naissance des truffes
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Re: naissance des truffes
Merci pour ces précisions Joël, en effet, rien ne remplacera l'expérience dans la gestion de ses sols. Je rajouterai que le travail du sol est un facteur qui prend tout son sens dans ce contexte. Je le vois chez moi où j'ai pas mal d'argile, là où c'est travaillé, ça se réchauffe et sa sèche plus vite. Le revers de la médaille, c'est que l'été, ça chauffe et ca s'assèche plus vite aussi. Du coup quand on n'a pas l'eau, c'est plus contraignant. Mais avec le système des paillages, on limite la casse.
Autre chose, les instruments de mesure. Pour moi, c'est un point capital pour bien évaluer les caractéristiques de son sol, prendre des décisions par rapport aux températures et / ou au dégré d'humidité.
Là, on n'est pas bon. On le voit cette année avec les surprises qu'on a eu avec un simple thermomètre à rôti à moins de trois euros. On était à mille lieux de s'imaginer la chaleur qu'on a dans nos sols au moindre rayon de soleil. J'ai été pour ma part très surpris de constater (mais c'est peut-être un effet de l'hiver doux) que mes sols se sont réchauffé assez précocement. Par contre, côté sud, en été, vaut mieux pas mesurer, ça fait vraiment peur.
Malheureusement, on ne dispose pas de solutions abordables et fiables pour mesurer le dégré d'humidité des sols. Du coup, l'étude espagnole, capitale comme tu le soulignes, nous donne des valeurs qu'on ne peut pas suivre. Dommage, mais les choses progressent...
Dernière chose qui me passe par la tête, la taille peut elle aussi influencer le réchauffement des sols au printemps. Et enfin Michel, il faut nuancer les 50 % de l'ETP en fonction des saisons. Colinas recommande de suivre ca jusqu'à mi juillet puis d'abandonner l'arrosage jusqu'au retour des pluies naturelles après l'été.
Vivement que la suite soit publiée cet automne.
Fred
Autre chose, les instruments de mesure. Pour moi, c'est un point capital pour bien évaluer les caractéristiques de son sol, prendre des décisions par rapport aux températures et / ou au dégré d'humidité.
Là, on n'est pas bon. On le voit cette année avec les surprises qu'on a eu avec un simple thermomètre à rôti à moins de trois euros. On était à mille lieux de s'imaginer la chaleur qu'on a dans nos sols au moindre rayon de soleil. J'ai été pour ma part très surpris de constater (mais c'est peut-être un effet de l'hiver doux) que mes sols se sont réchauffé assez précocement. Par contre, côté sud, en été, vaut mieux pas mesurer, ça fait vraiment peur.
Malheureusement, on ne dispose pas de solutions abordables et fiables pour mesurer le dégré d'humidité des sols. Du coup, l'étude espagnole, capitale comme tu le soulignes, nous donne des valeurs qu'on ne peut pas suivre. Dommage, mais les choses progressent...
Dernière chose qui me passe par la tête, la taille peut elle aussi influencer le réchauffement des sols au printemps. Et enfin Michel, il faut nuancer les 50 % de l'ETP en fonction des saisons. Colinas recommande de suivre ca jusqu'à mi juillet puis d'abandonner l'arrosage jusqu'au retour des pluies naturelles après l'été.
Vivement que la suite soit publiée cet automne.
Fred
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Re: naissance des truffes
Merci Joel pour cette réponse .
Connaissez vous la fourchette des températures du sol favorable pour le développement du mycelium entre -5 et -15 cm ? Puis après la fourchette pour les naissances ?
Par exemple : de 10 à 18 degrés développement du mycelium
À partir de 19 degrés jusqu'à 25 degrés =naissances ?
Tous cela bien sûr avec une humidité satisfaisante .....
Cdlt. Jcr
Connaissez vous la fourchette des températures du sol favorable pour le développement du mycelium entre -5 et -15 cm ? Puis après la fourchette pour les naissances ?
Par exemple : de 10 à 18 degrés développement du mycelium
À partir de 19 degrés jusqu'à 25 degrés =naissances ?
Tous cela bien sûr avec une humidité satisfaisante .....
Cdlt. Jcr
Si tes résultats ne sont pas à la hauteur de tes espérances dis toi que le grand chêne aussi, un jour a été un gland.
Re: naissance des truffes
bonsoir,
Merci Joël,il est vrai que l'étude des espagnols,nous a fait comprendre plus clairement le fonctionnement du champignon ,dans le sol.
Mais il sera toujours très difficile de le mettre en pratique dans nos terrains.
