C'est une très grande exploitation trufficole au SW de l'Australie. D'après ce que dit le gars, ils ont planté en 1997 et récolté leur première truffe en 2003. Dans la première vidéo, il fait le tour de l'exploitation en janvier pour voir les marques.
Il ont planté + de 13000 noisetiers. Cela donne une gigantesque truffière avec 40 km de parcours pour caver. Ils sont plusieurs à caver. Ils cavent le matin, lavent et trient les truffes car un camion vient les prendre à deux heures pour les amener à 320 km de là à l'aéroport international de Perth. Ils ramassent 7 jours sur 7 et expédient dans la foulée voilà pourquoi leurs grands frigos sont vides (ce qui en terme de qualité n'est pas plus mal). Ils exportent quasiment toute leur production.
Vu du ciel, c'est gigantesque. Voilà un lien vers la photo aérienne je ne sais pas si ça va marcher mais les plantations sont au nord de la ville sous la Palgarup state forest.
https://maps.google.fr/maps?oe=UTF-8&hl ... CDEQ8gEwAA
Ils annoncent produire 3,5 tonnes par an. Petit calcul : 13000 arbres à 500 arbres à l'hectare ça fait 26 hectares. 3500 kilo sur 26 hectares ça fait 130 - 140 kilos hectares, c'est pas impossible mais c'est beaucoup.
Après, je ne sais pas si tu as vu dans les vidéos mais ils bombardent le sol de calcaire. Ce sol! Quel sol! Sans tomber dans le syndrome de la rive d'en face, il faut bien avouer que ça doit être un régal de caver là dedans. On dirait de la cendre.
Par contre, je ne leur souhaite pas qu'un jour une spore de brumale tombe sur leur plantation car en quelques années, ils sont mal. Mais ils ne sont pas naïfs. Lors des visites qu'ils organisent, ils fournissent les chaussures.
Ils ont osés, ils ont un terrain qu'ils savent travailler (peut-être acide au départ mais amendé), un sol propre de contaminants ça marche, très bien pour eux. Mais un jour ils auront le même soucis de vieillissement du racinaire et mélano sera remplacée par d'autres champignons. Dans leur vieille truffiere sans soleil ce stade n'est sans doute pas bien loin.
Après pour la question de la respiration de la truffe, il est clair qu'il faudrait développer des moyens d'étudier la porosité / aération / structuration des sols en fonctions de la production.
Comment faire? Pour le moment, c'est à vue de nez mais il doit bien exister des moyens moins empiriques de quantifier ces paramètres.
Fred