/JDTrufficulteur/
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Re: Apport de spores localisé ou généralisé.
C est deux méthodes différentes olive .
Une vocation laboratoire
Une vocation terrain beaucoup plus proche de ce que l on veut faire..
Fabrice
Une vocation laboratoire
Une vocation terrain beaucoup plus proche de ce que l on veut faire..
Fabrice
Re: Apport de spores localisé ou généralisé.
Bonjour,
Merci Cesar!
"...saucisson de sangliers...truffes à tout va..."
Et bien d'autres anecdotes !
Vidéo qui se déguste comme une truffe!
Peut-être que les spinules, ou aiguillions, servent de "capteurs"?
Les mousses sur une truffière pourraient-elles servir de support d'expansion pour le mycélium ?
http://bryophytes-de-france.org/fichier ... eparif.pdf
JJR24
Merci Cesar!
"...saucisson de sangliers...truffes à tout va..."
Et bien d'autres anecdotes !
Vidéo qui se déguste comme une truffe!
Peut-être que les spinules, ou aiguillions, servent de "capteurs"?
Les mousses sur une truffière pourraient-elles servir de support d'expansion pour le mycélium ?
http://bryophytes-de-france.org/fichier ... eparif.pdf
JJR24
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Re: Apport de spores localisé ou généralisé.
Bonjour à tous
Autre idée
Si les spinules servaient à crever le sac ?
On est plus à une ânerie près
Jcr
Autre idée
Si les spinules servaient à crever le sac ?
On est plus à une ânerie près
Jcr
Si tes résultats ne sont pas à la hauteur de tes espérances dis toi que le grand chêne aussi, un jour a été un gland.
Re: Apport de spores localisé ou généralisé.
Bonjour à tous,
J'ai poursuivi également ma réflexion sur les spores et la possible fonction des épines.
Je reviens sur ma précédente théorie du cycle de dégradation des truffes :
1ier step => dégradation des ascocarpes par les "prédateurs" naturels (limaces, etc...), on peut imaginer qu'à ce moment là les enzymes digestives vont attaquer l'asque
2nd step => action des vers de terre qui vont consommer les déjections de ces prédateurs qui contiennent donc les spores dépourvu d'asques ou en tout cas bien altérées
Les vers vont également avoir une action d'enrobage de la spore dans leur tube digestif par des minéraux et des fibres végétales dégradées
3ieme step => la spore est déposée à son tour par les vers et si elle trouve les bonnes conditions elle germe dans ce résidu de digestion du vers chargé en minéraux et où vont proliférer tout un tas de bactérie...et les "épines" des spores aideraient alors à empêcher le lessivage de cet enrobage de la spore qui lui est extrêmement bénéfique, elle germe alors dans un milieu hyper-enrichi !
Mathieu
Ah là Fred tu me fais plaisir, je t'avais trouvé un peu "rabas-joie" sur tes précédentes réponsesmelano a écrit :Sinon, j'ai réfléchi un peu à la question des épines sur les spores.
J'ai poursuivi également ma réflexion sur les spores et la possible fonction des épines.
Je reviens sur ma précédente théorie du cycle de dégradation des truffes :
1ier step => dégradation des ascocarpes par les "prédateurs" naturels (limaces, etc...), on peut imaginer qu'à ce moment là les enzymes digestives vont attaquer l'asque
2nd step => action des vers de terre qui vont consommer les déjections de ces prédateurs qui contiennent donc les spores dépourvu d'asques ou en tout cas bien altérées
Les vers vont également avoir une action d'enrobage de la spore dans leur tube digestif par des minéraux et des fibres végétales dégradées
3ieme step => la spore est déposée à son tour par les vers et si elle trouve les bonnes conditions elle germe dans ce résidu de digestion du vers chargé en minéraux et où vont proliférer tout un tas de bactérie...et les "épines" des spores aideraient alors à empêcher le lessivage de cet enrobage de la spore qui lui est extrêmement bénéfique, elle germe alors dans un milieu hyper-enrichi !
Mathieu
Re: Apport de spores localisé ou généralisé.
Et si c était pas des épines mais plutôt des capteurs externes aux spores ,places dans l attente d un signal chimique de l arbre éventuellement..
Encore une ânerie de plus à mettre au grand bêtisier ..
Fabrice
Encore une ânerie de plus à mettre au grand bêtisier ..
Fabrice
Re: Apport de spores localisé ou généralisé.
C'est sans compter sur le mode de nutrition des vers de terre qui pratiquent la maturation de leur caca avant de le remanger. Un peu à l'instar des lapins qui pratiquent la coecotrophie, les vers de terre font passer deux fois leur nourriture dans leur tube digestifs.
Il y a une première ingestion d'un mélange de matière organique brute (brin d'herbes, feuilles, débrits végétaux variés) + des particules minérales du sol avec enduit de colle. Ils rejettent ça à la surface du sol et laissent les bactéries et autres champignons se développer dedans.
Et lorsque leurs crottes, un peu comme on le fait pour un fromage, sont mûres à souhait, riches en bactéries et en champignons, que ça fleure bon le terroir, ils les ingèrent à nouveau.
Donc mon pauvre Mathieu, il va falloir au moins rajouter une "step".
Mais l'idée de retracer le parcours des spores dans l'environnement est bonne pour comprendre à quoi servent les crochets. Et si en plus ça permet de comprendre comment la spore peut germer, c'est le top.
Fred
Il y a une première ingestion d'un mélange de matière organique brute (brin d'herbes, feuilles, débrits végétaux variés) + des particules minérales du sol avec enduit de colle. Ils rejettent ça à la surface du sol et laissent les bactéries et autres champignons se développer dedans.
Et lorsque leurs crottes, un peu comme on le fait pour un fromage, sont mûres à souhait, riches en bactéries et en champignons, que ça fleure bon le terroir, ils les ingèrent à nouveau.
Donc mon pauvre Mathieu, il va falloir au moins rajouter une "step".
Mais l'idée de retracer le parcours des spores dans l'environnement est bonne pour comprendre à quoi servent les crochets. Et si en plus ça permet de comprendre comment la spore peut germer, c'est le top.
Fred
- OLIVE81
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Re: Apport de spores localisé ou généralisé.
arcadius a écrit :Et si c était pas des épines mais plutôt des capteurs externes aux spores ,places dans l attente d un signal chimique de l arbre éventuellement..
Encore une ânerie de plus à mettre au grand bêtisier ..
Fabrice
Pas tant que ça... certaines cellules notamment des cellules nerveuses ont des spinules qui leur permettent d'échanger entre-elles ou d'interagir ave leur milieu environnant.... mais bon la spore n'est pas une cellule donc le parallèle est difficile à faire..
Olive
"Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer."
https://www.facebook.com/JDTrufficulteur/
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