Lubin
Merci Joël,il est vrai que l'étude des espagnols,nous a fait comprendre plus clairement le fonctionnement du champignon ,dans le sol.
Mais il sera toujours très difficile de le mettre en pratique dans nos terrains.
Lubin
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Re: naissance des truffes
Oui tout a fait lubin.
Et l'autre paramètre qui ma surpris ce fut la profondeur du sol de l'analyse. Bon, pour les gars du sud est rien d'exceptionnel mais pour nous du sud ouest, c'est très différent..... Je pense que le paramètre "température du printemps" trouve sa place à ce moment, mais ces sols existent aussi chez nous et l'année dernière Ils furent très porteurs avec des truffes a 30 cm en moyenne car printemps chaud et sec .
Stef
Et l'autre paramètre qui ma surpris ce fut la profondeur du sol de l'analyse. Bon, pour les gars du sud est rien d'exceptionnel mais pour nous du sud ouest, c'est très différent..... Je pense que le paramètre "température du printemps" trouve sa place à ce moment, mais ces sols existent aussi chez nous et l'année dernière Ils furent très porteurs avec des truffes a 30 cm en moyenne car printemps chaud et sec .
Stef
Re: naissance des truffes
Bonsoir à tous,
il n'est pas réellement difficile de mettre en œuvre ce qui a été expliqué a condition d'avoir les bons outils, or ces appareils de mesure coutent cher..... ça c'est un réel problème....
Si on avait sous les yeux la marche à suivre et le détail de ce qu'il faut évaluer avant de procéder aux mesures + une petite aide pour avoir une bonne compréhension des valeurs mesurés je suis sur qu'on y arriverait très vite.... ce n'est qu'une question de routine.....
Oui Fred, le travail du sol a un impact de même que la taille, dans mes sols chauds j'ai des truffes sous les branches qui touchent le sol là ou le soleil ne pénètre jamais, c'est même là que j'en ai le plus..... alors que dans des sols plus "froids" et sous le même climat cette situation est impossible..... le problème avec la truffe c'est qu'on ne peut pas traiter tous les parametres indépendamment, il faut arriver à avoir une vue d'ensemble et "jouer sur l' ensemble".....
J'ai eu la chance d'avoir des sols "facile à vivre" pour pouvoir produire beaucoup et de façon très régulière, mais on ne peut pas tout avoir, mes sols ont aussi le défaut d'accumuler la matière organique et d'évoluer très vite vers un système forestier..... le sol idéal on l'a rarement.....
Joel
il n'est pas réellement difficile de mettre en œuvre ce qui a été expliqué a condition d'avoir les bons outils, or ces appareils de mesure coutent cher..... ça c'est un réel problème....
Si on avait sous les yeux la marche à suivre et le détail de ce qu'il faut évaluer avant de procéder aux mesures + une petite aide pour avoir une bonne compréhension des valeurs mesurés je suis sur qu'on y arriverait très vite.... ce n'est qu'une question de routine.....
Oui Fred, le travail du sol a un impact de même que la taille, dans mes sols chauds j'ai des truffes sous les branches qui touchent le sol là ou le soleil ne pénètre jamais, c'est même là que j'en ai le plus..... alors que dans des sols plus "froids" et sous le même climat cette situation est impossible..... le problème avec la truffe c'est qu'on ne peut pas traiter tous les parametres indépendamment, il faut arriver à avoir une vue d'ensemble et "jouer sur l' ensemble".....
J'ai eu la chance d'avoir des sols "facile à vivre" pour pouvoir produire beaucoup et de façon très régulière, mais on ne peut pas tout avoir, mes sols ont aussi le défaut d'accumuler la matière organique et d'évoluer très vite vers un système forestier..... le sol idéal on l'a rarement.....
Joel
Re: naissance des truffes
Bonsoir à tous.
On a quand même des signes : le brûlé, la texture du sol qui glisse progressivement vers plus de souplesse, l'apparition de certains champignons dont le rôle est encore imprécis mais dont il semble évident qu'ils ont leur importance... en tête de liste le scleroderme.... et puis on en sait quand même un peu plus sur les exigences du champignon... par contre ce que l'on peut avoir du mal a appréhender c'est l'état de son sol à un instant T pour savoir que faire pour aller dans le bon sens... de ce point de vue les analyses conventionnelles ont montré leurs limites.... et puis il y a cette notion de "sols homogènes".... pour moi ça n'existe pas... il y a toujours un peu plus de ceci ou un peu moins de cela et ça nous force a adapter nos techniques... pour autant, j'en reviens souvent à ça mais il fut un temps ou la production truffière ne posait pas tant de questions insolubles.... je me suis souvent demandé ce qui pouvait avoir tant évolué dans nos sol pour que ce soit aussi difficile aujourd'hui. Quand je vois toutes les questions qui se posent sur la compacité, l'aération, la rétention d'eau ... je ne vois qu'un seul dénominateur commun : la matière organique.... je serais curieux de connaître le taux de MO de nos différentes parcelles, et je ne serais pas surpris de constater que ceux qui produisent le plus, ont aussi les taux les plus élevés ... entre autre chose... c'est évidement une histoire d'équilibres.
Qu'Est-ce que vous en dites ?
Olive
On a quand même des signes : le brûlé, la texture du sol qui glisse progressivement vers plus de souplesse, l'apparition de certains champignons dont le rôle est encore imprécis mais dont il semble évident qu'ils ont leur importance... en tête de liste le scleroderme.... et puis on en sait quand même un peu plus sur les exigences du champignon... par contre ce que l'on peut avoir du mal a appréhender c'est l'état de son sol à un instant T pour savoir que faire pour aller dans le bon sens... de ce point de vue les analyses conventionnelles ont montré leurs limites.... et puis il y a cette notion de "sols homogènes".... pour moi ça n'existe pas... il y a toujours un peu plus de ceci ou un peu moins de cela et ça nous force a adapter nos techniques... pour autant, j'en reviens souvent à ça mais il fut un temps ou la production truffière ne posait pas tant de questions insolubles.... je me suis souvent demandé ce qui pouvait avoir tant évolué dans nos sol pour que ce soit aussi difficile aujourd'hui. Quand je vois toutes les questions qui se posent sur la compacité, l'aération, la rétention d'eau ... je ne vois qu'un seul dénominateur commun : la matière organique.... je serais curieux de connaître le taux de MO de nos différentes parcelles, et je ne serais pas surpris de constater que ceux qui produisent le plus, ont aussi les taux les plus élevés ... entre autre chose... c'est évidement une histoire d'équilibres.
Qu'Est-ce que vous en dites ?
Olive
"Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer."
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Re: naissance des truffes
Bonjour à tousOLIVE81 a écrit :Bonsoir à tous.
On a quand même des signes : le brûlé, la texture du sol qui glisse progressivement vers plus de souplesse, l'apparition de certains champignons dont le rôle est encore imprécis mais dont il semble évident qu'ils ont leur importance... en tête de liste le scléroderme....
Qu'Est-ce que vous en dites ?
Olive
Je rebondis sur ce qu'à écrit Olive. Je n'avais jamais trouvé de scléroderme dans ma truffière, du moins s'il y en a eu je ne les ai jamais vu. C'est la première année que j'en trouve au pied des chênes verts, très peu mais ils sont là.
Je me pose donc cette question, la mélanosporum et le scléroderme ont-ils besoin l'un de l'autre

Je sais que certains tentent de s'en persuader

Mais, encore une fois je parlerais de nos sols, ceux là même pour lesquels nous avons tant d'échanges.
Ont peut lire dans les revues mycologiques, que ce champignon se trouve dans les sols aérés et sec.
Après quelques années, nous pouvons conclure que nos sols ont été préparés pour accueillir nos futures truffes et donc le scléroderme voit ici un terrain favorable à son implantation.
Je tente de faire la différence entre les sols où scléroderme était présent avant plantation et ceux où il n'était pas présent mais à pu trouver ici les conditions d'une implantation.
Ceci ne répond pas à cette interrogation ont-ils besoin l"un de l'autre ou tout simplement savent-ils cohabiter intelligemment

Jacques 37
Re: naissance des truffes
sur schleroderme, j'ai toujours trouvé bizarre de ne jamais en observer sur les places naturelles...
Seb
Seb
contrairement au doute, seule la certitude rend fou
Re: naissance des truffes
Bonjour,
Lubin vous dirait et elle me l'a encore rappelé ce matin qu'il n'est pas nécessaire qu'il y ait fructification ... c'est un peu comme pour la truffe, on peut avoir le réseau mycelien sans les fructifications... eh bien là c'est pareil. J'ai quelques arbres où le scleroderme est déjà présent sous terre sans qu'il n'y ait eu à ce jour de fructifications en surface.
Pour ce qui est du rôle, je vous remémore les photos de lubin : ces longs filaments sur lesquels perlent des gouttes d'eau nous montre la capacité du sclero à capter l'eau du sol. Je rappelle aussi que ce champignon de la famille des basidiomycètes possède un bagage enzymatique que n'a pas mélano et qui lui permet de dégrader des molécules organiques complexes comme les lignines ou les tanins... d'où la suspicion d'une relation étroite entre les deux champignons.
Olive
Lubin vous dirait et elle me l'a encore rappelé ce matin qu'il n'est pas nécessaire qu'il y ait fructification ... c'est un peu comme pour la truffe, on peut avoir le réseau mycelien sans les fructifications... eh bien là c'est pareil. J'ai quelques arbres où le scleroderme est déjà présent sous terre sans qu'il n'y ait eu à ce jour de fructifications en surface.
Pour ce qui est du rôle, je vous remémore les photos de lubin : ces longs filaments sur lesquels perlent des gouttes d'eau nous montre la capacité du sclero à capter l'eau du sol. Je rappelle aussi que ce champignon de la famille des basidiomycètes possède un bagage enzymatique que n'a pas mélano et qui lui permet de dégrader des molécules organiques complexes comme les lignines ou les tanins... d'où la suspicion d'une relation étroite entre les deux champignons.
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Re: naissance des truffes
http://www.truffes-en-rhonealpes.com/me ... itique.pdf
Bonjour
Pour mémoire un article de Mr Demerson
Il semble convaincu de 3 vagues de naissances juin,juillet et Août
Cdlt. Jcr
Bonjour
Pour mémoire un article de Mr Demerson
Il semble convaincu de 3 vagues de naissances juin,juillet et Août
Cdlt. Jcr
Si tes résultats ne sont pas à la hauteur de tes espérances dis toi que le grand chêne aussi, un jour a été un gland.
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Re: naissance des truffes
Autre test à faire : apporter en été du fumier très décompose au moment des campagnes d'arrosage
Si les résultats étaient satisfaisants, cela resterait incompatible sur des grandes plantations
On en revient au pâturage d'animaux en été
Cdlt. Jcr
Si les résultats étaient satisfaisants, cela resterait incompatible sur des grandes plantations

On en revient au pâturage d'animaux en été

Cdlt. Jcr
Si tes résultats ne sont pas à la hauteur de tes espérances dis toi que le grand chêne aussi, un jour a été un gland.
Re: naissance des truffes
Bonjour ,
Les troupeaux de chêvres et de moutons ont disparu après les années 70 et la truffe naturelle aussi .
chez nous ,là ou il y as du pastoralisme les caveurs cavent de la truffe ,donc les crottes ça a un plus .
Si ont cave des truffes ,novembre ,décembre ,janvier ,février et certains vont jusqu' a mars bien évidement qu'il y a plusieurs vagues de naissances ,mais pour cela soit il faut arroser ou bien de la pluie ,
je dirais même quelques bons mm .
pancho
Les troupeaux de chêvres et de moutons ont disparu après les années 70 et la truffe naturelle aussi .
chez nous ,là ou il y as du pastoralisme les caveurs cavent de la truffe ,donc les crottes ça a un plus .
Si ont cave des truffes ,novembre ,décembre ,janvier ,février et certains vont jusqu' a mars bien évidement qu'il y a plusieurs vagues de naissances ,mais pour cela soit il faut arroser ou bien de la pluie ,
je dirais même quelques bons mm .
pancho
Re: naissance des truffes
Les troupeaux faisaient la taille également, à ne pas négliger et empêchaient ainsi au milieu de se fermer. 

Dans la vie tout n'est qu'une histoire de dosage , encore faut-il avoir le courage d'oser doser !
Re: naissance des truffes
Bonjour jcrtruffe,
Le test est en cours,apport de fumier de vache stocké depuis 3 ans sur 8 arbres vers le 10 juillet puis arrosages légers réguliers depuis. ( environ une pelle par brûlé).Résultat décembre.
Le test est en cours,apport de fumier de vache stocké depuis 3 ans sur 8 arbres vers le 10 juillet puis arrosages légers réguliers depuis. ( environ une pelle par brûlé).Résultat décembre.
Re: naissance des truffes
l'apport de fumier ne peut pas compenser l'absence de pastoralisme. ce n'est pas du tout la même chose, ça n'a même rien à voir. Il faut visualiser ce que font les bêtes en broutant les herbes et les feuilles, puis ce que deviennent leurs déjections une fois au sol... et tout ce que cela implique comme modifications et transformations dans le milieu, répétées presque tous les jours pendant des années et des années et on comprend vite que les sols ne fonctionnent plus du tout de la même façon.
Renlo
Renlo